Je crois que l’on oublie un peu vite – cela ne remonte qu’à quinze ans – tout ce que les hommes ne pouvaient pas faire lorsqu’ils n’avaient pas accompli leur service militaire. C’était considérable. Il faut considérer le service civique, non comme un petit dispositif parmi d’autres, mais comme un maillon à part entière du parcours de vie entre les études, l’adolescence, l’âge adulte et la vie active. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre : il est bien évident qu’il faudra, sans pour autant instituer une obligation, comme c’était le cas du service militaire pour les hommes, inciter des jeunes Français à passer par le service civique, non seulement parce que cela rendra service à la nation, mais aussi parce que cela les aidera dans l’exercice de leurs responsabilités professionnelles. Pour ma part, maintenant que l’on entend généraliser le service civique, je ne conçois plus qu’un policier, un gendarme, un magistrat, même un professeur…