Vous avez adopté tout à l’heure un amendement suivant lequel seule la motivation doit être prise en compte. Je voulais prendre la parole sur le sujet, mais Mme la présidente ne me l’avait pas donnée. Merci de me permettre d’intervenir maintenant.
Je pense que la motivation, c’est important, mais qu’il y a aussi l’aptitude à assumer la mission d’intérêt général qui sera confiée au jeune. En revanche, je vous rejoins tout à fait sur ce point – cela va d’ailleurs dans le sens de ce que nous disions tout à l’heure –, il n’y a pas besoin d’un niveau de qualification, d’une formation initiale ou d’un diplôme particulier.
De la motivation, bien évidemment, il en faut, mais vous avez voté un amendement selon lequel seule la motivation compte. Or, en fonction des domaines sur lesquels porteront les missions de service civique, domaines dont j’ai dressé la liste tout à l’heure, on aura quand même besoin de certaines aptitudes. Il faudra donc faire passer au jeune un entretien préalable pour savoir s’il pourra ou non assumer ces missions : sa seule motivation ne suffira pas – même s’il n’y a pas de niveau de qualification requis a priori, de manière à pouvoir faire entrer un tas de jeunes.
Vous citiez tout à l’heure, monsieur le ministre, des statistiques sur les jeunes des quartiers prioritaires de la ville, et vous disiez que ceux-ci étaient plutôt surreprésentés par rapport au reste de la population. J’aurais souhaité disposer des chiffres concernant les zones de revitalisation rurale ; je pense que là, la proportion doit être inférieure. Le service civique touche en effet des jeunes qui ont un niveau de qualification plutôt supérieur, alors qu’il devrait concerner tout le monde.