181 interventions trouvées.
C'est un amendement de cohérence entre le rapport annexé et le texte de la loi. L'article 7 indique, en effet, que la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Les termes « chaque élève » ne vous gênent donc pas et je crois que nous pouvons nous mettre d'accord. J'ai été très sensible, monsieur le ministre, à votre argumentation sur le « tous », dont nous pouvons avoir une conception permettant d'englober chacun et de traduire une volonté collective...
Hélas ! L'objectif étant de faire en sorte que tous les élèves maîtrisent les compétences de base en français ou les compétences en mathématiques, je demande qu'il soit précisé que c'est parfaitement qu'ils doivent maîtriser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
À l'alinéa 19 du rapport annexé, nous souhaitons insérer après le mot « culture » le mot « humaniste ». L'insertion de cet adjectif permettrait de s'inscrire dans le cadre juridique du décret du 11 juillet 2006 qui définit la notion de socle des connaissances et des compétences. Ce texte précise : « La culture humaniste permet aux élèves d'acquérir tout à la fois le sens de la continuité et de la rupture, de l'identité et de l'altérité. En sachant d'où viennent la France et l'Europe et en sachant les situer dans le monde d'aujourd'hui, les élèves se projetteront plus lucidement dans l'avenir. La culture humaniste contribue à la formation du jugement, du goût et de la sensibilité. Elle enrichit la perception du réel, ouvre l'espr...
...e vais pas parler de la culture humaniste, puisque je défendrai tout à l'heure l'idée selon laquelle le socle commun de connaissances et de compétences se suffit à lui-même, sans que l'on doive ajouter un terme supplémentaire. Toutefois, j'ai posé une question et je serais reconnaissant au Gouvernement d'avoir l'amabilité de m'éclairer. L'alinéa 19 prévoit de « réduire par deux la proportion des élèves qui sortent du système scolaire sans qualification ». Tel est l'objectif, en même temps que ceux de 80 % d'une classe d'âge ayant le baccalauréat et de 50 % ayant un diplôme de l'enseignement supérieur. L'objectif de la loi d'orientation de 2005, dite loi Fillon, était différent : « La nation fixe au système éducatif l'objectif de garantir que 100 % des élèves aient acquis au terme de leur forma...
...r des préoccupations de nos concitoyens. Lorsque l'on interroge les familles sur le devenir de leurs enfants, le sujet qui revient de façon récurrente est bien celui-là. Pour qu'elle soit une réalité, il est important de faire en sorte que le système éducatif joue tout son rôle, non pas en prenant directement en charge cette question, mais en l'intégrant dans ses orientations. Nous le devons aux élèves, aux familles et, plus largement, au pays. Ce serait faire oeuvre utile et c'est pourquoi il nous semble essentiel de faire figurer explicitement après l'alinéa 22 cette question de l'insertion professionnelle.
J'entends bien l'argumentation de la commission. Toutefois, à lire l'alinéa 22 et à entendre Mme la ministre parler de « rendre hommage » à toutes les parties prenantes du processus, on constate qu'il en manque un : le secteur privé ou, en tout cas, les futurs employeurs. Votre conception de la réorientation pèche par cette absence, alors que l'objectif est bien de permettre à nos élèves de trouver un emploi, et ce d'autant plus dans un contexte qui voit apparaître mille nouveaux chômeurs par jour. Ce sujet doit être au coeur du système éducatif. Or vous l'avez oublié dans l'alinéa 22, faisant la preuve que vous ne l'avez pas à l'esprit. Ce sujet est peut-être abordé ailleurs, dans le rapport annexé, mais il ne figure pas dans l'orientation générale que vous voulez donner à la ...
...ainsi pleinement avoir sa place, et rien ne se fera dans la précipitation. J'en viens à mon amendement. Comme chacun le sait, le métier d'enseignant n'attire plus un certain nombre de jeunes alors que c'est pourtant bien avec eux que va se construire l'école de demain. Il est primordial, avant toute réforme de la formation, d'engager une vraie réflexion concertée sur leur statut. La réussite des élèves dans une école qui s'est au fil du temps massifiée, notamment au lycée, ne doit plus se compter uniquement, comme dans les années 50, en heures de cours. Toute la partie d'accompagnement des élèves qui a été développée grâce au décret Darcos de 2008 a eu un véritable succès. Il convient aujourd'hui de réfléchir à la manière dont on peut réintégrer ce qui doit faire partie sans conteste des missi...
Cet amendement est extrêmement important. En effet, et vous avez abordé la question, monsieur le ministre, l'enseignant doit bien sûr enseigner devant les élèves, mais on doit lui donner toutes les possibilités pour qu'il puisse accomplir l'ensemble de sa mission éducative, mon collègue vient de le rappeler avec talent. Cela veut dire qu'il doit avoir un statut, et cela passe par « une revalorisation matérielle et morale », comme ont dit pendant trente ans les organisations syndicales j'ai été formé à cette école. Je voudrais à mon tour apporter un pe...
C'est la quadrature du cercle : l'enseignant a pour mission à la fois d'amener tous les élèves aussi loin que possible et chacun jusqu'aux limites de son possible. C'est cela être un bon enseignant, et pour qu'il y parvienne, il faut donner du temps au temps, en l'occurrence lui laisser le temps de faire son travail de dispensateur de savoirs mais aussi d'accompagnateur pour la réussite de chacun de ses élèves, avec en perspective finale celle de tous ses élèves.
...ma circonscription depuis plus de vingt ans : cette année, pour la première fois, le stand tenu par trois enseignantes a fait partie de ceux qui ont reçu le moins de visites. L'alinéa 25 précise votre volonté de réinvestir dans les moyens humains de façon quantitative et qualitative. Pour nous, cela passe par la prise en compte, en sus des heures de cours, de tout le travail d'accompagnement des élèves, qui est réalisé avec conviction par les enseignants, mais aussi de leur formation initiale et continue, afin de revaloriser ainsi le métier. Tel est l'objet de ces amendements identiques. Leur rejet par votre majorité, que je n'ose imaginer, serait incompréhensible pour les enseignants.
Le métier d'enseignant n'attire plus les jeunes, alors que c'est avec eux que va se construire l'école de demain. Il est donc primordial avant toute réforme de la formation d'engager une vraie réflexion concertée sur leur statut. La réussite des élèves dans une école massifiée ne doit plus se compter uniquement, comme dans les années 50, en heures de cours. Toute la partie d'accompagnement des élèves qui a été développée grâce au décret Darcos de 2008 a été un véritable succès. Il convient par conséquent de réfléchir à la manière dont on peut réintégrer ce qui doit faire partie sans conteste des missions des enseignants afin de leur donner le...
...e la langue. Or pour y parvenir, vingt-quatre ou vingt-sept heures accomplies par les enseignants, ce n'est souvent pas suffisant. Pour qu'il y ait égalité territoriale nous l'avons évoqué à propos des rythmes scolaires et sociale, c'est-à-dire pour que l'école redevienne un ascenseur social républicain, il faut sans doute changer le statut des enseignants en leur permettant d'accompagner les élèves, mais aussi bien évidemment revaloriser leurs fonctions.
ce qui laisse rêveur dans notre système hypercentralisé qui laisse peu de place à la liberté, à l'autonomie, à l'individualisation. Nous avons là un système qui, en plus, produit de la réussite scolaire. Le fait que les élèves soient chouchoutés contribue à leur réussite ; les enseignants s'impliquent dans des activités parascolaires et la mise en valeur de chaque élève est constante. Si bien que de 80 % d'élèves décrocheurs il y a quelques années, la barre a été redressée et ce pourcentage est tombé à 50 %. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Que leur proposons-nous ? Une véritable formation professionnelle qui va leur permettre d'être armés devant les élèves, de faire véritablement leur métier d'enseignant. D'ailleurs, le retour de la formation a entraîné une recrudescence de candidats aux concours de recrutement.
...s années. Il semble que vous souhaitez que l'on fasse maintenant ce que vous n'avez pas pu faire durant les dix dernières années. Vous parlez de M. Darcos et de sa loi de 2008 sur le socle de compétences. Vous présentez de nombreux amendements sur ce socle de compétences qui a été mal expliqué, qui est appliqué par seulement 50 % des collèges en France, et qui est aussi une cause de rupture de l'élève qui ne peut pas y adhérer. Quant à l'insertion professionnelle, ce projet de loi de refondation de l'école en parle. Il y est question du parcours professionnel du jeune, de l'apprenant, et de la nécessité de ne laisser personne au bord du chemin. Pour conclure sur le statut des enseignants, rappelons que ceux-ci ont quand même été maltraités, malmenés au cours des dernières années.
...oi sert le rapport annexé si une démarche prévue pour dans quelques semaines n'y figure pas ? Par ailleurs, vous avez peut-être mal compris un point, monsieur le ministre, s'agissant de la question du temps de service de 27 ou de 24 heures une petite subtilité qui a dû vous échapper. Ce que nous proposons, ce n'est pas de faire de l'accompagnement pédagogique au détriment des heures devant les élèves, mais en plus ! C'est ce qui figure dans tous les amendements que nous proposons sur le statut des enseignants. Nous voulons conserver le temps devant les élèves tel qu'il est aujourd'hui et en rajouter par ailleurs. Vous, vous enlevez du temps devant les élèves, c'est assez différent
...isqu'il s'agit essentiellement de créer 60 000 postes d'enseignants en cinq ans. Alors que notre situation budgétaire est catastrophique, vous engagez là une dépense considérable, et surtout durable. Est-ce bien raisonnable ? Ces 60 000 postes supplémentaires alourdiront les comptes publics pendant de longues décennies, alors même que la réalité ne l'imposait absolument pas. En effet, le nombre d'élèves ne cesse de diminuer depuis trente ans. En 2011, la France comptait 550 000 élèves de moins qu'en 1990, mais 35 000 professeurs de plus. Notre besoin n'est donc pas de recruter des professeurs supplémentaires, mais de renforcer l'autorité de ceux-ci et d'assurer la sécurité dans les établissements. Vous ne dites pas un mot non plus de la ghettoïsation dans les classes. Dans de nombreuses villes...
...rs d'entre nous l'ont déjà dit, ce texte donne un nouvel élan et une nouvelle ambition éducative à notre pays. Au moment où nous abordons, avec l'examen de l'article 1er, le contenu même de ce que doit être l'esprit de cette loi, je souhaite insister plus particulièrement sur l'un des enjeux fondamentaux inscrits au coeur de cette refondation : il s'agit de la scolarisation et de l'insertion des élèves à besoins éducatifs particuliers, dont font partie les élèves en situation de handicap, que vous avez évoqués, monsieur le ministre. L'étape que nous franchissons aujourd'hui intervient après une trop longue période de progressivité et d'itération législative. Certes, celle-ci avait pour socle une histoire de l'éducation où la séparation entre le milieu scolaire ordinaire et les établissements ...
Dix années, c'est aussi la durée de la scolarité d'un élève entre l'entrée en primaire et l'entrée au lycée. Durant ces dix années, un élève aura connu la déstabilisation en profondeur de l'institution et la relégation du budget de l'éducation nationale au rang de variable d'ajustement. Ainsi, pour chaque élève de primaire, notre pays dépensait 15 % de moins que la moyenne européenne. Le même élève aura connu un collège méprisé et stigmatisé, ainsi qu'un ...