Depuis sa création, le service civique a fait ses preuves, permettant à toute une partie de nos jeunes d’entrer dans la vie active, tout en participant à une mission d’intérêt général. Il leur a donné ou redonné le goût de l’engagement et a permis de renforcer le lien qui les unit à leur pays et à ses valeurs. Si cette volonté d’engagement au service d’un projet collectif est largement partagée, le service civique n’était jusque-là pas assez accessible. L’objectif de l’article 11 est de préciser et d’élargir les conditions d’accès du service civique aux ressortissants étrangers, notamment aux étudiants et aux réfugiés.
Alors que nous nous apprêtons à accueillir de nouveaux demandeurs d’asile et que les populismes prennent racine partout en Europe, nous devons plus que jamais proposer un nouveau modèle d’intégration. Appréhender une nouvelle culture, prendre ses repères dans un pays étranger, trouver un juste équilibre entre adaptation à un environnement différent et conservation de son identité d’origine et réussir son intégration dans un nouveau pays constituent parfois une réelle difficulté.
Par l’ouverture du service civique aux nouveaux arrivants, nous souhaitons encourager leur intégration sociale. Nous pourrions en somme résumer cette idée par une formule simple : plus impliquer pour mieux intégrer. L’objectif de ce volet est clair et sans ambiguïté : encourager l’engagement républicain de tous les citoyens, pour faire vivre la fraternité. Dans le contexte actuel d’une Europe bousculée par la crainte et le repli sur soi, l’élargissement du service civique, levier essentiel de citoyenneté, aux ressortissants étrangers constitue une belle avancée et envoie un beau signal.