Notre modèle éducatif fait référence. Nous en sommes tous fiers, même si nous sommes conscients que trop d’enfants décrochent. En même temps, nous avons tous envie de préserver des espaces de liberté, de créativité, d’expressions culturelles parfois différentes, de sauvegarde aussi, dès lors que, comme vient de le rappeler M. Durand, des objectifs sont atteints.
Cela dit, je comprends que le Gouvernement soit en alerte, compte tenu des abus constatés ici ou là. Il n’est pas illégitime qu’il se pose des questions quand les enfants sont en danger. L’administration dispose-t-elle des moyens de vérification nécessaires ? C’est ce point qui fait débat. Peut-être celle-ci est-elle suffisamment armée. Peut-être n’est-elle pas à l’abri de défaillances, d’insuffisances, d’erreurs, voire de mauvaises interprétations.
J’ai reçu le courrier d’une maman qui se plaint de contrôles abusifs infligés à des proches et du non-respect de leurs modes d’éducation. Le point est difficile à vérifier. Elle-même a été victime d’un malentendu. Elle a fait l’objet, de la part de l’éducation nationale, d’un signalement au procureur, parce que la mairie ne lui avait pas transmis les documents en temps utile, et qu’on ne lui avait pas laissé le temps de réagir. La procédure était un peu violente !
Veillons à ne pas utiliser un marteau pour écraser une mouche. Comme dans beaucoup de domaines, le tact et la mesure s’imposent.