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Je reviens quelques instants sur la circulaire que vient d'évoquer M. Peillon. Que dit-elle ? Rassurez-vous, je serai bref ! Je ne vais pas la lire, car vous la connaissez par coeur. La circulaire indique effectivement qu'il y a un temps de service des enseignants de 27 heures : 24 heures devant élèves, plus 3 heures annualisées, soit 108 heures. La circulaire indique également que les 60 heures prévues dans les 108 heures les 60 heures « Darcos » d'individualisation, d'accompagnement éducatif se transforment en deux types d'horaires : 36 heures devant élèves d'accompagnement pédagogique, plus 24 heures « forfaitisées » (sic) qui ne seront pas devant élèves. C'est écrit noir sur blanc dan...
...tion. Qui plus est, ces 24 heures représentent 8 000 ETP, ce qui n'est pas un chiffre négligeable. Si je comprends bien, elles vont servir à préparer d'abord le principe du « plus de maîtres que de classes », à raison de 7 000 postes, puis la scolarité des moins de trois ans 3 000 postes. Pour préparer l'arrivée nouvelle de 10 000 postes, il faut donc supprimer l'équivalent de 8 000 ETP devant élèves. Je crains malheureusement que le deal ne soit pas très équilibré.
Cet amendement porte sur l'alinéa 17 du rapport annexé. Nous souhaitons que soient substitués, là aussi, aux mots : « tous les élèves maîtrisent » les mots : « chaque élève maîtrise ». J'ai entendu M. le ministre dire qu'il privilégiait une approche collective. C'est tout à fait louable, mais il ressort de bon nombre des argumentations qui ont été développées, y compris dans cet hémicycle, que l'on s'appuie pour l'essentiel sur des évaluations comme les programmes PIRLS ou PISA, lesquels portent non pas sur des classes, mais ...
Pour compléter l'argumentaire de M. Hetzel, et pour revenir aux propos tenus tout à l'heure par M. le ministre, nous partageons évidemment l'idée selon laquelle l'école doit faire réussir tous les élèves. Cela dit, l'alinéa 3 de l'article 7, qui confirme le socle commun de connaissances certes, en y ajoutant le mot « culture » commence par les mots : « La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève ». La loi Fillon avait un objectif très ambitieux et novateur : garantir à chaque élève la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, étant bien entendu que, d...
La maïeutique, qu'est-ce, sinon prendre chaque élève, chaque citoyen pour l'élever ? Vous semblez oublier, quand vous parlez de « tous les élèves », que le génie de la langue française réside notamment dans ce singulier qui a une signification de pluriel : « chaque élève ». Ce singulier, que l'on retrouve aussi dans le code civil, est beaucoup plus pertinent pour ce que vous souhaitez faire que « tous les élèves ». C'est la raison pour laquelle je...
Pourquoi proposons-nous de remplacer les mots : « tous les élèves » par les mots : « chaque élève » ? Parce que, s'il y a eu un mouvement de démocratisation ou de massification de l'enseignement au cours du XXe siècle, l'enjeu est très clairement aujourd'hui celui de la personnalisation : il faut avoir une attention particulière pour chaque élève. J'ai été très intéressé par les propos que vous avez tenus tout à l'heure, monsieur le ministre. Vous avez dit qu...
...nts de familles défavorisées par un programme de prévention, d'acquisition du langage oral et des pratiques liées à l'écrit. Lorsqu'un enfant commence à développer des difficultés d'apprentissage, l'intervention doit être immédiate, individualisée j'y insiste et intensive : six heures par semaine, dédiées à la lecture par séquences de trente minutes ; travail en petits groupes de quatre à six élèves ; implication des parents en les rendant acteurs de l'aide qu'ils peuvent apporter à leurs enfants. Les conclusions sont tout à fait édifiantes et sans appel : les résultats en compréhension de l'écrit des élèves ayant bénéficié de ce dispositif sont non seulement proches de celles de l'échantillon national, mais aussi meilleures que celles du groupe témoin. Cela veut dire qu'il ne faut pas reno...
Vous pouvez prendre le temps de réfléchir à cette pensée profonde ! Quand on dit : « tous les élèves », il s'agit bien entendu et vous le savez très bien de ne permettre qu'aucun élève soit exclu, alors que, quand on dit : « chacun », il peut y avoir cette exclusion.
Au contraire, quand on dit : « tous les élèves », aucun des élèves ne doit être exclu et « chacun » doit être pris pour ce qu'il est.
Je me souviens du rapport de la Commission du débat national sur l'avenir de l'école, présidée par Claude Thélot, un rapport demandé par Luc Ferry et remis à François Fillon en octobre 2004. Ce rapport était intitulé : « Pour la réussite de tous les élèves ». J'ai bien entendu tout ce qui vient d'être dit, et tous les points de vue sont éminemment respectables. Toutefois, j'estime que l'idée d'une réussite offerte à tous les élèves est celle que nous devons défendre et que, de ce point de vue, l'inscription dans la loi des mots « tous les élèves maîtrisent » est parfaitement justifiée.
À l'alinéa 17 du rapport annexé, il est indiqué que la refondation a notamment pour objectif de « faire en sorte que tous les élèves maîtrisent les compétences de base en français (lecture, écriture, compréhension et vocabulaire) et les compétences en mathématiques (nombre, calcul et géométrie) ». L'amendement n° 780 vise à préciser que la maîtrise des compétences par les élèves doit être parfaite, et non partielle. À cet effet, je propose d'ajouter, après le mot « maîtrisent », l'adverbe « parfaitement ».
À l'évidence, personne ne peut souhaiter que les élèves n'aient qu'une maîtrise imparfaite des compétences. (Sourires.) Je suis donc défavorable à l'amendement n° 780.
...n » crée une forme d'obligation, ou tout au moins d'incitation à changer de prisme. Aujourd'hui, monsieur le ministre, nous constatons avec désolation que notre système scolaire ne fonctionne pas parfaitement. Certes, la perfection n'est pas de ce monde, mais vous conviendrez qu'il y a encore une importante marge de progression. Notre système exclut trop, ne parvient pas à intégrer suffisamment d'élèves, à donner à nos élèves ce dont ils ont un impérieux besoin pour réussir leur vie de citoyen. Retenir le terme « chacun », c'est formaliser notre obligation de faire en sorte que les élèves bénéficient de l'acquisition des compétences sans lesquelles ils ne peuvent pas s'accomplir. Voilà ce que signifie, pour nous, le mot « chacun ». Au sujet du programme PARLER, je veux vous poser une question,...
Parler de chacun et de tous, c'est bien, mais, ce faisant, nos collègues de l'opposition semblent faire abstraction du bilan de la droite ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Face à la situation que nous connaissons actuellement les classes surchargées, la formation professionnelle tronquée, les inégalités sociales , il me paraît nécessaire de remettre l'enseignant, l'élève, l'apprenant, au coeur du débat. (Mêmes mouvements.)
Aux arguments qui viennent d'être exposés par M. Reiss, je veux en ajouter un autre. Les indicateurs relatifs à la proportion d'élèves maîtrisant les compétences du socle commun sont, en fait, ceux du livret personnel de compétences. Or, à l'alinéa 77 du rapport annexé, il est fait état d'une réforme du livret actuel, rendue nécessaire par sa complexité. Il ne me paraît pas judicieux de faire référence à un document qui sera probablement supprimé, d'autant plus qu'on ne connaît pas, aujourd'hui, le contenu du socle commun de co...
L'alinéa 18 du rapport annexé mentionne l'objectif consistant à « réduire à moins de 10 % l'écart de maîtrise des compétences en fin de CM2 entre les élèves de l'éducation prioritaire et les élèves hors éducation prioritaire ». L'amendement n° 843 vise à ajouter, après le mot « maîtrise », les mots « des connaissances et », ce qui est fondamental pour s'inscrire dans le cadre défini par la loi du 23 avril 2005. Le binôme compétences-connaissances servant de cadre de référence de la scolarité obligatoire, il faut, pour maintenir une certaine clarté, ...
Ceux qui ont le brevet et ceux qui n'ont pas de diplôme sont traités un peu de la même façon. Pour éviter les sorties du système scolaire sans qualification ou avec uniquement un diplôme dont on ne sait quelle sera la valeur, nous pensons qu'il faut préciser que l'objectif est de réduire par deux la proportion des élèves qui sortent du système scolaire sans qualification ou sans diplôme.
...ation de la pensée en puisant dans les classiques. Pour Montaigne, « chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition ». C'est une belle conciliation. Cela étant, monsieur le ministre, je vous ai parlé du programme PARLER. Je voudrais évoquer une autre expérience tout à fait intéressante, conduite par les Apprentis d'Auteuil, qui est, vous le savez, une institution spécialisée dans les élèves décrocheurs en forte précarité sociale. Cet organisme présente l'intérêt de maîtriser à la fois le temps éducatif et le temps péri-éducatif avec des internats, précieux pour les enfants très fragiles. Ils ont mis en place un dispositif tout à fait étonnant, qui donne de bons résultats, les écoles de production, qui s'adressent à des jeunes à partir de quatorze ans, qui sont formés, mais en inter...
...ocle, nous avons eu un rapport annexé à la loi Fillon, qui, comme chacun sait, a été annulé par le Conseil constitutionnel. Ce rapport a toutefois été publié et il est indiqué dans son préambule qu'il a vocation à irriguer l'ensemble des textes réglementaires, décrets, arrêtés, qui seraient mis en oeuvre pour appliquer la loi Fillon. On y trouve dans de nombreux paragraphes les termes « tous les élèves », « l'organisation des parcours scolaires doit offrir à tous les élèves », « pour atteindre l'objectif central de réussite de tous les élèves », par exemple. Je maintiens donc mon observation précédente : la formulation me semble particulièrement opportune. L'objectif fixé à l'école est de diviser par deux le nombre d'élèves qui, au terme de leur scolarité, n'obtiennent pas un diplôme ou une ...
Cet amendement porte sur l'alinéa 19 du rapport annexé. Nous souhaitons que soient substitués aux mots « tous nos élèves » les mots « chaque élève », tout simplement parce qu'il est essentiel de conserver une dimension personnelle et de ne pas noyer la spécificité de chaque élève dans une formulation de nature anonyme. Je crois que nous sommes tous d'accord pour parler d'égalité, mais il est important de ne pas confondre égalité et égalitarisme. Il est nécessaire de faire en sorte que chaque élève pris individuel...