Les amendements de Barbara Pompili pour ce dossier
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Madame la présidente, les membres du groupe écologiste, avec, me semble-t-il, l’ensemble de nos collègues députés, ont toujours souhaité avoir sur ce débat, qui peut être passionné et passionnel, une attitude constructive. Cela n’exclut pas les échanges d’arguments, parfois un peu musclés. Néanmoins, que ceux-ci se transforment en insultes
Nous abordons un sujet délicat puisque le choix du chef-lieu des nouvelles régions aura des conséquences – économiques, sociales – sur l’organisation-même des nouvelles régions. On ne part pas de rien, …
…d’une carte vierge où l’on pourrait décider de placer tel chef-lieu ou tel service dans une ville ou une autre. Des services sont déjà implantés. Aussi, nous ne pouvons pas faire comme si, aujourd’hui, les capitales régionales n’existaient pas car elles subiraient très concrètement les conséquences de la perte de leur statut de capitale région...
Lors de la présentation de la réforme territoriale, certains mots ont été prononcés qui sonnaient bien à nos oreilles : simplification, davantage de pouvoirs aux régions et aux intercommunalités. Bref, on devait enfin s’attaquer au millefeuille territorial. Pour ce qui nous concerne, nous soutenons évidemment une telle ambition, essentielle af...
Agrandir les régions pose le problème des niveaux intermédiaires lesquels deviennent beaucoup plus difficiles à supprimer alors qu’on en a besoin. De plus, nous n’en voyons pas non plus l’intérêt économique, puisque cet argument est avancé. Si l’on se réfère à ce qui existe dans d’autres pays, on voit bien que la taille n’a pas grand-chose à vo...
Nous sommes, je l’avoue, un peu dubitatifs quant à la volonté de fusionner des régions. Au-delà de l’intérêt économique, qui peut être discutable, nous nous interrogeons également sur les critères qui ont présidé au découpage. Et ces critères nous inquiètent. J’en veux pour preuve le sort de la Picardie dont je suis une élue. Au départ, cette ...
Qu’est-ce cela signifiait en termes de développement ? Et pourquoi, d’un seul coup, choisir de l’associer au Nord-Pas-de-Calais ? Bref, je m’interroge sur la pertinence des critères qui ont été retenus. Par ailleurs, les territoires n’ont pas eu leur mot à dire. Ils ont à peine été consultés alors que le redécoupage aura des conséquences très ...
Ceux qui défendent une identité régionale forte et qui défendent le droit à l’exprimer dans les langues régionales ou diverses manifestations seraient de dangereux séparatistes qui voudraient briser la cohésion nationale. C’est donner dans l’exagération, verser dans la caricature.
Nous sommes tous faits d’identités multiples. Pour ma part, je refuse de choisir entre mon identité de Française, de Picarde, d’Européenne ou de citoyenne du monde.
Je suis tout cela à la fois, je revendique ces identités et j’y tiens profondément. Cessons d’entretenir de faux débats et prenons en compte la richesse que représente la multiculturalité dans notre pays.
Je voudrais m’exprimer sur le sous-amendement no 506, qui repousse la fusion entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Il est important, lorsque l’on dessine ce type de carte, de penser aux territoires, aux gens qui y habitent, et de recueillir autant que possible les opinions de chacun, sans se limiter aux élus. En effet, comme nous en avon...
Fallait-il créer des grandes régions ? Nous pourrions en débattre, mais ce choix a été fait. Dont acte. Ayant moi-même grandi dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, ayant fait mes études à Lille, vivant maintenant à Amiens depuis presque dix ans, j’ai une bonne vision de la cohérence de ce territoire et de ce que la Picardie et le Nord-P...
…me fait douter du bien-fondé de cette fusion. Je cite le président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais : « Pouvons-nous dire que Saint-Quentin est au coeur de nos préoccupations ? La réponse est non. »
Quel repli sur soi ! Quel manque total d’esprit républicain de solidarité entre les territoires ! Et tout cela venant d’élus de gauche…
Je parle de la Picardie parce qu’il s’agit de mon territoire, mais aussi parce que cette région est symptomatique des problèmes que pose cette réforme. Dès qu’une région connaît un problème de développement économique, on essaie de se la refiler comme une patate chaude. C’est inacceptable. Je veux aussi dire quelques mots sur la question du Fr...
C’est à cela que nous devons nous atteler. Jamais nous n’arrêterons le Front national avec des bidouillages institutionnels. Il en va de même pour d’autres questions, comme l’introduction du scrutin proportionnel par exemple. Ne nous trompons pas de problème : le problème du Front national est dû, notamment, à la crise économique…
…et au repli sur soi de gens à qui l’on vient donner des leçons. Mais les donneurs de leçons, ce sont des élus qui se replient aussi sur eux-mêmes, qui disent à ceux qui sont en train de traverser des difficultés économiques qu’ils peuvent toujours aller crever ! Du coup, par une forme de hasard, je me trouve à défendre un amendement identique...
Je ne peux pas prendre cela à la légère, d’autant que des décisions ont déjà été prises au niveau national qui ont durement pénalisé la Picardie et qui expliquent notre situation actuelle. Je pense par exemple au TGV, qui a soigneusement évité Amiens.
De ce fait, Amiens, dont la situation géographique est pourtant stratégiquement très intéressante, se trouve aujourd’hui pénalisée. La ville est desservie par des lignes de train abominables…
…qui nuisent à son attractivité. Les décisions prises au niveau national ont des conséquences à l’échelle locale. Même si je suis une élue nationale, j’ai une responsabilité en tant que représentante d’une circonscription et je dois travailler à la solidarité. N’oublions pas non plus le projet de canal Seine-Nord, ce serpent de mer, que le jou...