Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier

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Oui, il y a des scandales ; oui, il y a des choses à faire ; oui, nous devons progresser, même si paradoxalement il reste des domaines où nous ne progresserons pas – j’y reviendrai lors de l’examen d’autres articles. Il n’empêche que nous agissons dans un contexte. Ce contexte, Antoine Herth l’a dit à sa façon et je veux le redire, c’est celui...

Le troisième élément de contexte, c’est que l’on est dans une logique de l’« anti-viande ».

Cette logique existe, ne le nions pas. L’association L214 en est un élément. Et c’est une logique qui s’étend : la consommation de viande, en particulier de viande rouge, décline en France. Tout un mouvement veut rompre avec certaines de nos traditions.

Qu’en pensent les salariés ? J’ai reçu un certain nombre de documents syndicaux, et je m’adresse à la partie gauche de l’hémicycle, toujours très sensible à ce qu’expriment les organisations syndicales. Dans le genre soft, il y a la CFDT, qui « s’inquiète de la mesure-phare du rapport qui consisterait à rendre obligatoire le contrôle "vidéo" d...

Je ne nie pas les difficultés qui existent dans le domaine de la protection animale, du bien-être animal, et je suis surpris que vous n’abordiez pas du tout la question de l’abattage rituel, alors que celle-ci se pose bel et bien, dans la mesure où l’on saigne l’animal avant qu’il ne meure en quelque sorte. C’est une vraie difficulté de fond. ...

Je voudrais interroger le ministre sur cet article. À quelles évolutions doivent s’attendre les services vétérinaires si cet article est voté ? Quels effectifs cela représente-t-il ? Quel coût pour les dépenses publiques ? Avant qu’on se prononce, je voudrais des précisions objectives.

J’invite les uns et les autres à la plus grande prudence sur cette question. On aurait pu expérimenter en se donnant le temps, et après seulement envisager ou non une généralisation en fonction des résultats. Mais ici, monsieur le ministre, vous allez beaucoup plus loin. Vous nous dites qu’il n’y aura pas tant de caméras que cela, qu’elles sero...

Autre problème : comme les caméras seront nombreuses, il faudra s’attendre à des pannes, à diverses difficultés techniques. L’abattoir sera tout de suite mis en cause : il sera accusé d’avoir voulu dissimuler à un moment quelque chose parce que c’était gênant.

Il y a encore une autre difficulté à prendre en compte : la spécificité du monde avicole. Vous le savez, monsieur le ministre, pour vous être déjà rendu dans des abattoirs de volaille : on n’y voit rien, l’air est saturé de vapeur d’eau. On ne peut, de fait, rien filmer. Or, je le rappelle, le secteur de la volaille est considérable, avec de mu...

Je prends un exemple : une bouverie, c’est-à-dire un lieu où sont réceptionnés des bovins, occupe l’équivalent d’un demi-hectare dans certains grands abattoirs. Imaginez qu’il faudra filmer une surface d’une telle ampleur !

Les difficultés techniques, les moments non filmés seront autant d’occasions pour certaines associations dont l’objectif est de nous mettre en difficulté de dire : « Attention, ça ne marche pas, on nous dissimule quelque chose. »

L’objectif visé par cet article 6 est d’accroître la possibilité pour des associations de se porter partie civile. On sort par conséquent de la question stricte des abattoirs pour toucher à celle des éleveurs. Le risque est que, demain, ceux-ci se voient contrôlés dans leur activité par un certain nombre d’associations. Elles peuvent déjà se co...

J’avoue être très surpris de la réponse du ministre, car on va multiplier les contentieux. Certaines associations vont agir en procureurs et, au nom d’un supposé intérêt de l’animal, pénétrer dans les élevages, dénoncer et mettre en cause. Peut-être, en dernière analyse, le jugement rendu ne sera-t-il pas défavorable à l’éleveur, mais imaginez...

C’est désagréable d’être filmé : c’est ce que doivent se dire les ouvriers des abattoirs…

En matière de souffrance animale, les vrais sujets sont celui des femelles gestantes et, en partie du moins, de l’abattage rituel. C’est pourquoi je regrette que nous ayons focalisé notre attention sur une question aussi secondaire que l’installation de caméras dans les abattoirs. Je note au passage l’absence dans l’hémicycle de nos collègues ...

Je souhaite par ailleurs rappeler l’importance économique d’un tel sujet. Dans certaines de nos régions, des entreprises exportent l’intégralité de leur production avicole, laquelle est abattue selon le rite musulman.

C’était le cas, hier, de l’abattoir Tilly-Sabco, dont l’activité, vous le savez, monsieur le ministre, s’est arrêtée, ce que nous regrettons tous. Enfin, deux difficultés se présentent. Premièrement, le culte musulman n’est pas organisé comme le culte catholique. Il n’a ni hiérarchie, ni règle unique, mais autant de règles que de mosquées.

Les responsables des abattoirs nous indiquent donc qu’ils reçoivent un représentant tantôt de la mosquée de Paris, tantôt de celle d’Évry ou de Lyon, chacun demandant de respecter des règles distinctes, plus ou moins exigeantes. Comment s’y retrouver ? Le Conseil français du culte musulman, qui prétend se faire le représentant de cette religion...

Sur ce sujet, monsieur le ministre, des évolutions positives pourraient voir le jour, de façon à prévenir une réaction hostile à la viande chez nos compatriotes qui ne relèvent pas du culte musulman.

L’honnêteté m’oblige à reconnaître que, dans notre groupe, les positions sont diverses, ce qui est tout à fait respectable. Nous sommes attachés à la liberté de vote. Je salue l’engagement de mes collègues, notamment celui de M. Lamblin qui, à titre professionnel et personnel, connaît ces questions. Cependant, en leur nom, des membres de notre...