Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, valoriser la mobilité de nos jeunes à l’étranger, valoriser les acquis qu’ils peuvent engranger dans cette aventure, reconnaître l’incroyable richesse humaine et intellectuelle que constitue un séjour éducatif hors de nos frontières : ce sont autant d’objectifs en faveur desquels la majorité et le groupe socialiste, écologiste et républicain se sont engagés depuis 2012.
Récemment encore, j’ai présenté, le 8 juin dernier, un rapport d’information sur le projet de loi « Égalité et citoyenneté » ; je l’ai consacré à la dimension européenne de l’engagement des jeunes, en m’intéressant notamment au service volontaire européen et au service civique, qui doit s’étoffer en permettant davantage de séjours à l’étranger. Les années passées, j’avais eu l’occasion de produire un rapport d’information sur la démocratisation d’Erasmus, qui est un programme formidable pour les étudiants, mais qui devrait aussi s’élargir vers des publics plus éloignés des mobilités, comme les apprentis ou les élèves des lycées professionnels – dont nous venons de fêter les trente ans d’existence. L’an dernier, j’ai produit un autre rapport, sur la validation de l’apprentissage non formel et informel, qui mettait en avant le travail restant à faire en France pour la reconnaissance des savoirs non académiques, qui sont si précieux au parcours de chacun et à la société et qui peuvent être engrangés à l’occasion des mobilités, dans le cadre du programme Erasmus ou d’autres partenariats.
Étudier à l’étranger, c’est s’ouvrir au monde, partager des expériences, transcender son quotidien, mieux comprendre l’autre, qu’il partage ou non une culture initiale commune. La mobilité, c’est décloisonner les perspectives.
Aussi, souhaiter que nos jeunes puissent effectuer une partie de leur scolarité à l’étranger fait sans doute consensus. Là où la proposition de résolution qui nous est présentée m’interpelle, c’est qu’elle semble supposer que les élèves ayant eu une période de leur scolarité à l’étranger seraient mal reconnus et mal considérés par l’éducation nationale.