Monsieur le secrétaire d’État, vous essaierez bien évidemment de faire croire mardi que cette affaire n’est qu’un « petit coup parlementaire », mais je voudrais attirer votre attention sur l’importance que peut revêtir ce genre de petit coup parlementaire. Si vous avez de la mémoire, vous vous rappellerez que c’est en général à propos des sujets de société que naissent des incidents de ce type. Nous nous souvenons tous du débat sur le PACS qui avait vu la même situation, avec des majorités qui n’en étaient plus. Pourquoi, sur de tels sujets, des sujets de société, de Kultur, comme disent les Allemands, ne tirez-vous pas les leçons des échecs successifs que vous essuyez, même avec des majorités parlementaires ? Cela fait bien longtemps que vous ne comprenez plus l’état de notre société.
Bien sûr, les philosophes de « Nuit debout » se répandent dans la presse pour nous expliquer que la philosophie de la modernité va toujours dans le même sens, cette espèce de « droit-de-l’hommisme » abâtardi qui est en train de finir place de la République. C’est ne pas comprendre l’essence de la France. Vous auriez dû compter le nombre de personnes qui ont participé à la « Manif pour tous ». Ils étaient des millions ! La France est profondément marquée par son histoire, quoi qu’en pensent les néo-philosophes. Je ne dirai pas qu’elle est catholique ou chrétienne, mais je voudrais vous inviter à lire l’ouvrage du très grand historien Lucien Febvre, Le Problème de l’incroyance au XVIe siècle.
Vous-même, monsieur Le Guen, qui n’êtes pas croyant….