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...era le référent dans le canton, qui apparaîtra, aux yeux de nos populations, comme le plus habilité à les représenter ou à les défendre ? Ce sera forcément celui qui sera en position de force et qui, de fait, amoindrira d'autant l'efficacité et la représentativité de son partenaire. Je crois, monsieur le ministre, que vous êtes en train de vous engager sur une voie extrêmement dangereuse pour la représentation de nos territoires et de nos populations, que vous exposez au risque de grandes iniquités et de grandes injustices.
...me, mais difficilement deux personnes en même temps. On peut comprendre le souhait de la parité et nous ne préjugeons pas des intentions qui vous animent ; mais on voit les difficultés d'un système qui, sur le territoire, va entraîner une perte de représentativité des candidats qui seront élus. Peut-être pourrait-on déceler derrière tout cela quelque intérêt à faire disparaître petit à petit une représentation des territoires ruraux, pour peu qu'elle vous soit défavorable politiquement, mais je crois que c'est plus grave. En réalité, la représentation des territoires ruraux, c'est, très souvent, la représentation de territoires déshérités, très éloignés des centres de décision, une représentation que nous avons un devoir républicain d'assurer. Je trouve donc, monsieur le ministre, que, même si la déma...
Le 7 novembre dernier, M. Popelin, qui n'était pas encore rapporteur de ce texte, et qui saluait les propos par lesquels j'exprimais mon souhait d'une représentation des territoires en même temps que la parité serait introduite, me répondait ainsi : « Si, par extraordinaire, la conciliation de ces deux objectifs essentiels devait amener le Gouvernement à proposer un scrutin binominal » Voilà ce que disait le futur rapporteur du texte à l'occasion de la suppression du conseiller territorial.
... ; je pense à la sécurité, à la lutte contre le terrorisme. S'y ajoute aujourd'hui la représentativité. La différence, c'est ce que nous mettons chacun derrière ces mots. Pour ma part, quand j'entends « représentativité », je pense d'abord à « démocratie » et donc à « courants d'opinion ». Avant de nous proposer votre binôme « chabadabada », vous auriez mieux fait de vous soucier d'une meilleure représentation des idées, et donc des partis, au sein des conseils généraux. La différence, c'est que, avant de voir des hommes et des femmes, avant de voir des sexes, nous voyons d'abord, nous, des idées, des convictions, des projets, des compétences, et c'est cela qui compte, c'est cela qui doit être le moteur de la démocratie, c'est ça qui doit être la matière de nos institutions. C'est pourquoi mon petit g...
...t qu'être source de confusion. Comment les habitants de nos territoires car c'est à eux que je pense pourront-ils s'y retrouver ? Qui sera leur interlocuteur naturel % Finalement, nous ne le savons pas. Pourquoi rendre les choses moins lisibles, alors que les liens qui unissent les conseillers généraux et leurs électeurs sont clairement établis ? Pourquoi cette confusion ? Pourquoi rendre la représentation des territoires plus difficile ?
Quant aux difficultés éventuelles de représentation, puis-je vous rappeler qu'il y a plusieurs conseillers régionaux par département ? Or il n'y a pas pour autant la guerre entre ces conseillers, chers collègues !
...le projet de loi peut aboutir à l'élection de deux élus d'une même liste qui n'aurait pourtant qu'une seule voix d'avance sur une liste concurrente, soit une demi-voix par candidat. C'est pourquoi, sans remettre en cause le principe de double candidature d'un homme et d'une femme dans chaque canton, je propose de remplacer le scrutin majoritaire à deux tours par un scrutin de liste à un tour à la représentation proportionnelle. J'ai déposé plusieurs amendements à cet effet avec Maurice Leroy et Olivier Marleix. Tout en assurant la parité dans chaque canton, ce mode de scrutin sera ainsi plus favorable au pluralisme politique. Le projet de loi affiche l'ambition d'un équilibre démographique, au risque de sous-représenter les territoires. Il vise également l'équilibre entre les hommes et les femmes. Les ...
Je tenterai de sortir d'un débat gauche-droite et j'associerai à mon propos des élus issus de territoires différents, notamment des élus de la montagne. Cet article 2 et ce mode de scrutin mettent en jeu une certaine conception de la République. La question qui nous est posée est bien de savoir comment la République traduit, à travers son mode électoral, sa conception de la représentation de la population et des territoires.
Le choix que vous faites, et qui est un choix lourd, consiste à donner une prime quasi unique à la représentation arithmétique de la population.
Ce faisant, vous revenez sur une conception traditionnelle de la République française qui est héritière des fondations de la IIIe République que vous, qui êtes un républicain, connaissez et défendez. Cela consiste, dans notre représentation du territoire, à combiner la représentation arithmétique de la population et la prise en compte des territoires,
considérant que, sous le ciel de la République, tous les territoires doivent avoir le droit à leur chance, à leur parole et à leur représentation.
En réalité, avec ces grands cantons que vous formez, avec cette règle des 20 %, sur laquelle nous reviendrons, vous allez faire disparaître toute une série de territoires qui seront dilués dans des ensembles beaucoup plus vastes. Pour ne me concentrer que sur un sujet auquel plusieurs d'entre nous sensibles, à savoir la place de la montagne, vous allez fortement diluer la représentation des territoires de montagne qui seront englobés dans des grands massifs comprenant la vallée et la montagne. Monsieur le ministre, au-delà de cette question portant sur un type de territoire, c'est bien à votre conception de la République à laquelle je souhaite faire appel. Restez fidèle à la conception des pères fondateurs de la IIIe République qui combine la représentation des populations et l...
ou deux de droite. Le phénomène majoritaire sera, par conséquent, amplifié, ce qui n'est pas très bon pour la représentation des micropartis ou des petits partis. Vraiment, la situation est bizarre. Bientôt, si l'on estime qu'il peut y avoir deux élus pour un même territoire, pourquoi ne pas prévoir deux députés par circonscription ?
S'il y a un sujet sur lequel nous pouvons être d'accord, c'est bien celui de la parité. Oui, la représentation des femmes dans nos assemblées en général pose problème. J'ai parlé tout à l'heure du Jura dont le président est socialiste : on compte une femme pour dix-neuf hommes au groupe socialiste ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
N'imaginez donc pas que votre parti est celui où la représentation de la femme est importante. Vous devez, là aussi, travailler sur le sujet ! Peut-être aurait-on pu plutôt imaginer un système de pénalités supplémentaires ? Tout était possible. En fait, vous n'arriverez jamais si on pousse votre raisonnement jusqu'au bout à des assemblées départementales composées d'une majorité de femmes et d'une minorité d'hommes, ce que nous connaissons aujourd'hui, mai...
...iptions bien déterminées, les conseillers départementaux seraient élus sur des « listes chabadabada » à la proportionnelle intégrale, pour assurer la parité. Dans les agglomérations, le scrutin à la proportionnelle intégrale permettrait d'assurer la parité et, dans les secteurs hors agglomération, on en resterait au système actuel, le scrutin uninominal à deux tours, ce qui garantirait une bonne représentation dans les cantons ruraux comme aujourd'hui. Ce mode de scrutin mixte n'est pas le fruit d'une imagination farfelue mais répond très clairement à la réalité du terrain. C'est la traduction électorale de l'action effective de nos conseillers généraux. En zone urbaine, les conseillers généraux sont très peu visibles, noyés parmi les élus locaux, maires, conseillers municipaux, conseillers de quarti...
Dissocier le mode d'élection des territoires ruraux et celui de nos villes répond à une réalité. Cela présente en outre un grand nombre d'atouts et répond à l'objectif de tendre vers la parité. Cela permet de maintenir une juste représentation de nos territoires ruraux et d'assurer une meilleure représentativité des différentes composantes du paysage politique. Cela permet surtout de ménager l'avenir et les différents projets en cours liés à la décentralisation et à l'organisation de nos territoires. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Si j'ai bien compris les raisons de ce projet de loi et du dispositif de binôme, ils répondent à quatre objectifs : instaurer la parité, améliorer l'implantation et la visibilité des élus, accroître la responsabilité de ceux-ci, équilibrer la représentation des territoires. En ce qui concerne le premier objectif, vous l'atteindrez, bien sûr, mécaniquement, mais j'exprime à nouveau mon souhait très vif d'entendre la délégation aux droits des femmes sur les raisons pour lesquelles elle n'a pu rendre un avis unanime sur le sujet.
Pour atteindre cet objectif, vous auriez pu choisir un mode de représentation proportionnel. Le fait de ne l'avoir pas fait empêchera à mon avis d'atteindre les trois autres objectifs, d'implantation et de visibilité des élus, de responsabilité personnelle de ces derniers à l'égard de leurs électeurs, et de représentativité des territoires.
Ce mode de scrutin est une chimère, au sens antique du terme, qui s'applique à un monstre composite possédant les attributs de plusieurs animaux. On connaît, d'un côté, le scrutin de liste, qui a l'avantage de permettre la représentation de la société ; c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on lui applique la proportionnelle. On connaît, de l'autre, le scrutin uninominal, qui désigne un individu, lequel transcende le corps social qui l'élit, selon le fait majoritaire. Or, avec votre scrutin binominal, vous tombez exactement au milieu. D'une part, vous allez fusionner des cantons qui présentent une diversité politique, les homogén...