Je défends avec beaucoup de vigueur l’accès aux ressources génétiques, et le partage juste et équitable des avantages qui en sont retirés. Le dispositif proposé par ce projet de loi à ce sujet est très intéressant. Cela dit, pour l’appliquer, il est nécessaire, sinon de mener des expérimentations, du moins de fixer des chiffres assez bas – que l’on pourrait par la suite, bien évidemment, augmenter en fonction des résultats observés.
Les entreprises sont inquiètes. Vous vous êtes efforcée, madame la rapporteure, de les rassurer ; de même, madame la secrétaire d’État, vous avez expliqué que le pourcentage pouvait varier de 0 à 5 %.
Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas défendu cet amendement si, au Sénat, le Gouvernement ne s’en était pas remis sur cette question à la sagesse des sénateurs, lesquels avaient choisi de rabaisser de 5 % à 1 % ce plafond de partage des avantages. Je ne comprends pas pourquoi, madame la secrétaire d’État, vous vous en êtes alors remise à la sagesse du Sénat, alors qu’à présent vous semblez vous ranger à l’avis de Mme la rapporteure. Nous avons tout de même besoin de l’expertise de l’administration !