Avec l’aide de l’Agence du service civique, j’ai mis en place une expérimentation, en Amérique du nord. Nous avons signé un protocole et reçu déjà 2 800 curriculum vitae.
Le dispositif s’adresse à des jeunes que je suis allé rencontrer à la Goutte-d’or, à La Paillade, à Roubaix, lesquels, contrairement à ceux qui entrent dans les grandes écoles ou s’inscrivent en université, n’ont pas la chance de bénéficier d’un parcours à l’étranger.
Avec la coopération du Moovjee, – le mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs – je veux leur offrir cette possibilité, qui fait de leur part l’objet d’une demande très forte, en leur faisant bénéficier, par le biais du mentorat, d’une coopération intergénérationnelle.
Ce dispositif cohérent avec la logique du service civique peut permettre à de jeunes entrepreneurs de créer beaucoup d’emplois. C’est pourquoi je vous propose de compléter l’article L.120-3 du code du service national par l’alinéa suivant : « Les jeunes entrepreneurs qui sont accompagnés par une association agréée, suivant des modalités définies par décret, sont éligibles au service civique. »
Le mentorat procède d’une logique très proche de l’associatif : des mentors pourront épauler des jeunes en difficulté, qui, n’ayant pas accès à la réussite, n’ont pas d’autre horizon que leur quartier, leur village ou, dans les outre-mer, où je me suis rendu récemment, leur île.
Grâce à ce dispositif, qui, je le rappelle, est attendu dans beaucoup de banlieues, ils se verront offrir un autre horizon, avec la réussite à la clé.