Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier
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Madame la présidente, monsieur le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, monsieur le président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, madame la rapporteure, mes chers collègues, mon propos portera essentiellement sur l'écotaxe. Nul ne s'en étonnera, car celle-ci constitue, pour la...
C'est la crise qui est passée par là ! La crise que vous avez niée j'y reviendrai. Aujourd'hui, cette taxe peut être perçue comme un impôt sur le travail, sur l'activité économique et j'y reviendrai plus précisément sur l'industrie, puisque c'est essentiellement elle qui utilise ce mode de transport. Comparons le moment où cette décisio...
Aujourd'hui, il l'admet, mais il n'en tire aucune conséquence. Ce que je vous propose, c'est de tirer les conséquences de la crise et d'admettre que nous devons évoluer.
Il nous a expliqué que la commission qu'il préside s'en est tenue à l'examen des modalités de répercussion de l'écotaxe. Mais enfin, monsieur le président, les représentants du peuple n'ont pas le droit de se censurer ! Et il faut répondre à la question fondamentale, qui est celle de la pertinence de l'écotaxe aujourd'hui. Quand la maison brûle...
Mes chers collègues, vous aurez compris que le sujet qu'il faut aborder de front est bien celui de l'écotaxe. Or nous ne l'aborderons qu'à l'article 7, qui porte sur la répercussion de l'écotaxe, payée par les transporteurs et répercutée à leurs donneurs d'ordres. Il est logique que le transporteur répercute, mais toute la question est de savoi...
Le problème, c'est que deux systèmes vont coexister : d'un côté celui des entreprises qui assurent leur propre transport, qui représentent à peu près 50 % du transport de marchandises, de l'autre, le système des transporteurs.
Or les taux appliqués dans les deux cas seront très sensiblement différents. Quand l'entreprise utilisera ses propres transports, elle ne paiera l'écotaxe que sur les 15 000 kilomètres de routes éco-taxées. Tout le monde est d'accord ? (« Oui ! » sur les bancs des groupes UMP et UDI.) De même, le transporteur ne paiera l'écotaxe que sur les 15 ...
Pour le choc de simplification, bravo ! En fait de choc de simplification, vous faites exactement le contraire. Ce que vous créez, monsieur le ministre, c'est une usine à gaz !
Il aurait été tellement plus simple de décider que l'impôt payé serait répercuté Mais vous faites autrement. Comme le système de recouvrement est très compliqué je vous passe les détails on a imaginé de faire appel à un prestataire extérieur.
J'avais comparé ce système à celui du fermier général : on délègue la perception de l'impôt, non pas à une régie, mais à un fermier général, on afferme l'impôt. Dire que tous les écoliers s'imaginent que ce système a été supprimé en 1789 ! Vous critiquiez ce système lors de nos débats et vous le réinstaurez plus que jamais, monsieur le ministre.
Le fermier général s'appelle Autostrade per l'Italia. Le coût de la collecte, selon les chiffres qui nous sont communiqués, représente 20 à 25 % de la masse collectée. Vous vous rendez compte ! C'est énorme. On nous dit que c'est également le cas en Allemagne, ce qui est vrai, mais c'est à tort, monsieur le ministre, que l'on a imaginé, une fo...
Les Allemands ne paient pas les autoroutes, et on a donc imaginé, sur les autoroutes allemandes, de faire payer les camions. Chez nous, les automobilistes, comme les transporteurs, paient les autoroutes. Alors que la répercussion pourrait se faire simplement, nous avons choisi un système compliqué, et ce dès le 6 novembre 2008, je l'ai dit le...
La répercussion de l'écotaxe fait l'objet du fameux article 7. Nous avions un système simple : sur 15 000 kilomètres de routes, la taxe se situait, avec des petites nuances, autour de 12 centimes par kilomètre
et désormais, on va appliquer les modalités de répercussion, non pas sur 15 000 km, mais sur les quelque 800 000 kilomètres de routes françaises. Cela va poser un vrai problème, avec des différences très sensibles pour les transporteurs.
Prenons l'exemple d'un transporteur installé à La Gravelle, aux confins de l'Ille-et-Vilaine et de la Mayenne, secteur que connaît bien notre collègue Isabelle Le Callennec, qui est présente ce soir, comme d'autres députés bretons de l'opposition, ce dont je me réjouis.
Il ne paie donc pas d'écotaxe, surtout s'il évite la région parisienne. Moralité : alors même qu'il ne paie pas l'impôt, il va pouvoir répercuter sur environ 1 300 kilomètres un impôt qu'il n'a pas payé. C'est un vrai problème !
Mais bien sûr que ce sera inscrit au Journal officiel, monsieur le ministre. Je pose la question : comment peut-on répercuter à ses clients, donc à l'industrie, un impôt que l'on n'a pas payé ? Imaginons maintenant un autre transporteur, qui, lui, n'emprunterait que des routes éco-taxées. Imaginons je prends un exemple breton, vous me le pa...
à Rennes par la RN 12 : il paiera l'écotaxe sur toute la distance, mais il pourra en répercuter beaucoup moins. Vous voyez bien, monsieur le ministre, que cette modalité aboutit à un enrichissement sans cause pour certains transporteurs, et à une perte en ligne importante pour d'autres.
Vous allez me dire que les choses s'équilibrent globalement. Soit, mais les questions économiques ne doivent pas être envisagées seulement globalement : cela va concerner des entreprises précises et des emplois précis, ici ou là. Il faut nous en tenir à ce raisonnement très simple : si l'on paie un impôt, on peut en répercuter le coût sur ses ...
J'en reviens aux différences entre les années 2007-2008 et la période actuelle. J'ai évoqué les différences liées à la crise et à l'emploi, je voudrais maintenant évoquer la différence du prix du gasoil. Il coûtait 1,22 euro en janvier 2008, et 1,42 en mars 2013. Cela veut dire que le signal prix est donné par le seul gasoil.