Proclamer l’indisponibilité du corps humain, c’est la seule bonne manière de considérer l’absolue dignité de l’homme. Celui-ci est digne, non parce qu’un gouvernement le décide, mais parce qu’il est.
Ce moment est la conclusion logique de deux évolutions anthropologiques. L’une considère le petit de l’homme comme un unique potentiel de devenirs ; s’il adhère aux valeurs changeantes des régimes, alors il sera digne. Pour moi, dès le commencement de la vie, et quoiqu’il advienne, un homme mérite la dignité.
En déposant cette motion de rejet préalable, le parti socialiste et ceux qui lui fournissent des idées ont montré où ils voulaient en venir : à la légalisation à terme de la GPA. Vous avez procédé ainsi pour l’avortement, la famille, la recherche sur l’embryon ; vous ferez de même pour la GPA, nous le savons tous.
J’ai suivi avec attention les débats. En fin de compte, le seul argument que la gauche unie mette en avant, c’est le droit à la nationalité française. Or le droit à la nationalité n’est pas utile, puisque les enfants nés de GPA ont déjà une nationalité. Ce que vous demandez, c’est un droit à la binationalité. Or cela ne peut donner matière à un texte de loi.
Cette proposition de loi est tout à fait logique ; il serait incohérent de ne pas la voter quand on prétend condamner la GPA.