Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

224 interventions trouvées.

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, je vous avais demandé lors de la première lecture de ce texte de nous fournir une définition de l'expression « environnement social défavorisé », puisque cette dénomination déclenche, de fait, la prise en compte des enfants de moins de trois ans dans les effectifs scolaires. Je n'avais pas reçu de ...

L'article 5 bis est nouveau. Il a été introduit par les sénateurs et concerne la lutte contre l'illettrisme et l'innumérisme. J'ai été extrêmement choquée j'y ai d'ailleurs fait allusion en présentant la motion de renvoi en commission que des sénateurs contestent l'idée qu'un élève, au sortir de l'école primaire, devait maîtriser l'exercice...

En 1881, la loi Ferry instaurait la gratuité de l'enseignement primaire ; en 1886, on décidait de former des instituteurs laïcs ; en 1936, on rendait obligatoire la scolarisation jusqu'à quatorze ans.

Depuis le début de la Ve République, en 1958, 29 réformes de l'éducation ont vu le jour, soit une tous les deux ans en moyenne. L'histoire de l'éducation nationale est marquée par ce réformisme forcené. Comment comprendre les multiples réformes des occupants successifs de la rue de Grenelle, sinon comme l'expression d'un désir, généreux sans do...

En tout état de cause, des moyens accrus ne sauraient constituer une réforme en soi. Que dire des autres innovations, que vous estimez refondatrices ? La réforme des rythmes scolaires ne consiste en fait qu'à revenir à la situation ante de la semaine de quatre jours et demi. Quant à la création des écoles supérieures du professorat et de l'édu...

Je veux bien reconnaître qu'ils n'ont pas fait que du mal mais pas que du bien non plus. Enfin la modification des cycles, certes importante, ne saurait constituer une innovation majeure. J'arrête là cette énumération. Non, décidément, monsieur le ministre, il n'y a dans cette loi rien de véritablement refondateur, même si, par honnêteté inte...

Nul doute qu'il y susciterait des débats enflammés ; mais peut-être trouverait-on là enfin le vent de l'espérance que vous appelez de vos voeux, monsieur le ministre ! Si ce document émanait de notre famille politique, nous nous attendrions à ce qu'il soit balayé d'un revers de main. Mais c'est de la vôtre qu'il émane !

Alors, de grâce, monsieur le ministre, ne l'ignorez pas ! Si vous parveniez à inspirer votre politique de son esprit et à en appliquer la lettre, alors je suis absolument convaincue que vous marqueriez d'une trace indélébile ce beau et si difficile ministère. Vous êtes arrivé à la tête de ce ministère plein d'enthousiasme, vous, le plus gâté f...

et persuadé que ces moyens considérables allaient de facto vous valoir l'appui de tous. Vous eussiez dû être plus fin tacticien, monsieur le ministre, et user de ces moyens considérables, fruit de l'effort des Français, pour négocier avec les enseignants mais surtout avec leurs syndicats des réformes en effet difficiles et sur lesquelles tant ...

La France est au 18e rang sur 34 pays membres de l'OCDE pour la performance de son système éducatif et au 13e rang en matière de bien-être des enfants. Sur cette question du bien-être d'ailleurs, elle est bien troublante, cette enquête conduite par un hebdomadaire pourtant proche de votre sensibilité, le Nouvel Observateur. Sous le titre « Rac...

Les chiffres sont troublants, monsieur le ministre : un collégien sur dix ne se sent plutôt pas ou pas du tout en sécurité et presque deux sur dix au lycée professionnel.

Encore cette moyenne masque-t-elle les disparités entre les établissements : dans certains d'entre eux, le sentiment d'insécurité ou de mal-être est beaucoup plus élevé. Malgré cela, vous avez refusé en première lecture un amendement que j'avais proposé et qui suggérait, dans une formulation me paraissant équilibrée, des sanctions proportionnée...

Pourquoi soupirez-vous ? Ces faits que j'évoque ne constituent pas à eux seuls la réalité de l'école, mais ils en font partie. Comment s'étonner qu'un métier mal payé, peu considéré, exposé aux violences du temps, où le bon enseignant est indistinct du mauvais, où l'effort pédagogique n'est pas valorisé financièrement, attire si peu ? Un profe...

Un professeur sur trois ! Et nous serions hors sujet ? Nous sommes, en fait, confrontés à une convergence de signaux très inquiétants. D'une part, un échec scolaire alarmant : 140 000 jeunes quittent chaque année l'école sans diplôme on les appelle les décrocheurs ce qui fait aujourd'hui de l'école un lieu renforçant l'inégalité des chance...

Or, on le sait, ce point est capital pour la réussite des élèves. C'est d'ailleurs l'une des priorités pour la Commission européenne et je vous rejoins, monsieur le ministre, lorsque vous dites que l'on peut parler de tout à condition de considérer que les enseignants sont au coeur du système. La lutte contre l'échec scolaire, cancer de notre ...

L'institut Montaigne a pour ambition de vaincre l'échec scolaire. Si cette ambition est de droite, alors je la revendique volontiers ! Le terme « vaincre » n'est d'ailleurs pas trop fort, car c'est bien d'une guerre qu'il s'agit ! Non seulement ces propositions ne sont pas suivies, mais ce sont parfois des dispositions exactement inverses qui ...

Monsieur le rapporteur, votre raisonnement vaudrait si tous les enfants maîtrisaient la lecture au sortir de l'école primaire. Or, les statistiques et évaluations dont, malheureusement, nous ne disposerons bientôt plus au niveau national démontrent qu'une proportion très importante d'enfants ne maîtrise pas la lecture, l'écriture et le calc...

Lors de la première lecture, nous avions évoqué l'éducation artistique et culturelle, et vous aviez alors indiqué, monsieur le ministre et monsieur le rapporteur, qu'elle concernait non seulement le temps scolaire, mais aussi le temps périscolaire sans, d'ailleurs, que la frontière entre les deux temps soit clairement établie , le tout étant...

Avec cet article 7, nous sommes vraiment au coeur des missions de l'école. Le socle commun de connaissances et de compétences a donné à la réforme menée par François Fillon son statut de vraie réforme, comme l'avaient été avant elle les lois Debré, Faure, Haby, Savary, Chevènement, Jospin ; vous le voyez, je ne fais pas d'exclusive. Ce socle ...

Dans le prolongement de ce que viennent de rappeler les précédents orateurs, je souhaite que nous en revenions à la formulation initiale du texte qui prévoyait que la scolarité obligatoire devait « au moins garantir à chaque élève [ ] ». Les mots « au moins » traduisent l'idée qu'il y a, si j'ose dire, un socle du socle, qu'il y a des savoirs f...