Si je puis vous rejoindre en ce qui concerne la substitution d’un service civique à un emploi, sur laquelle nous disposons de témoignages qui nous ont été rapportés par M. Chassaigne et par bien d’autres de nos collègues, je dois dire qu’à ce jour, nous n’avons eu aucun témoignage – je dis bien aucun – d’une quelconque dérive du service civique concernant la durée hebdomadaire.
Dans la réalité, on peut du reste très largement dépasser les vingt-quatre heures. Prenons le cas d’une participation à un événement culturel : vous allez avoir des mois de préparation, de contacts avec le public, de mobilisation de la population, durant lesquels le volontaire sera occupé quelques heures par jour ; mais au moment de l’événement, il sera présent matin, midi et soir. Il ne va pas s’arrêter en disant « désolé, je ne fais pas plus de vingt-quatre heures ! » Ce n’est pas l’esprit du service civique aujourd’hui. Suivre votre raisonnement, c’est glisser vers une logique qui n’est plus celle de l’engagement mais celle de l’emploi. Or comme l’a très bien dit Valérie Corre, on ne peut pas en même temps prétendre dissocier le service civique et l’emploi et utiliser pour protéger le service civique des arguments qui s’appliquent à l’emploi.