Le Parlement devrait avoir davantage confiance dans ses capacités d'évaluation et de contrôle et ne pas s'en remettre, sans cesse, au Gouvernement en lui demandant d'innombrables rapports qui viennent alimenter une réflexion déjà bien avancée.
Toutefois, les rapports du Gouvernement sont parfois nécessaires, l'article 40 ne nous donnant pas d'autre moyen pour faire avancer les choses, comme on le verra tout à l'heure lors de l'examen d'un amendement qui concerne un sujet important.
Des travaux ont déjà été effectués dans le cadre de la commission de la défense, d'une mission parlementaire et du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, ce qui fait que l'on peut s'emparer sans difficulté d'un sujet comme celui de la JDC. Nous avons les moyens de bien évaluer et nous n'avons pas besoin de nous en remettre, à chaque fois, au regard du pouvoir exécutif, même si j'ai beaucoup d'estime pour le haut-commissaire à l'engagement civique.
Le sujet ne peut pas se résumer à la journée défense et citoyenneté. Il faut également se pencher par exemple sur la lutte contre l'illettrisme. Quand, sur une classe d'âge de 770 000 jeunes, on détecte que 4,5 % des jeunes âgés de dix-sept ans sont illettrés, on peut se demander si l'on dispose des moyens nécessaires pour les orienter vers des structures spécialisées, comme les missions locales, et d'un parcours qui leur permette de régler ce problème.
C'est donc tout le parcours citoyen qu'il faudra évaluer, et sa continuité qu'il faudra construire.