Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, je suis venu ce soir dans cet hémicycle hélas un peu désert, surtout à droite, vous parler de dette. À tout seigneur tout honneur, je veux d'abord parler de la dette de la droite.

Depuis hier, j'écoute les orateurs qui se succèdent à cette tribune. Certains ont le verbe haut. Ils parlent fort et ont l'air de ceux qui savent. Ces orateurs viennent de droite. Ce n'est pas un défaut ! Ils parlent si bien de la dette que je me suis dit qu'ils devaient avoir une expertise sur le sujet. C'est exact ! Tout de même ! 600 millia...

Une dette qui représente 90 % de la richesse produite et 50 milliards d'euros d'intérêts de la dette versés chaque année à nos créanciers, ce n'est pas rien !

C'est même un record, qui donne des droits ! Puisque nous partageons tous ici l'idée d'une trajectoire budgétaire qui conduise au désendettement, j'ai donc regardé attentivement les propositions que fait une opposition qui se veut si constructive. Ses solutions, je vous les livre : suppression de l'article 3 qui crée une tranche à 45 % pour le...

suppression de l'article 8, qui crée une contribution exceptionnelle de solidarité sur les très hauts revenus d'activité, suppression de l'article 9 rétablissant l'impôt sur la fortune,

La défense des intérêts des possédants est sans limite. Les députés de l'opposition n'ont rien négligé. Sans doute par hommage au ministre du budget, MM. Tardy et Le Fur ont même pensé à déposer un amendement exonérant les chirurgiens esthétiques de l'application de la TVA pour des actes non thérapeutiques. (Rires.)

Leur imagination fiscale est sans limite. Je sens, chers collègues de la majorité, monter votre inquiétude. Vous vous demandez comment ils font pour trouver 30 milliards si toutes les recettes sont ainsi amputées. Mais, je vous le dis, chers collègues de la majorité, cette inquiétude est la marque d'un manque de confiance qui ne vous honore pa...

Les mêmes iront demain courir les plateaux de télévision et les routes de France en parlant de « matraquage fiscal des classes moyennes » et de « gourdin fiscal »

La vérité est que nous voulons tous désendetter le pays, mais que nous n'avons pas prévu le même chemin pour y parvenir. La vérité, chers collègues de l'opposition, c'est que vous aimez les taxes et les impôts indirects, incolores, qui frappent indistinctement tous les Français.

La vérité est que nous assumons de faire porter l'essentiel de l'effort sur les Français qui ont les plus fortes capacités contributives. Vous voulez augmenter la TVA ; nous voulons augmenter l'impôt sur le revenu. Vous voulez préserver les revenus de la rente et de la spéculation alors que nous voulons imposer, au même taux, revenus du capita...

Mais je crois aussi que l'effort, le courage, l'initiative et l'esprit d'entreprise, si vous le voulez, madame Genevard (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)

Je peux parler de l'esprit d'entreprise d'autant que la différence entre vous et moi, madame Genevard, c'est que j'ai été dirigeant d'entreprise, pas vous. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Je sais en tout cas que le courage, l'initiative et l'effort ne sont pas le privilège des dirigeants. Et je crois que la dette ne peut être payée principalement par ceux qui n'en sont pas responsables et qui n'en ont jamais tiré le moindre profit. Je crois enfin que nous avons toutes et tous une dette vis-à-vis de la France. J'ai entendu ces ...

Qu'avons-nous que nous n'ayons reçu ? L'école de la République, les savoirs acquis au cours des siècles, la puissance commerciale, des services publics performants, des ingénieurs, des techniciens, des ouvriers de qualité, j'en passe. Voilà ce que nous devons à notre pays. C'est pourquoi chaque patriote devrait aujourd'hui être fier de ce qu'il...

Cette dette-là n'est pas seulement économique ; elle est morale. C'est elle qui fonde l'engagement de cette majorité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)