Les amendements de Nicolas Dhuicq pour ce dossier

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Madame la ministre, j’ai commencé mes études à un moment où l’on nous apprenait qu’il n’y avait au monde qu’en France que l’on souffrait de cirrhose. Ici, le sujet est bien celui de l’alcoolisation aiguë et massive des adolescents qui recherchent une ivresse et un paradis artificiel immédiat, un véritable assommoir. Ce comportement signe la déf...

Je partage la préoccupation de ma collègue Anne-Yvonne Le Dain, mais on peut tous se demander si notre addiction à la politique et au travail est néfaste... L’addictologie ne concerne pas uniquement des substances ou des produits, mais aussi des comportements.

J’ajoute qu’associer un produit culturel qui peut avoir des effets psychotropes, à savoir le vin, aux autres produits évoqués dans l’amendement créerait une confusion extrêmement dangereuse. Je peux vous dire que je n’avais pas un patient de moins de trente ans qui n’était pas consommateur de cannabis, et cela fait trente ans que le phénomène s...

Je suis heureux, pour nos descendants, de voir que la culture aura encore une place dans les années à venir, et je remercie mon collègue socialiste Robiliard de sa belle intervention. Votre but, madame la ministre, est tout à fait louable : il est de maintenir la liberté et de lutter contre l’esclavage que représente la dépendance à un produit...

Ma remarque sur cet amendement me permet de revenir sur nos débats d’hier soir. Les écologistes ont souhaité parler de réels problèmes de santé mais n’ont pas utilisé le bon vocabulaire. Les maladies chroniques qu’ils ont souhaité combattre me semblent en fait davantage correspondre aux microparticules ou aux nanoparticules susceptibles par exe...

En médecine, existait dans le temps la notion d’habitus. De fait, lors de l’examen clinique du patient auquel nous procédons à nos débuts en tant qu’externe, nous devons l’interroger pour connaître son environnement. Parce que la médecine est une science clinique, tous les médecins examinent leurs patients, y compris les psychiatres – à leur ma...

En France, il fut un temps où nous avions un État, dont l’administration s’occupait du plan et de l’aménagement du territoire. Il y a quelques semaines, nous avons un examiné un merveilleux texte, le projet de loi relatif à la nouvelle organisation territoriale de la République – la loi NOTRe –, qui désorganise encore plus l’organisation territ...

Nous avons souligné hier soir qu’il était incohérent de n’avoir pas abordé une seule fois la question de la santé dans le cadre de la loi NOTRe, madame la ministre. Le présent projet de loi est à nouveau un texte bavard, qui multiplie les voeux pieux, alors que tous les professionnels de santé sont vent debout contre lui car il détruira la méde...

Il y a deux aspects différents. Pensons à Brillat-Savarin, Escoffier et d’autres grands noms : d’un côté se trouve notre culture et notre grande cuisine, et un bon poulet de Bresse ou un bon turbot n’ont pas besoin d’étiquetage quand ils arrivent dans l’assiette. D’un autre côté, nous parlons de l’industrie agroalimentaire. L’Allemagne est mai...

Je sais bien que nous approchons d’une période miraculeuse mais, à force de vouloir faire l’ange, on fait la bête. La vie est un risque, qui se termine en général, statistiquement, par la mort. Dans cette assemblée, nous savons bien que nous avons des soldats qui se battent, qui peuvent éventuellement mourir au combat, et qu’il y a une loi de ...

Vous avez des hauts fonctionnaires responsables, un corps médical parfaitement responsable dans ce pays, public et privé, qui a systématiquement le souci de créer un lien avec ses patients, de les soigner au mieux et, d’abord, de ne pas leur nuire. Or le Gouvernement est en train de détruire le système de santé français…

…de détruire l’équilibre qu’il y avait entre le public et le privé, de décourager les vocations. Qui, en effet, voudra devenir chirurgien, médecin dans ce pays avec ce que les adultes sont en train de préparer aujourd’hui ? C’est totalement surréaliste de proposer ce type d’amendements. Je me demande où nous sommes !

J’entends beaucoup parler d’interaction précoce, mais je suis étonné de ne jamais entendre le terme de pédiatrie, quand on sait la difficulté de la pédiatrie française, dont sont pourtant issus quelques grands noms de la discipline ; je suis également étonné de ne pas entendre parler des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile. Je voudrais app...

Si vous êtes un médecin hospitalier comme moi, c’est une réalité. Regardez l’histoire de la médecine britannique. C’est exactement ce que vous êtes en train de faire. Alors, madame la ministre, si votre projet de loi consistait à défendre la pédiatrie française, s’il consistait à défendre les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, et la péd...

La préoccupation des adultes pour les enfants, les préadolescents et les adolescents de ce pays est tout à fait louable – c’est d’ailleurs l’une de leurs fonctions premières. Mais je veux appeler votre attention sur les conséquences perverses de ce dont nous sommes en train de discuter. Encore une fois, nous allons faire reposer sur des enfant...

Non, je refuse cette société sans aucune liberté individuelle, qui veut encadrer l’action des enfants de bout en bout, en faisant en sorte de mettre en place de bons parcours de santé, madame la ministre. En permanence, on empêche les enfants de rêver, on leur enlève l’espace qui leur permet de former leur personnalité et de prendre le minimum ...

Nous ne cessons de parler de la mort : nous avons parlé de l’euthanasie il y a quelques semaines, et nous parlons du parcours de santé en permanence. Où est la liberté, que diable ? Où est la part d’enfance qu’il faut laisser aux enfants de ce pays ?

Que faites-vous pour donner des moyens aux pédiatres, aux pédopsychiatres et aux vrais professionnels qui vont travailler auprès des médecins et des infirmiers scolaires ? Madame la ministre, votre projet de loi est un vrai scandale.

Vous êtes en train de détruire totalement le système de santé français. Pendant ce temps-là, nous débattons d’amendements visant à faire en sorte que le ciel soit bleu.

Nous pouvons assister à des effets paradoxaux et constater qu’après des réunions d’information dans les collèges sur la consommation de produits toxiques, les élèves en viennent à consommer ces produits. C’est peut-être ainsi que fonctionnent les adolescents et les préadolescents. À force de vouloir bien faire, mes chers collègues, nous aboutir...