Les amendements de Yves Censi pour ce dossier
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Mes chers collègues, l'article que nous examinons déroule finalement comme un jeu de domino ce que vous avez transformé comme un fait générateur, c'est-à-dire l'ensemble de la structure familiale. Une question ne cesse pourtant de me tarauder et continue, j'en suis sûr, de tarauder les Français ; peut-être le Gouvernement pourra-t-il enfin y r...
Pourquoi a-t-il ouvert le débat en évoquant la question de la liberté de conscience ? Je pense que, par principe, le Président de la République n'est pas un lâche ; il n'a donc pas agi ainsi pour éviter de se faire siffler par les maires ou pour chercher à les calmer. Vous conviendrez également avec moi que, sans être homophobe personne ne p...
Vous intentez là un faux procès aux UNAF. Monsieur Coronado, cet amendement introduit une précision évidemment non avenue parce qu'aujourd'hui les UDAF ne demandent aucune information susceptible de les faire tomber sous le coup d'une plainte pour discrimination liée à l'orientation sexuelle ou même à l'identité sexuelle. Les seuls critères dem...
Je souhaiterais souligner le glissement progressif du langage de la majorité. Tout à l'heure, Mme la rapporteure pour avis a parlé de « familles homosexuelles ». Non ! L'homosexualité est une orientation sexuelle tout à fait louable, que l'on peut, sinon consacrer, du moins instituer par une union.
Nous consulterons les comptes rendus des débats : vous évoquez sans arrêt les familles homosexuelles. Or, il n'y a pas de famille homosexuelle, mais des personnes qui peuvent avoir des inclinations et éprouver un amour homosexuel. Nous entrons officiellement dans une ère où, d'un côté, au plan social, que ce soit en politique ou dans les conse...
Contrairement à ce que vous laissez entendre, il n'y a pas eu de débat sur la filiation dans notre pays. Pendant que nous parlons, défile sur les écrans de l'Assemblée un bandeau où il est écrit : « Projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe ». Je crois que vous n'avez pas osé dire qu'il s'agissait non seulement du mariage, mai...
Monsieur le président, j'en profite pour vous remercier à nouveau de vos bons souhaits d'anniversaire de cet après-midi. Je crains que, sur ce texte, qu'il l'ait voulu ou non, le Gouvernement n'ait avancé masqué. Cela a-t-il été par stratégie ou par peur, nul ne le sait, mais la question de la PMA a été abordée extrêmement bruyamment pendant q...
Mes chers collègues, je crois que le Gouvernement, depuis plusieurs jours, ne sait plus sur quel pied danser. Vous êtes en effet, mesdames les ministres, confrontées à un véritable paradoxe auquel vous n'avez pas eu le courage d'apporter une solution, cela a été dit à maintes reprises. Pour en revenir à la question de la filiation, chacun se s...
Puisque nous sommes regardés par nos concitoyens et que M. le ministre a fait une remarque qui n'a pas grand-chose à voir avec les amendements, je reviendrai sur deux points importants. Nous avons été accusés, notamment par notre collègue Roman c'est une habitude , de ringardise. La droite n'aurait pas droit à la parole sur ces sujets parce...
Qui a accordé les mêmes droits aux enfants nés hors mariage qu'aux demi-frères et demi-soeurs conçus dans le mariage ?
C'est Pompidou, en 1972. L'interruption volontaire de grossesse, c'est Simone Veil, sous Giscard d'Estaing. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Le divorce par consentement mutuel, la majorité à dix-huit ans, c'est Valéry Giscard d'Estaing ! (Mêmes mouvements.) Mes chers collègues, cela fait mal, mais écoutez-moi. Au moins, cela vous inspirera. Les premières lois de bioéthique, c'est Édouard Balladur. Et n'est-ce pas Jacques Chirac qui a proscrit l'acharnement thérapeutique ? Quant à...
Enfin, monsieur le ministre, vous citez un sénateur UMP qui exprime des positions qui ne sont pas celles de l'ensemble du groupe. Chez vous, c'est totalement l'inverse : les parlementaires n'ont pas le droit de s'exprimer individuellement. C'est d'eux que vous devriez vous occuper (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) et des membres du...
Puisque nous sommes dans la fiction, je voudrais puiser à bonne source, en vous citant à nouveau une analyse de Sylviane Agacinski, qui répondait à Mme la ministre de la famille lorsque celle-ci s'interrogeait sur les nouvelles formes de filiation, tant hétérosexuelle qu'homosexuelle. Mme Agacinski répond la chose suivante : « Elle substitue au...
Un homme homosexuel reste un homme, il ne devient pas une mère du fait de son orientation sexuelle. « Selon le modèle traditionnel, poursuit Mme Agacinski, un enfant est rattaché à un parent au moins, généralement la mère qui l'a mis au monde, et si possible à deux, père et mère. Y compris dans l'adoption, la filiation légale reproduit analogi...
Nous en avons donc fini avec la controverse poétique. Nous sommes maintenant à l'heure de vérité. Le Gouvernement a dû, en quelque sorte, négocier entre deux visions opposées. L'une consiste, au titre de parents, à évoquer deux pères ou deux mères. L'autre, que nous défendons, considère qu'il s'agit d'une falsification de la réalité. Je n'évoqu...
Madame la garde des sceaux, depuis le début des débats, le Gouvernement joue un jeu de bonneteau permanent. Chaque fois que nous avons essayé de nommer les choses, vous avez eu plusieurs types de réaction. Lorsque nous avons voulu aborder la question de la PMA, vous avez répondu que ce n'était pas dans le texte puisque nos collègues ont renoncé...
Pour nous, cela s'appelle « se faire balader ». En ce qui concerne la GPA, c'est exactement la même chose : d'abord, le Gouvernement n'en veut pas, quelques ministres s'expriment ensuite en précisant que c'était une position personnelle ; monsieur le rapporteur, vous êtes à cette fonction bien placé pour savoir ce que cela veut dire : plusieurs...
Je le redis : nous nous faisons balader, nous ne savons pas où nous en sommes. Enfin, j'en arrive à la question de l'utilisation des mots « père » et « mère ». Quand on s'est ému de la disparition de ces mots, il y a eu trois types de réaction : la première a été comme d'habitude l'insulte, le procès en homophobie, impossible d'en parler sans ...
Je rappellerai ce que disait Boileau : « ce qui n'est pas nommé n'existe pas ». En ne les nommant pas, vous supprimez en réalité les termes de père et de mère du code civil ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)