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...refondation de l'éducation nationale nous est proposée pour préparer l'avenir, tracer les perspectives du développement personnel et professionnel de notre jeunesse, et constituer le large socle sur lequel notre nation est appelée à bâtir son avenir. Du moins, telles devraient être les ambitions de ce texte. Or on est loin du compte, même très loin ! Partons, tout d'abord, du constat. Le système éducatif va mal : toutes les enquêtes le démontrent et toutes les études concordent pour établir un diagnostic de plus en plus alarmant. Nous sommes d'accord avec vous sur ce point précis. D'ailleurs, en 2005, François Fillon, alors ministre de l'éducation nationale, avait lancé une nouvelle dynamique en présentant une loi qui a permis de jeter des bases solides. Par la suite, Nicolas Sarkozy a souhaité ...
...ondation de l'école. En 2005, le ministre de l'éducation de l'époque, François Fillon, avait présenté un projet de loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école. Ce texte manquait singulièrement d'ambition, et constituait un recul par rapport à la précédente grande loi sur l'éducation, la loi Jospin de 1989. Celle-ci a été fondamentale, car elle a modifié le fonctionnement du système éducatif français. Jusque-là, seules les écoles normales, créées en 1833, dispensaient une formation spécifique aux instituteurs et aux institutrices. Lionel Jospin est ainsi à l'origine de la création des Instituts universitaires de la formation des maîtres, chargés d'assurer une formation initiale et continue à tous les enseignants du primaire et du secondaire et de leur donner une culture professionne...
... du rapport annexé. En lisant le titre de votre projet de loi, nous avons cru que vous alliez vraiment refonder l'école, notamment en définissant la place du sport dans le milieu scolaire, de l'école maternelle à l'université en passant par le lycée. Or, en abordant le sujet dans deux paragraphes du rapport annexé, vous ne reconnaissez pas au sport l'importance qu'il peut avoir dans notre système éducatif et pour les Français. Je rappelle que l'on compte tout de même, en France, dix-sept millions de licenciés et que le sport est l'activité la plus pratiquée par nos concitoyens, que ce soit en clubs, en dehors d'un club ou à l'école. On se demande, monsieur le ministre, qui de vous ou de Mme Fourneyron a choisi de ne pas mettre en avant le sport, en dépit des promesses du Président de la Républiqu...
...on retrouve dans le texte que vous nous proposez. L'actuelle répartition hebdomadaire du temps scolaire, décidée soudainement et sans tenir aucun compte du respect des rythmes biologiques de l'enfant a handicapé lourdement les apprentissages élémentaires. Avec la réforme des rythmes scolaires, les enfants apprendront plus et mieux. Les activités qui leur seront proposées dans le cadre des projets éducatifs de territoire contribueront à leur formation, à l'éveil de leurs aptitudes, à la formation de leur esprit critique. Elles seront aussi une manière de lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui rendent, aujourd'hui, inaccessibles à bon nombre d'enfants des activités qui devraient concourir à leur épanouissement. La refondation de l'école de la République s'appuie sur la priorité ...
...ts par mois. Il serait bon de poursuivre dans cette voie. Je vous suggère, à ce propos, la lecture d'un excellent article de presse paru ces derniers jours sur l'enseignement au Canada, et qui démontre que nous avions raison. Pour quelle raison supprimez-vous le Haut conseil de l'éducation ? Vous le remplacez par un Conseil supérieur des programmes et un Conseil supérieur d'évaluation du système éducatif. Pourquoi créer deux nouvelles instances à la place du Haut conseil de l'éducation, qui a fait ses preuves ? Vous voulez généraliser la scolarisation des enfants de moins de trois ans en maternelle,
... étrangères et un développement de l'enseignement numérique. La formation des maîtres est indispensable si vous voulez y parvenir. Pour conclure, monsieur le ministre, je vous demande de ne pas tout casser dans la précipitation qui accompagne votre réforme. Nos enfants et nos enseignants méritent que l'on prenne le temps nécessaire afin d'apporter les améliorations indispensables à notre système éducatif, car l'éducation et l'instruction sont les vrais leviers pour le redressement de notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...connaissance sociale de tous les métiers de l'éducation j'ai entendu dans vos propos tout à l'heure que ces questions vous préoccupaient également. Nous avons donc abordé les questions du pré-recrutement, des statuts, de la titularisation, de la validation des acquis et de la valorisation par les salaires. Par ailleurs, nous avons besoin d'une refondation permettant à tous d'accéder au système éducatif, et ce en portant chacun et chacune vers le plus haut niveau de culture commune ; je crois que cela est très important. Vous affirmez la priorité donnée à la maternelle et à l'élémentaire. Nous pensons, et c'est le sens de certaines de nos propositions, qu'il faut traiter de la scolarité de trois à dix-huit ans pour avoir une vision globale et repousser les questions de l'orientation le plus loi...
...ne de quatre jours et demi va engendrer des changements organisationnels pour notre école primaire. Je suis persuadé comme vous, madame la ministre, monsieur le ministre, que cette réforme est nécessaire pour l'enfant. Cependant, en tant qu'élu de la ruralité (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), je souhaite que les dotations soient maintenues au-delà de 2013, afin de mettre en oeuvre un projet éducatif de qualité pour les élèves de nos villages et de ne pas accroître les difficultés financières des communes. Cette condition est, à mon avis, nécessaire. Sachez, en tout cas, que nous serons à vos côtés pour la réussite de l'école. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
...gré, car c'est là que les savoirs fondamentaux doivent être acquis et qu'apparaissent les premières inégalités. Cette approche me paraît donc tout à fait pertinente. Il est plus efficace de prévenir l'échec ou le décrochage scolaires plutôt que d'envisager des dispositifs a posteriori, qui ne sont pas toujours efficaces. Autre point fondamental : vous valorisez la pédagogie, en misant sur l'acte éducatif et pas seulement sur les structures ou les moyens, même s'il faut donner aux enseignants des moyens à la hauteur de leur mission. Vous souhaitez donner la priorité à la formation des enseignants grâce aux écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Nous ne pouvions pas rester le seul pays où le métier d'enseignant ne s'apprenait plus depuis la mise en oeuvre de la mastérisation par le p...
...s, qui passe par la poursuite de la revalorisation salariale. Réfléchissons à une véritable réforme du statut. Mettons en place, pourquoi pas, une formation initiale en alternance durant laquelle les jeunes enseignants bénéficieraient du tutorat d'enseignants expérimentés. Pourquoi ne pas aller plus loin dans l'autonomie des établissements, en créant un vrai statut de directeur d'école, un projet éducatif d'établissement, une adaptation à chaque territoire parce que chaque école est différente ? Il faudrait également renforcer l'indépendance de l'évaluation du système éducatif, donner toute leur place aux parents au sein de l'école et redonner toute leur autorité aux enseignants.
...tre approbation. C'est pourquoi, je tiens à vous remercier d'avoir tenu les engagements de notre Président de la République en nous présentant ce texte riche en propositions et surtout riche de nos valeurs et de nos convictions. Comme le préconisait Jules Ferry, nous devons faire de l'école un lieu d'intégration de tous les enfants de la République. Devant les graves difficultés de notre système éducatif, il ne faut pas n'importe quelle école, mais une école de l'émancipation, de la connaissance, du goût d'apprendre, de la découverte, de l'éveil de la curiosité intellectuelle : ce sont ces trésors de la vie que l'école a vocation à transmettre pour former tous les enfants de la Nation. On le constate tous les jours sur le terrain, notre école ne remplit plus sa mission première : la réussite édu...
... un véritable projet collectif. Comme la tonalité des débats en commission l'a démontré, la loi que nous examinons aujourd'hui est la traduction du désir d'école, désir qui devrait nous rassembler. En effet, au-delà de la recherche quelque peu stérile des responsabilités historiques des uns et des autres, nous partageons le même constat. L'école échoue dans sa mission : les résultats du système éducatif français se dégradent, les inégalités se creusent à l'école, et, pire encore, par l'école. Personne ne peut contester les conséquences économiques et les conséquences humaines de cet échec. Ce constat doit nous amener à nous mobiliser autour des grandes orientations du projet de loi, comme le laissent à penser les débats en commission, très constructifs. Parmi ces grandes orientations, trois nou...
...se qu'est l'école primaire et sa nécessaire continuité dans le collège, concrétisée par un cycle commun CM2sixième et par la création d'un conseil écolecollège. Vous avez insisté particulièrement sur la troisième orientation refondatrice, monsieur le ministre : repenser la formation des maîtres, sans laquelle rien n'est possible. Seule la maîtrise du métier d'enseignant permet de réaliser l'acte éducatif. Les pratiques pédagogiques et leur évolution, dont celle intégrant le numérique nous en discuterons sont au coeur de ce projet. Pour la première fois depuis longtemps, une loi aborde, outre les structures de l'école, les pratiques pédagogiques. La refondation ne peut être que pédagogique. La réforme de la formation initiale des enseignants sera donc fondée sur une entrée progressive dans le...
.parce que vous êtes arrivé à une période particulièrement intéressante pour notre système éducatif. Vous aviez, je crois, entre les mains, la possibilité de proposer une réforme qui aurait opéré une véritable refondation de notre système éducatif.
Pourquoi aviez-vous cette chance historique entre les mains ? Tout d'abord parce que la majorité précédente, soyons réalistes, à tort ou à raison, n'a pas laissé un souvenir impérissable dans les milieux éducatifs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...présente le rêve de tout ministre de l'éducation nationale : des postes. Vous-même, monsieur le ministre, votre passé d'enseignant vous permet de disposer de la reconnaissance du milieu scolaire quant à votre capacité et à votre volonté à réformer l'école. Grâce à tous ces éléments, vous pourriez, me semble-t-il, proposer une réforme de grande ampleur, une véritable refondation de notre système éducatif.
...matière éducative n'est pas une matière législative. Il n'est donc pas tout à fait illogique que, dans le corps même de la loi, il n'y ait pas d'ambition réelle en tant que telle. Simplement, on s'attendrait, dans une loi de programmation, a fortiori dans une loi d'orientation, à ce que figure, dans le rapport annexé, la vision de la majorité et du Gouvernement, la vision que vous avez du système éducatif pour les dix ou quinze années à venir. C'est le sens de toutes les lois d'orientation, qui portent toutes sur des temps longs, dix ou quinze ans. Dans le rapport annexé, qui est censé résumer l'ensemble de votre politique, nous ne retrouvons pas l'ambition que vous affirmez. Pour quelle raison ? Peut-être pourriez-vous nous l'indiquer un jour ? Avez-vous perdu l'ensemble des arbitrages ? Ou bien...
...ce, et tant que nous ne prendrons pas en compte cette réalité pour assumer des choix politiques complexes, liés au statut des enseignants, nous ne pourrons pas trouver de solution au problème que vous soulignez, à savoir donner une véritable priorité au primaire. Le troisième pilier de votre réforme concerne les ESPE. Vous affirmez qu'avec ce troisième pilier vous allez révolutionner le système éducatif.
... très différent. Cela reste à démontrer car, en la matière, il n'y a pas beaucoup de contenu dans la loi. Pour l'instant, il n'y a qu'une coquille quasiment vide. Nous verrons comment évoluera le contenu. Si du temps des IUFM, qui, je le rappelle, ont été supprimés en 2010, l'école française se portait à merveille, on pourrait comprendre que la création des ESPE change fondamentalement le système éducatif. Malheureusement, je crains que vos désirs en la matière ne se soldent par un échec. Voilà les trois piliers sur lesquels repose votre texte. Nous ne partageons pas votre vision des choses. Certes, ces trois piliers constituent des avancées qui ne sont pas insignifiantes, mais il ne s'agit pas d'une véritable refondation. Ce sont plutôt les portes et les fenêtres du système éducatif que vous des...
L'argument corrélant moyens et qualité du système éducatif serait recevable si les moyennes de l'OCDE n'étaient pas ce qu'elles sont et si les effectifs n'avaient pas diminué. Celui-ci a perdu en vingt ans 500 000 élèves tout en gagnant 30 000 enseignants. 500 000 élèves de moins, 30 000 enseignants de plus : je ne vois nulle dégradation fondamentale du taux d'encadrement !