Je voudrais dire à mes collègues de droite qu'ils ont manqué le train de l'histoire. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Il y a deux, trois, quatre ans, vous aviez la possibilité de faire passer votre alliance nouvelle : vous ne l'avez pas fait, et vous en payez chèrement le prix politique aujourd'hui. Alors, tant pis pour vous ! Aujourd'hui, cette formule est dépassée : finalement, par votre contrat d'alliance, vous étiez revenus devant le maire, vous étiez revenus devant le juge, vous aviez consolidé un peu ce nouveau contrat pour les homosexuels. Vous n'avez pas voulu le présenter, vous n'avez pas voulu le faire adopter.
Aujourd'hui, il faut arriver à de la simplicité. La simplicité, ce n'est pas d'empiler un nouveau contrat sur les autres, c'est d'aller directement vers le mariage. Parce que, finalement, qu'est-ce qui vous fait peur ? Le terme même de mariage ! Car vous n'avez jamais admis ce qui s'est passé depuis 1792, le fait qu'après le mariage religieux, il y ait le mariage civil. C'est cette notion de laïcité du mariage qui vous insupporte. (Applaudissements sur les bancs des groupes RRDP et SRC.)
Elle vous insupporte pour les gens les plus éloignés de vous, qui sont finalement les homosexuels. Disons-le : vous n'y arrivez pas. Mais il faudra que vous y arriviez. Nous voterons ce mariage homosexuel. (Applaudissements sur les bancs des groupes RRDP et SRC.)