Cet amendement vise à supprimer les alinéas 4 et 5 de l'article 1er.
Je souhaite revenir sur ce qui a conduit le Gouvernement à écarter le référendum. Vous avez avancé l'argument du contenu de l'article 11, un argument qui ne tient pas une seule seconde et vous le savez très bien. Cela peut-être aussi une question de tradition : on nous a qualifiés de bonapartistes, mais votre propre tradition – je pense à Mitterrand – a également recouru au référendum.
Si vous n'avez pas voulu organiser un référendum, c'est en réalité que vous aviez peur de perdre, parce que, si les Français sont attachés à une forme de reconnaissance des couples homosexuels – nous avons proposé l'alliance civile, vous proposez le mariage : à la limite, il n'y a pas de débat, nous sommes tous d'accord –, en revanche, ils sont hostiles aux conséquences en matière de filiation que vous tirez du mariage et à la suppression de la référence à l'altérité.
Je reviens un instant sur ce point, que nous aborderons à nouveau plus loin, car, à cause de l'adoption plénière, de la PMA et de la GPA, déjà favorisée à l'étranger par votre texte et la circulaire, nous constatons que si vous réglez quelques problèmes, en accordant certains droits à ces enfants de couples homosexuels, vous leur retirez aussi des droits, comme celui de connaître leur origine.
Il y a un vrai mouvement de fond de notre société que vous ignorez. S'il existe en effet un mouvement en faveur de la reconnaissance des couples homosexuels, il en existe un autre de la part de ceux qui veulent mieux connaître leurs origines, leur père ou leur mère biologique afin de pouvoir établir une relation de filiation. Or vous allez les priver de cette connaissance, ce qui est très grave. Vous n'avez pas conscience des conséquences du texte que vous proposez, qui n'a rien d'un texte d'équilibre mais qui, comme M. Mariton l'a très bien dit, va soulever plus de problèmes qu'il n'en règle.
Nous restons sur notre position, affirmant que nous pouvons, avec l'alliance civile et certains amendements qui restent à examiner, améliorer les droits des enfants dans les couples homosexuels et trouver une solution équilibrée qui ne les prive pas des droits auxquels ils peuvent légitimement aspirer.
Le 23/02/2013 à 09:53, YVAN BACHAUD (retraité) a dit :
Si l 'UMP avait instauré en 2008, le référendum d'initiative populaire ou citoyenne que le RPR avait promis dans l'année 93..
Les citoyens, pourraient aujourd'hui IMPOSER un référendum.
Qu'attend l'UMP pour déposer une proposition de loi en favzuur du RIC/RIP ?
Le Front de gauche, EELV et le PRG de MEME TAUBIRA l'on inscrit dans leur programme 2012.
Le PS qui ne l'a pas dans son programme est donc minoritaire à l'AN.
François MITTERAND ayant écrit pour la présidentielle de 1988 " le référendum d'initiative citoyenne est une aspiration profonde des Français...Je vais saisir le légiste" Il leur sera difficile de dire que le PS souhaite que le peuple soit réduit au silence entre deux scrutins de même niveau. Alors que 82 à 88 % des Français souhaitent le RIC .
Le peuple attend les élus aux prochaines élections..
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