Je souhaiterais appeler votre attention sur la situation d’une catégorie de nos compatriotes qui n’a pas été évoquée lors de nos débats, les jeunes Français établis hors de France et qui, après leur baccalauréat, viennent en métropole poursuivre des études supérieures.
Premièrement, il leur faut trouver une place dans un établissement. Nombre de nos jeunes privilégient les établissements avec internat, mais leur statut de Français de l’étranger ne leur donne pas un accès prioritaire à ces établissements. Cela doit changer, car nous devons aider celles et ceux qui se trouvent loin de leurs familles, de leurs amis et de leurs habitudes.
Ils doivent donc trouver un logement. C’est une galère – passez-moi l’expression. Certains propriétaires refusent de louer aux enfants de personnes établies à l’étranger, par peur de ne pouvoir récupérer les loyers ! Certains parents, dont la situation est pourtant confortable, se voient obligés de demander à des Français de métropole de se porter garants de leurs enfants. Les banques, elles aussi, sont suspicieuses et font ce raccourci odieux : expatrié égale argent douteux !
Ces jeunes doivent ensuite s’intégrer, loin de leur famille, de leurs amis et de leurs habitudes, lutter contre la solitude, qui est l’une des principales raisons de leur échec scolaire. Il nous faut trouver le moyen d’accompagner et d’entourer ces jeunes qui, ayant perdu les habitudes culturelles de notre pays – lequel, soit dit au passage, est aussi le leur –, se retrouvent du jour au lendemain seuls, plongés dans des environnements inconnus.
Certains, enfin, doivent trouver un emploi, pour subvenir à leurs besoins, ou à la demande de leurs parents, qui souhaitent ainsi les responsabiliser. Centralisons les petits boulots à destination de ces jeunes ! Enfin, l’accès aux soins pose lui aussi problème.
À l’heure où nous parlons de la fuite des cerveaux et du manque d’attractivité de notre pays – aux yeux mêmes de nos concitoyens établis hors de France –, le temps ne serait-il pas venu de mettre en place un guichet unique, pour venir en aide aux jeunes Français de l’étranger revenant dans notre pays ? C’est une supplique que je vous adresse.