Jamais les Français n’ont été aussi inquiets, monsieur le Premier ministre ! Jamais ils n’ont été aussi bouleversés par ce qu’ils ont vécu ! Nous gagnerons ce combat contre le terrorisme. Nous gagnerons ce combat contre l’islam politique. Mais cela suppose que nous tous, ici, soyons capables de discuter, dialoguer, construire et apporter enfin des réponses concrètes, de fond et durables à la menace nouvelle à laquelle la nation française doit faire face.
Monsieur le Premier ministre, il faut aller plus loin encore et avoir le courage de reconnaître que nous avons été trop complaisants avec un certain nombre d’États, notamment les États du Golfe, qui entretiennent des relations ambiguës avec les mouvances les plus radicales. Je pense à l’Arabie Saoudite et au Qatar : il est temps qu’ils clarifient leurs relations avec ces mouvances et qu’ils apportent la preuve de leur participation, à nos côtés, à la lutte contre l’islam radical.
Personne ne peut comprendre que le problème de la Syrie, qui concerne la France et l’ensemble des États européens, soit réglé par les États-Unis et la Russie sans que notre nation n’ait son mot à dire ni ne participe aux opérations militaires au sol !
Voilà plusieurs mois que le Président de la République nous a dit qu’il allait mettre sur pied une coalition internationale pour lutter contre l’État islamique et l’éliminer. Où est cette coalition internationale ? Il est urgent que la France prenne la tête de la mobilisation internationale, participe à une coalition internationale qui nous permette d’éradiquer l’État islamique en Syrie et en Irak.
et d’en finir une bonne fois pour toutes avec ceux qui inspirent, avec ceux qui motivent les djihadistes qui assassinent sur notre sol.
Le deuxième combat que nous devons livrer, monsieur le Premier ministre, c’est le combat à l’extérieur de nos frontières, car il ne sert à rien de combattre l’islam politique sur notre territoire, où il n’a cessé de progresser depuis des années, si nous n’avons pas le courage, la détermination, la volonté d’aller éliminer l’État islamique là où il se trouve
Le vrai combat contre le terrorisme se livre néanmoins ici, monsieur le Premier ministre, en France, sur notre territoire national, en combattant avec la dernière fermeté l’islam politique contre lequel nous n’avons cessé de reculer depuis des années.L’islam politique, c’est cet islam qui voudrait rendre les femmes invisibles dans la société française. L’islam politique, c’est cet islam qui voudrait limiter la liberté d’expression, qui est le trésor le plus cher de notre nation. L’islam politique, c’est celui qui critique notre culture. L’islam politique, c’est celui qui voudrait que nous ne pratiquions pas la langue française sur notre ...
Vous nous proposez la prolongation de l’état d’urgence. Nous y sommes favorables. Cependant, elle ne doit pas servir de prétexte à évacuer les décisions nécessaires, que les Français attendent pour que leur sécurité soit renforcée. Le terrorisme représente une menace exceptionnelle contre notre nation. Il appelle des mesures exceptionnelles et une justice d’exception.
Le débat, oui ; les querelles politiciennes, non. Les propositions pour l’avenir, pour mieux protéger les Français, oui ; les critiques sur le passé, monsieur le Premier ministre, non.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, chers collègues, le peuple français souffre ; le peuple français pleure ses morts, ses femmes, ses enfants qui ont été assassinés le jour de notre fête nationale. Et le peuple français reste digne face au malheur. Nous tous qui représentons ici le peuple français, montrons-nous à la hauteur de la dignité dont il a fait preuve.
L’Europe de demain devra se faire avec l’assentiment des peuples. N’ayons pas peur des peuples pour construire l’Europe ou les peuples se vengeront de la construction européenne.À ceux de mes amis gaullistes qui douteraient de l’intérêt du référendum, je veux dire que c’est le général de Gaulle qui a inscrit cette possibilité dans la Constitution ; à tous mes amis socialistes qui seraient dans le même cas, je rappelle la phrase prononcée par Mitterrand à l’occasion du référendum de 1992 : l’Europe n’est pas ma propriété, elle est celle des Français.C’est bien parce que l’Europe n’est pas notre propriété mais celle du peuple ...
L’Europe de 1957 s’est faite sans les peuples. C’était la méthode de Monnet et de Schuman : on négocie dans les couloirs et on ne consulte pas les peuples. Puis l’Europe s’est faite contre les peuples : en 2005, lorsque le peuple français a voté non, au lieu d’écouter ses inquiétudes, on l’a méprisé et on a continué d’avancer dans la construction européenne.
Une fois que ce traité aura été négocié – soyons clairs, ce ne sera pas une affaire de mois mais d’années si nous voulons reconstruire sur des bases solides –, il faudra le soumettre au vote des Français par la voie du référendum.
Le troisième sujet devra être l’économie : il faut en finir avec le dogme de la concurrence libre et absolue comme seule boussole de la construction économique européenne ! Apprenons à défendre nos intérêts industriels, nos intérêts agricoles face à la Chine et face aux États-Unis ! Nous ne devons pas être dépourvus de moyens de réaction, de puissance, d’organisation économique dans la mondialisation telle qu’elle se construit.Le dernier sujet c’est la sécurité. Face aux menaces, face à la déstabilisation du Moyen-Orient, face aux risques de terrorisme, face à l’afflux de réfugiés, il est temps que l’Europe prenne conscience de la ...
Il faudra ensuite s’attaquer à la question des frontières : il est temps de clarifier notre projet européen et de dire une bonne fois pour toutes qu’il n’y a pas de grand projet politique sans frontières. Mieux vaut dire immédiatement à ce grand État, cette grande nation qu’est la Turquie que sa place n’est pas dans l’Union européenne. Nous devons dès maintenant conclure un accord de coopération avec la Turquie plutôt que de lui faire miroiter une adhésion qui n’aura jamais lieu !
Il faut ensuite ouvrir rapidement une négociation pour signer un nouveau traité qui permette de réinventer le projet européen conformément à nos intérêts à nous, Français, et conformément à l’idée que nous nous sommes toujours faite de la construction européenne.Cette négociation doit évidemment commencer avec Berlin car rien de grand ne se fait en Europe sans un accord entre la France et l’Allemagne. C’est parce que nos deux pays sont si différents qu’un accord entre eux permet de trouver un compromis entre les vingt-huit États membres de l’Union européenne.Cette négociation doit également être ouverte aux six États fondateurs de l’Union ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, chers collègues, la vieille Europe est morte jeudi dernier à Londres. Une nouvelle Europe peut naître : cela ne dépend que de nous, de nous tous ici et de la France.Nous sommes, nous Français, face à une responsabilité historique. Nous avons d’abord à régler rapidement les problèmes qui se posent avec la Grande-Bretagne, ainsi que François Fillon l’a très bien dit tout à l’heure. Il faut régler les problèmes financiers : il n’est pas question que Londres dispose demain d’un passeport financier pour implanter ses institutions financières en Europe.Il faut régler les problèmes économiques pour ...
L’ensemble des membres du groupe Les Républicains sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Union !
Sur le fond, ce texte est une capitulation. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous donner l’assurance que demain, au Conseil européen, le Président de la République s’opposera à la libéralisation des visas pour les citoyens turcs et à toute nouvelle ouverture de chapitre pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ?
Humiliation de voir, pour la première fois de l’histoire de l’Union européenne, qu’un document de travail préparatoire au Conseil européen des 17 et 18 mars a été négocié non pas entre la chancelière allemande et le Président de la République française, mais entre Angela Merkel et le Premier ministre turc !