Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

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mais je crois que vous auriez tort de mépriser cette approche. Vous souvenez-vous de la façon dont les IUFM avaient dénommé le ballon et le stylo ? On parlait de « référentiel bondissant » et d'« outil scripteur » ! Je trouve qu'en la matière, une certaine simplicité de bon aloi est tout à fait souhaitable.

Cet amendement tend à réintroduire l'avis du Parlement, désormais exclu de la définition des éléments du socle qui seront fixés par décret, après avis du Conseil supérieur des programmes. Nous proposons que le Parlement émette lui aussi un avis et puisse ainsi se prononcer sur un des éléments les plus fondamentaux de cette réforme, qui touche a...

Si je me réfère au climat qui régnait dans l'hémicycle lors de la première lecture du texte, je me souviens que vous étiez, monsieur le ministre, très vindicatif. Il semble que vous soyez à nouveau dans le même état d'esprit.

À ce stade de l'examen du texte, nous devrions employer notre énergie à approfondir la réflexion plutôt que d'adopter un ton aussi vif que celui que vous avez employé à notre égard.

Vous nous avez renvoyés à de prétendues postures idéologiques ou politiciennes alors que nous cherchions seulement à enrichir le débat. Pour en venir à l'article 3 A, je souhaiterais comprendre le sens du premier alinéa. Je ne sais pas en effet ce que signifient « les inégalités sociales et territoriales de réussite. » Aux termes de l'article ...

Monsieur le rapporteur, je n'ai pas eu de réponse à ma remarque sur l'expression : « inégalités sociales et territoriales de réussite ». Je dois dire que je ne la comprends pas et que je ne la trouve pas juste sur le plan rédactionnel.

L'article 10 a pour objet d'instaurer un service public du numérique éducatif et de prolonger ainsi les enseignements au moyen d'une offre diversifiée. J'observe d'ailleurs qu'entre le texte issu des travaux de l'Assemblée et celui qui a été voté par le Sénat, des éléments intéressants ont été introduits afin de mentionner le caractère diversif...

Ils souhaitent ainsi protéger leurs propres enfants des produits qu'eux-mêmes s'ingénient à commercialiser auprès de la jeunesse américaine, européenne et mondiale. C'est à mes yeux faire preuve d'un cynisme absolu que de préserver ses propres enfants de produits que l'on vend à grands renforts de publicité et de prétextes pédagogiques. Je ne ...

J'ajouterais pour ma part l'expérience du pédagogue. En exigeant d'un élève le sens de l'effort, non seulement on lui montre du respect, mais de plus on lui rend service en décuplant chez lui l'intérêt de l'apprentissage. Il est donc véritablement dans l'intérêt de l'élève de mentionner le goût de l'effort.

Les enseignants regrettent souvent d'avoir à endosser des fonctions qui ne sont pas naturellement les leurs, en particulier les tâches éducatives qui sont traditionnellement dévolues à la famille. Il nous paraît évident de rappeler dans un texte de loi que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants.

Les enseignants vous diront que cette évidence n'est pas la mieux partagée et qu'il faut parfois savoir rappeler que les parents ont une fonction éducative, qu'elle est un dû, un devoir.

Je suis frappée de l'absence de suites données à nos propositions, ce qui révèle une attitude assez préoccupante de la part de nos collègues, de M. le rapporteur et du Gouvernement. Vous récusez la notion d'effort.

En tout cas, vous ne lui accordez pas le droit de figurer dans le texte de la loi. Le goût de l'effort et le respect de l'autorité, vous n'en voulez pas, alors même que toutes les figures détentrices de l'autorité sont aujourd'hui si malmenées ! Vous récusez la notion d'effort et, quand nous évoquons le respect dû à la personne qui fonde la vi...

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, à l'issue de la première lecture à l'Assemblée nationale, nous sommes passés de la formulation, chaque année, « la région recense, par ordre de priorité, les ouvertures et les fermetures qu'elle estime nécessaire » à la formulation issue de l'examen au Sénat : « chaque année, les autorités académiqu...

Il est tout aussi paradoxal de créer un Conseil national de l'évaluation et de supprimer l'évaluation nationale !

Madame la ministre déléguée, la liberté d'enseignement vous paraît être une évidence mais je voudrais vous rappeler des événements qui se sont produits ces derniers mois. Des enseignants ont été agressés par des élèves. Je pense en particulier à un professeur d'histoire-géographie qui avait évoqué en classe le régime politique du Maroc.

Aujourd'hui, en France, des enseignants renoncent à enseigner une partie de leur discipline parce qu'ils craignent les réactions de leurs élèves.

Comment pouvez-vous prétendre que cela n'a rien à voir ? La pédagogie n'aurait-elle donc rien à voir avec l'enseignement ? Je ne comprends pas votre argument.

Monsieur le ministre, vous nous dites que la Cour des comptes s'occupe des comptes, et vous de pédagogie. Mais la Cour des comptes est chargée de vérifier l'efficience de la dépense publique. Par conséquent, elle est bien obligée de porter un regard d'évaluation sur la réussite des politiques éducatives.

J'ajoute que la question de l'efficacité du système éducatif ne concerne pas seulement l'éducation nationale : elle intéresse toute la société. La question de l'évaluation doit pénétrer tous les niveaux de la réflexion : l'évaluation des élèves, l'évaluation des établissements, l'évaluation du système éducatif.