Les amendements de André Chassaigne pour ce dossier
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Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, au terme de ce débat budgétaire sur le projet de loi de finances pour 2013, la doxa néolibérale se rappelle à nous par l'intermédiaire de l'agence de notation Moody's, pour tenter de tuer dans l'oeuf toute politique alternative à la soumission aux marchés financiers.
Ces trente dernières années, la captation d'une part toujours plus grande des richesses produites vers les revenus du capital, au détriment des revenus du travail et des services collectifs, a généré des inégalités considérables. La politique conduite par la droite ces dix dernières années n'a fait qu'accélérer la soumission de notre pays et d...
Les dégâts ont été considérables : un million de chômeurs en plus ; 720 000 emplois supprimés dans l'industrie ; une dette publique qui a quasiment doublé, passant de 900 à 1 700 milliards d'euros ; 8,5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Dans le même temps, les entreprises du CAC 40 n'ont jamais autant distribué de dividen...
Oui, la droite a abîmé la France. La droite a fait le choix d'une Europe des marchands, et d'une Europe du marchandage selon le bon mot d'un de nos collègues sur ces bancs. Le traité européen d'austérité budgétaire, soutenu par le gouvernement d'aujourd'hui comme par celui d'hier, perpétue les solutions néolibérales, avec des mécanismes coerci...
Pour notre part, nous avons l'intime conviction que la France et l'Europe sont malades du capitalisme financier, l'intime conviction qu'on ne pourra pas sortir du marasme sans une vigoureuse politique de relance visant à soutenir l'emploi, les salaires et l'investissement. Nous sommes persuadés qu'il faut un nouveau partage des richesses, plus ...
Je conclus, madame la présidente. Le projet de loi de finances pour 2013 aurait dû être l'occasion de traduire en actes cette nouvelle orientation.
C'est le souci qui a été le nôtre durant tout le débat budgétaire, car les victoires électorales ne sauraient se traduire par des défaites idéologiques.
En conséquence, monsieur le ministre, mes chers collègues, en pleine cohérence avec les propositions que nous avons portées, les députés du Front de gauche s'abstiendront sur ce projet de loi de finances pour 2013. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, longtemps, trop longtemps, beaucoup ont pu croire que seules des politiques d'austérité pouvaient réduire les déficits et relancer la croissance.
Les faits sont têtus : ils se sont trompés. Il se trouve que l'on continue à s'enfermer dans l'erreur en persistant à vouloir faire revenir les déficits publics sous la barre des 3 %. Il s'agit d'une entreprise dangereuse car si cet objectif inatteignable doit être atteint coûte que coûte, ce sera au prix de réajustements brutaux.
Les crédits affectés à la forêt dans ce budget sont un bel exemple, un exemple topique, pourrait-on dire, de la politique de courte vue que constitue la rigueur, politique certes partagée sur des rangs divers. Il y a là un véritable paradoxe : à l'heure où l'on fait grand cas de l'environnement, où l'on promeut l'utilisation du bois dans le bâ...
Les dotations globales du programme 149 pour 2013 s'élèvent à 290,74 millions d'euros en autorisations d'engagement au lieu de 349,68 millions d'euros en 2012, et à 315,42 millions d'euros en crédits de paiement au lieu de 358,4 millions d'euros en 2012. Certes, j'entends que cette baisse est en partie le résultat du ralentissement programmé d...
Par contre, cette politique forestière a conduit à une exploitation non maîtrisée de nos forêts publiques et plus globalement à une sous-valorisation d'une ressource forestière de qualité. Les fonctions écologiques de la forêt sont progressivement négligées au profit d'activités concurrentielles et au profit d'intérêts privés de court terme. ...
Pour autant, je ne souhaite pas enfermer mon avis dans une forme de posture d'opposition que certains pourraient trouver stérile. Comme je l'ai fait en commission, je m'en remettrai à la sagesse de l'Assemblée.
Et je ne vous surprendrai pas en disant que la commission des affaires économiques a, quant à elle, considéré qu'il était sage d'adopter ces crédits.
Monsieur le président, monsieur le ministre délégué chargé du budget, monsieur le rapporteur général, chers collègues, nous achevons la discussion de la première partie du projet de loi de finances pour 2013 dans un contexte économique et social marqué par l'accroissement des difficultés.
Le FMI prévoit désormais pour la France une croissance économique de 0,1 % cette année contre 0,3 % attendu par le Gouvernement, et surtout de 0,4 % seulement en 2013, soit moitié moins que le chiffre retenu dans le projet de loi de finances que nous examinons.
Dans la note de conjoncture publiée la semaine dernière, les économistes de l'OFCE sont catégoriques. La France n'atteindra pas les 3 % de déficit public en 2013. Au mieux, il s'établira à 3,5 %.
Selon leurs prévisions, la croissance atteindrait 0,1 % en 2012 et serait nulle en 2013. Vingt-neuf économistes interrogés par Reuters vont dans le même sens, prévoyant de leur côté un déficit à 3,5 %, pour une croissance de 0,3 %. Malgré ces prévisions convergentes, vous persistez à vouloir faire revenir les déficits publics sous la barre de ...
Nous n'avons cessé de tenter de vous convaincre que c'est la croissance je dis bien la croissance, vous allez donc applaudir qui nous permettra de réduire nos déficits et non l'inverse. Dans le contexte actuel, marqué par un niveau record du chômage et une situation de l'emploi qui risque encore de se dégrader l'an prochain, nous jugeons dé...