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Les amendements de Philippe Bies pour ce dossier

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Mes chers collègues, vous parlez au nom des Alsaciens. Vous considérez que vous pouvez vous exprimer, vous, députés de la République, au nom des Alsaciens, alors même que vous êtes éloignés d’une partie de la population réelle.

Je voudrais tout de même rappeler que ce référendum a rejeté ce que vous-mêmes essayez aujourd’hui de réintroduire dans la loi, contre la volonté des Alsaciens. Il y a eu 64 % d’abstention ! N’est-ce pas la vérité ?

Dans le département du Haut-Rhin, dont M. Straumann est un éminent représentant, 56 % des votants ont voté contre le conseil unique d’Alsace !

Sans doute que les choses ont changé, mais pour être tout à fait complet, parce que, à vous écouter, on a l’impression que ce sont les socialistes qui voudraient du mal à l’Alsace,…

…moi, je me souviens que le dernier outrage qui a été fait à l’Alsace et aux Alsaciens est récent. Il date du 18 janvier 2011, lorsque, à l’occasion des voeux présidentiels au monde rural, à Truchtersheim, dans la circonscription de Mme Rohfritsch, le président de la République, dans son discours, a fait un lapsus absolument désolant, en confon...

Nous n’avons donc pas de leçons à recevoir ! Madame la présidente, monsieur le ministre, certaines inquiétudes sont légitimes. Face à ces inquiétudes, il y a deux possibilités : la démagogie, qui consiste à les exploiter, à souffler sur les braises, comme le font certains de mes collègues,…

…ou alors la recherche de solutions et de réponses à ces inquiétudes. Ce soir, je souhaite faire une proposition concrète et constructive. Si les deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin devaient être conduits à intégrer une grande région, qui serait chargée du développement économique et de l’aménagement du territoire, je propose, très co...

Je pense en effet qu’il serait temps… Mes chers collègues, cela sera d’autant plus facile qu’il n’y a plus, pour l’instant, de condition de participation au référendum, si référendum il y a. Je rappellerai, pour la petite histoire, que cette condition de participation au référendum, qui a fait échouer celui du 7 avril 2013, c’est l’une des vôt...

…qu’il faudrait que vous y alliez un peu mollo. Pour conclure, et quelle que soit la décision finale, à l’image de certains collègues alsaciens de droite qui se sont exprimés d’une manière plus posée et plus sereine, ce dont je me réjouis, je souhaite ne pas insulter l’avenir, pour reprendre une expression de ma collègue Arlette Grosskost.

Quoi qu’il arrive, il nous faudra travailler pour le bien commun, celui des Alsaciens, des Lorrains, des Champenois, des Ardennais peut-être, et en tout état de cause pour celui des Français, car ici nous sommes tous des députés de la République une et indivisible.

Le sous-amendement de M. Straumann ne peut en aucun cas être représentatif et les fameux treize députés alsaciens sur quinze en aucun cas s’exprimer au nom des Alsaciens ni de l’Alsace.

Je les ai écoutés attentivement et je déplore l’image qu’ils ont donnée de notre région. Ils se complaisent dans une attitude victimaire qui donne une impression erronée de l’Alsace, je suis au regret de le dire. Par ailleurs, je souhaite que chacun, eux y compris, fassent preuve de retenue. L’on a entendu parler de « l’Alsace aux Alsaciens », ...

Monsieur Straumann, laissez-moi parler. Vous vous êtes déjà beaucoup exprimé. L’on a aussi entendu parler du redécoupage comme d’un viol fait à l’Alsace. De tels propos desservent ceux qui croient défendre une cause. Ce sous-amendement est porteur d’une idée que je refuse absolument, à savoir l’isolement de l’Alsace.

L’Alsace est une région dynamique, une région ouverte, au coeur de l’Europe, qui ne doit pas avoir peur, comme l’a rappelé à juste titre le ministre de l’intérieur, des autres régions, notamment de la région Lorraine.

M. Hetzel a invoqué l’argument du droit local. Mais le droit local existe, en Moselle ! C’est donc un argument de mauvaise foi, un argument du passé. L’Alsace ne veut pas, ne peut pas vivre dans le passé. Il faut que nous soyons en mesure de conjuguer notre identité et la modernité que propose ce projet de loi.

S’agissant de l’amendement du rapporteur, permettez-moi d’utiliser un passage de la lettre que Jean-Pierre Masseret, président socialiste de la région Lorraine, a adressée au Premier ministre aujourd’hui. Si je me permets de l’évoquer, c’est qu’il l’a rendue publique. Il cite un ministre du Gouvernement : « Les futures régions doivent être port...

Si l’on veut donner de la force aux régions, il faut une capacité collective des habitants à tracer leur avenir, à s’appuyer sur leurs racines pour se projeter. Une région n’est pas seulement une administration ». Ces mots sont ceux de Jean-Yves Le Drian dans Le Monde daté des 13 et 14 juillet. C’est exactement dans cet état d’esprit que nous ...

…pour aller travailler dans la région voisine ? Non, apparemment. vous devriez un peu travailler la question. Aujourd’hui, le rapporteur nous propose d’ajouter la Champagne-Ardenne. Nous sommes un certain nombre à considérer que c’est amener de la dilution là où il faut de la force.

C’est aussi amener des divisions, de la confusion là où étaient en train de se former, n’en déplaise à certains ici présents, un consensus et une dynamique transpartisane. J’en veux pour preuve le travail remarquable qui a été engagé par Philippe Richert, président UMP de la région Alsace, et Jean-Pierre Masseret, président PS de la région Lorr...

…mais que rien n’interdit un peu de bon sens. Le bon sens, la cohérence, dans l’Est, ce sont l’Alsace et la Lorraine qui aujourd’hui incarnent une même ambition, un même chemin. Compte tenu de l’esprit d’ouverture du Gouvernement, qu’a rappelé à plusieurs reprises le ministre de l’intérieur, j’ai bon espoir que d’ici à la deuxième lecture, ce ...