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... d'abord, ce que la loi fait disparaître de manière, selon moi, regrettable. Vous supprimez le dispositif d'initiation aux métiers en alternance, qui avait pourtant le mérite de répondre à une vraie demande de diversification des parcours à partir de la classe de quatrième. De même, vous supprimez les cycles et l'aide personnalisée qui allaient dans le sens de la prise en compte individuelle de l'élève, de son évolution, de son rythme. La Cour des comptes, dans son rapport thématique sur l'Éducation nationale face à la réussite de tous les élèves, recommandait notamment d'adapter l'organisation scolaire aux besoins des élèves. Écrire que tout élève « en vaut » un autre, comme d'ailleurs tout enseignant en vaut un autre ou tout établissement en vaut un autre, affirme l'égalité mais crée l'inégal...
...é que conforté l'école, d'une école amoindrie dans ses budgets, asséchée dans ses recrutements, affaiblie dans ses prérogatives, d'une école dans la difficulté pour assumer les missions qui lui ont été confiées. De fait, 70 000 emplois ont été supprimés entre 2007 et 2012. La formation des enseignants a été balayée. La France a l'un des plus faibles taux d'encadrement des pays de l'OCDE pour les élèves du primaire, secteur où les dépenses cumulées sont inférieures de 30 % à la moyenne de ces pays. Avec quelles conséquences ? Pour quel résultat ? D'abord, une chute vertigineuse du taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans, tombée à 11,6 % en 2011 contre 34 % en 2001, renforçant ainsi les inégalités sociales et territoriales. Ensuite, un effondrement des recrutements des personnel...
...'école républicaine doit en effet d'abord et avant tout être compris comme la priorité enfin donnée aux fondations, c'est-à-dire à l'école maternelle et à l'école élémentaire, puis au collège, et à ce qui est jugé fondamental, à savoir la qualité et la formation professionnelle des enseignants, la question de la culture qui doit être effectivement maîtrisée par chacun, l'attention privilégiée aux élèves fragiles. » Voilà ce qu'est la refondation, et c'est ce que propose cette loi.
...nt été créés pour répondre à l'urgence et les « emplois d'avenir professeurs » sont entrés en vigueur le 1er janvier. Une réforme des rythmes scolaires a été engagée, qui sera mise en oeuvre dès cette année ou, au plus tard, en 2014. Le projet de loi que vous proposez, monsieur le ministre, prolonge et développe cet effort en remplissant un double objectif : élever le niveau de connaissances des élèves et le niveau de compétences des enseignants, et réduire les inégalités. Il réaffirme également la priorité accordée au primaire et à la formation des enseignants. À l'échelle du mandat, ce sont 60 000 emplois nouveaux qui soutiendront la refondation de l'école. Dans ce projet de loi, vous vous engagez à ce que les deux tiers des 21 000 postes d'enseignants titulaires créés pendant le quinquenna...
Je crains que notre collègue n'ait pas bien lu le texte. Nous sommes comme lui pour le développement physique des élèves, mais dans cet alinéa il est question du développement du pays. Je veux bien que nous ayons une attention particulière pour le développement physique du pays, mais je ne vois pas très bien ce que cela veut dire, surtout à cette heure avancée. Avis défavorable.
À plusieurs reprises déjà, vous avez insisté sur les ambitions que vous avez pour notre système éducatif. S'il y a un point sur lequel nous pouvons être d'accord, c'est qu'il faut être ambitieux pour notre système éducatif. C'est justement dans cette optique que mon amendement propose, dans l'alinéa 5 où il est question d'améliorer les résultats de notre système éducatif pour les élèves et pour le pays, de préciser que ces améliorations doivent concerner « tous » les élèves. Cette précision est importante. Lorsque l'on cherche à s'intéresser au système éducatif, il convient de n'exclure personne, de faire en sorte que tous les élèves soient concernés. C'est pourquoi je n'ai pas compris qu'en commission cette question soit évacuée avec un simple avis défavorable, parce qu'à mon...
Par cet amendement, qui n'est pas qu'un simple amendement de précision, nous voulons signifier que notre école doit faire progresser tous les élèves. Cela va de pair avec le socle commun de connaissances, de compétences et bientôt de culture qui, lui, doit être acquis par chaque élève. Nous devons avoir une ambition très forte pour l'école. C'est pourquoi il serait bon de préciser que ce sont tous les élèves qui sont concernés.
Dans la rédaction actuelle de l'alinéa 5, « Améliorer les résultats de notre système éducatif pour les élèves et pour le pays », il manque effectivement cette ambition, ce souffle qu'apporterait la formule « tous les élèves ». C'est un petit mot, mais qui change tout. Il indique que c'est bien chacun des élèves qui est concerné, pas une masse anonyme et indifférenciée bref, que nous avons bien une ambition. C'est ce que nous souhaitons : partager une ambition. Nous rappelons notre volonté de développe...
...ntielle de l'école est d'instruire, c'est-à-dire de transmettre les savoirs fondamentaux. Cet objectif, qui paraît de bon sens, n'est pas toujours allé de soi. Il faudra faire en sorte que les enseignants se l'approprient réellement à travers une conscience claire de cette mission première. Elle inclut que l'on sache inculquer le goût de l'effort et du travail, valeurs structurantes dont tous les élèves ont besoin. Nous approuvons également le deuxième objectif essentiel, celui d'éduquer ; car l'éducation ne se confond pas avec l'instruction. Si l'une et l'autre permettent l'élévation sociale, l'éducation est le complément indispensable de l'instruction en ce qu'elle développe, comme le dit très bien la loi, le jugement et la raison critique. Ce sont là et c'est la caractéristique de notre t...
Parler de tous les élèves est un signe d'ambition. Pourquoi le refusez-vous ? Cela nous intéresse vraiment de le savoir. (Les amendements identiques nos 590, 625 et 931 ne sont pas adoptés.)
Je vais retirer cet amendement, dans la mesure où l'essentiel en a été repris par la commission. En effet, le terme d'« accueil » des élèves en situation de handicap est dorénavant remplacé par celui de « scolarisation ». (L'amendement n° 1356 est retiré.)
Huit ans après, la réalité du quotidien des élèves et des enseignants est radicalement différente. Vous, monsieur Goasguen, vous l'ancien membre de l'éducation nationale, votre conservatisme m'émeut, me touche, me fascine.
Cet amendement a pour but d'être un peu plus ambitieux pour nos élèves. Ce qui me frappe, c'est que vous écriviez que le niveau global des compétences des élèves doit être amélioré pour parvenir à davantage de justice dans la réussite scolaire. Déjà, cela laisse à penser qu'il y avait une injustice voulue dans le niveau des compétences données aux élèves. Mais surtout, si l'on veut évoquer un niveau global des compétences, il faut être ambitieux pour nos enfants, i...
Je le sais, monsieur le Président. Comment un élève peut-il se sentir bien dans un établissement scolaire, qui doit être un lieu protégé, s'il y a une telle différence entre ce qu'il vit au quotidien et ce qu'il vit à l'école ?
...a formation. C'est indispensable pour la nation. J'entends parler de supprimer les notes et les classements, mais lorsqu'un jeune arrive dans le monde du travail, il est bel et bien noté ! Lorsque quelqu'un crée une entreprise, il est noté, et même par des gens qu'il ne voit jamais ! Le monde du travail est une compétition permanente et c'est une mauvaise chose que de ne pas vouloir apprendre aux élèves ce que sont des classements, des bonnes notes et un peu de compétition de temps en temps.
Aujourd'hui, un élève envoie ou consulte à peu près quatre-vingts SMS par jour. Telle est la réalité. Aujourd'hui, un élève regarde plus longtemps un écran d'ordinateur que la télévision.
Aujourd'hui, l'enseignant je l'ai été moi aussi durant des années voit que son savoir-faire est remis en question parce que, en face de lui, il a des élèves qui en savent autant voire plus dans ce domaine. La question des manuels est, elle aussi, fondamentale puisque la manière dont ces ouvrages s'élaborent dans l'enseignement supérieur et dans la recherche, et demain dans le primaire, est en plein changement. Nous avons toutes ces questions devant nous, et si à un moment ou un autre, il n'y a pas une prise de conscience s'agissant de la transitio...
... rythmes scolaires en imposant aux maires de délibérer sur l'année d'application de cette mesure avant le printemps. Vous prévoyez ainsi une enveloppe globale de 250 millions d'euros pour accompagner les communes dans la mise en oeuvre de la réforme, et les municipalités qui auront fait le choix de passer à neuf demi-journées de classe dès la rentrée prochaine toucheront annuellement 50 euros par élève. Mais pour les élus, le compte n'y est pas, sachant que la réforme est évaluée à 150 euros supplémentaires par élève et que le fonds que vous avez annoncé ne sera qu'une aide ponctuelle. Vous promettez la mise en place d'activités péri-éducatives culturelles, artistiques et sportives de qualité afin de réduire les inégalités sociales, mais vous oubliez sciemment de préciser que ces activités pour...
... plus, fait l'objet de concertation. J'en viens plus précisément au projet de loi qui nous occupe aujourd'hui. Ce texte et sa longue annexe concrétisent des mesures annoncées lors de la campagne présidentielle du candidat Hollande. J'évoquerai en premier lieu la création de 60 000 postes sur cinq ans, une fausse bonne nouvelle. Alors que l'éducation nationale comptait, à la rentrée 2011, 550 000 élèves de moins qu'en 1990 pour 35 000 professeurs de plus, vous préférez encore augmenter le nombre d'enseignants plutôt que de revaloriser leurs salaires. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux a été réaffectée à l'augmentation du salaire des jeunes professeurs, qui a enfin atteint 2 000 euros brut par mois. Il f...
dont tout le monde s'accorde à dire qu'ils ne répondaient plus aux enjeux. Vous nous demandez ensuite de supprimer le Haut conseil de l'éducation, que vous souhaitez remplacer par un conseil supérieur des programmes, qui formulerait des propositions sur les enseignements dispensés aux élèves, et par un conseil supérieur d'évaluation du système éducatif. Là encore, on reconnaît votre aptitude à compliquer les choses : pourquoi créer deux nouvelles instances à la place d'un seul organisme qui a pourtant fait ses preuves ? Nous avons voulu, sous l'ancienne législature, que la morale retrouve sa place à l'école, notamment avec le retour des maximes, des sentences et des adages. Ainsi, ...