Déposé le 31 mai 2013 par : M. Hetzel, M. Foulon, M. Larrivé, M. Decool, M. Marc, M. Sturni, M. Suguenot, Mme Dalloz, Mme Duby-Muller, M. Tian, M. Sordi, M. Schneider, M. Nicolin, Mme Grosskost, M. Vitel, Mme Louwagie, M. Mathis, M. Gibbes, Mme Rohfritsch, M. Reiss, Mme Nachury.
Supprimer cet article.
La scolarisation à deux ans est loin de faire l'unanimité chez les pédopsychiatres. Souvent présentée comme une bonne solution, notamment pour pallier le manque de places en crèche, cette scolarisation est « une fausse bonne idée » car ils estiment qu'elle favorise le retard dans les apprentissages.
L'association française de psychiatrie la qualifie même de « contre-sens éducatif ». « La troisième année de la vie est l'achèvement d'un cycle de développement qui va de la naissance à l'acquisition du +je+, c'est-à-dire à celle d'une autonomie dans le sentiment de séparation corporelle et identitaire ».
L'ancienne Défenseur des enfants, Mme Claire Brisset a déclaré :
« Il faut une loi qui dise que l'école est « accessible à trois ans révolus », comme on ne vote pas à dix-huit ans moins une semaine« . Scolariser un enfant trop tôt reviendrait donc à le brusquer et provoquerait des réactions diverses telles que l'inhibition, le sentiment de solitude, les conduites agressives... Et, au-delà, cela peut avoir des conséquences durables bien plus graves.
Un linguiste, quant à lui estime que, scolarisés trop tôt, « les enfants apprennent le langage entre enfants et disposent à l'entrée en CP de 300‑350 mots de vocabulaire et non 900‑1 000 comme les autres ». « Il n'est pas question alors d'entrer dans l'apprentissage de la lecture », relève-t-il.
Pour toutes ces raisons, il convient de supprimer cet article.
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