Je me demande comment un texte, pensé théoriquement pour favoriser l’engagement en faveur de la nation, a pu être à ce point travesti. Aux heures douloureuses que notre pays vient de traverser, c’est l’union nationale qui devrait prévaloir. Un compatriote provençal disait, le 22 août 1914 : « La loi est dure mais éternelle : toutes les fois qu’une civilisation affronte une barbarie, la barbarie, même succombante, blesse la civilisation. Il faut s’y résigner ou consentir à une extrémité autrement effroyable, la victoire pure et simple de la barbarie. » Une civilisation blessée n’est jamais sauvée par la mobilité et par la mixité sociale érigées en principe. Elle est sauvée parce qu’elle se concentre sur une analyse empirique de ses maux et qu’elle les traite directement.
Or à la crise identitaire, vous répondez par l’hypermobilité, au règne de l’individualisme par l’idéologie. Rien n’en sortira de bon. Et je le déplore.