Dix-sept milliards d'euros.
Voilà la menace que les emprunts structurés font aujourd'hui peser sur les finances publiques françaises.
Les collectivités territoriales, qui les ont souscrits dans les années 2000, sont les premières victimes depuis que ces instruments financiers - mélangeant un financement et des produits dérivés - se sont révélés toxiques.
Des banques, comme le groupe Dexia et plusieurs de ses concurrentes françaises ou étrangères, ont en effet développé une offre commerciale inadaptée aux besoins des acteurs locaux, mais lucrative dans une décennie marquée par le développement de la concurrence sur le marché du crédit et la contraction des marges bancaires.
Ces produits sur mesure, conçus au départ pour les besoins spécifiques de quelques grandes collectivités, ont ainsi été diffusés à grande échelle auprès d'acteurs de toutes tailles et de toutes sortes : communes de moins de 10 000 habitants, service départemental d'incendie et de...
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