Avant d’entamer l’examen des amendements qui seront défendus par mes collègues Jean-Noël Carpentier et Gilda Hobert, je voudrais soulever le problème de la participation et de l’engagement des citoyens dans notre société. Je salue les avancées qui ont été proposées en vue de favoriser la responsabilisation et l’émancipation des jeunes, mais je pense que nous pouvons aller encore plus loin. Je pense par exemple que nous ne devrions pas hésiter à donner la responsabilité politique et le droit de vote à 16 ans.
Notre société est aujourd’hui en crise – crise de la citoyenneté, crise du politique – et il faut que nous menions une action très forte, en direction de la jeunesse, et au-delà. Les jeunes sont ceux qui s’abstiennent le plus et qui peuvent se laisser aller à voter pour le Front national. Il faut que nous suscitions un électrochoc, vis-à-vis de la jeunesse, mais aussi vis-à-vis de l’ensemble de la société, qui ne va pas bien, afin de renforcer la citoyenneté.
La reconnaissance du vote blanc est une mesure incontournable, avant même l’instauration du vote obligatoire. Depuis que je suis député, je ne cesse de rappeler cette nécessité, qui favorisera la responsabilisation de chacun. Aujourd’hui, nos concitoyens se sentent plus impliqués dans la vie de la cité. Et je rappellerai l’engagement du Président François Hollande, qui a proposé d’accorder le droit de vote aux étrangers résidant depuis cinq ans sur notre territoire. Je pense qu’il faut aller plus loin, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays.
Le Front national a déjà atteint un tel niveau, que cela ne le fera pas progresser davantage… Il faut rebâtir la confiance, et je pense que cela peut passer par le vote obligatoire, la reconnaissance du vote blanc et la reconnaissance de la citoyenneté politique pour nos jeunes à partir de 16 ans.