On peut aborder clairement la taxation de l’huile de palme, notamment depuis le rapport que nos deux collègues viennent de produire, et mettre en perspective, je le redis une fois encore, le fait que des huiles nationales, comme l’huile d’olive produite en Provence, se trouvent taxées au contraire d’huiles de palme importées. Voilà qui prête à débat et c’est vers ce type de discussion que nous devons nous orienter.
En revanche, que l’on me permette de m’inscrire en faux contre ce que j’ai entendu il y a quelques minutes : si la représentation nationale, une des forces de la France, en venait à céder à des chantages économiques, autant abaisser toutes les barrières fiscales sur tous les produits importés puisque nous faisons commerce avec tous les pays du monde et qu’il y aurait à chaque fois une opportunité à saisir – qui ne se traduirait pas forcément par la vente d’un Airbus, mais par d’autres types d’exportation. Tel pays pourrait alors nous dire : « Si vous n’abaissez votre fiscalité sur nos produits, nous ne prendrons pas les vôtres. » Soyons sereins tout en disant ce qu’il en est, ne tombons pas dans le travers exprimé par mon collègue du groupe Les Républicains consistant à céder au chantage sur la fiscalité. Nous pouvons avancer vers plus de justice fiscale pour toutes les huiles, que ce soit l’huile de palme ou les autres, notamment l’huile d’olive. Je souhaite que notre débat s’appuie sur le rapport de nos deux collègues.