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..., sur le rôle primordial de l'école primaire, qui apparaît vraiment comme le temps de l'acquisition du socle, même si cette acquisition se prolonge au-delà. On sait, par exemple, qu'un enfant qui ne maîtrise pas la lecture à l'âge de sept ans a peu de chances de la maîtriser convenablement par la suite. Par conséquent, il apparaît nécessaire de spécifier que l'école élémentaire est le temps de l'apprentissage, le temps dédié à l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
...ole par l'ensemble des acteurs. On voit très bien que la continuité éducative entre l'école maternelle, l'école élémentaire, le collège, entre le CM2 et la sixième par le cycle commun et tout ce qui va les relier, comme le fait que les collèges travailleront avec les écoles élémentaires de leur secteur, tout cela permet d'aller vers l'école du socle, afin d'instaurer cette progressivité dans l'apprentissage des fondamentaux, ambition que nous avons voulu inscrire dans le texte et contre laquelle, je pense, vous avez voté. Nous sommes donc défavorables à votre amendement. Nous engageons ce mouvement vers une école de la progressivité des apprentissages, mais, pour parler de l'école du socle, nous souhaitons que ce soit approprié par l'ensemble des acteurs. Cela suppose de la concertation, laquelle d...
...rends mal votre argumentation. Aux termes de l'article L. 321-3 actuel, la formation primaire dispensée dans les écoles élémentaires assure l'acquisition des instruments fondamentaux de la connaissance : expression orale ou écrite, lecture, calcul. Elle suscite le développement de l'intelligence, de la sensibilité artistique, des aptitudes manuelles, physiques et sportives. Elle offre un premier apprentissage d'une langue vivante étrangère. Tout cela est dans le socle. Pourquoi ne pas profiter de chaque occasion qui nous est fournie pour rappeler cette notion de socle, qui est fondamentale ? J'ai vraiment l'impression qu'il y a un rejet un peu systématique.
L'amendement est satisfait puisque l'alinéa 6 de l'article 31 prévoit qu'« elle assure conjointement avec la famille l'éducation morale et civique, qui comprend, pour permettre l'exercice de la citoyenneté, l'apprentissage des valeurs [ ] ». Je demande donc à Mme Karamanli de retirer son amendement.
Le projet de loi pour la refondation de l'école ouvre de grands espoirs pour les familles ayant un ou plusieurs enfants en situation de difficulté scolaire durable, notamment ceux atteints de troubles « dys » dyslexie, dyspraxie et dysphasie. Ceux-ci font partie des troubles handicaps cognitifs en tant que troubles des apprentissages et touchent environ 6 % à 8 % de la population. Or non seulement le projet de loi ne fait pas explicitement référence à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, mais sa rédaction ne reprend pas les idées majeures de cette convention. Par conséquent, si le projet s'adresse à tous les élèves de manière générale, il ne donne pas leur place aux élèves aux besoins éducatifs partic...
Cet article 38, dont l'objet essentiel est de vider la loi Cherpion de sa substance, me semble particulièrement grave. Cette loi Cherpion, qui permet entre autres le recours à l'apprentissage dès l'âge de quatorze ans, est fille de l'observation de la réalité du terrain. Elle ouvre cette possibilité ce qui n'est pas rendre obligatoire affirmant ainsi que, dans la vaste France, il peut y avoir certains élèves pour lesquels il est intéressant de pouvoir avoir recours à l'apprentissage à partir de l'âge de quatorze ans. Tous les individus ne sont pas identiques, Dieu merci, et pour c...
Alors que le taux de chômage des jeunes est extrêmement élevé dans notre pays, assez peu de dispositifs fonctionnent réellement. L'apprentissage fonctionne et il favorise l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Vous avez tort de chercher à supprimer le dispositif d'initiation aux métiers en alternance pour des jeunes de quatorze ou quinze ans qui existe depuis 2011 et qui fonctionne sur le terrain même s'il n'est peut-être pas parfait. Nous pensons qu'il est nécessaire de le perpétuer. D'ailleurs, cet amendement de suppression ...
...cultés, voire des accidents de parcours, auxquels il est important de pouvoir proposer ce dispositif d'initiation aux métiers en alternance. Interrogé à l'automne dernier sur les élèves en situation d'échec au collège, le Premier ministre avait fort justement répondu qu'il ne fallait pas avancer l'âge du travail. Nous sommes entièrement d'accord. En revanche, en ce qui concerne l'alternance et l'apprentissage, on peut très bien adapter les filières : ces enfants conservent un statut scolaire et pouvent continuer à travailler pour acquérir les fondamentaux du socle commun de connaissances et de compétences. Très sincèrement, nous pensons que la suppression envisagée du DIMA est une erreur. Certains élèves ne pourront plus, par exemple, s'engager chez les Compagnons du devoir comme ils auraient pu le f...
Effectivement, cet article vise à supprimer une disposition de la loi Cherpion qui est récente puisqu'elle date de juillet 2011 : le fameux dispositif d'initiation aux métiers en alternance qui propose l'apprentissage à l'âge de quatorze ans. Notre formation politique n'a pas le monopole de ce sujet puisque Mme Royal l'a abordé aussi, comme l'a indiqué notre collègue Larrivé. Considérant que c'était un dispositif de bon sens, elle a estimé que sa suppression relevait d'une approche purement idéologique, complètement décalée par rapport à la réalité. C'est un point important que vous ne pouvez pas balayer d'u...
...bets dans cet hémicycle. Le Gouvernement propose de limiter l'accès aux formations d'apprentis aux seuls enfants âgés de quinze ans révolus, retardant ainsi la possibilité pour les élèves de suivre de tels enseignements. Pour avoir une connaissance du milieu de l'enseignement, je peux vous dire que, face à des jeunes de quatorze ans qui sont démotivés ou qui souhaitent vraiment se diriger vers l'apprentissage, c'est un véritable crève-coeur d'avoir à répondre que l'accès à ces formations n'est pas possible pour eux. C'est mépriser leur point de vue, leur choix. Je ne sais pas comment vous faites mais, dans certaines circonscriptions, on se rend compte que ces jeunes de quatorze ans peuvent avoir une motivation chevillée au corps. Balayer cela d'un trait, ce n'est pas rendre service à notre jeunesse.
Je vais essayer de revenir calmement au véritable sujet de ces amendements et à cet article qui supprime non pas le DIMA mais les dispositifs de la loi Cherpion sur l'apprentissage junior. Pourquoi donc ? Pour deux raisons. La première, c'est que toutes les études internationales démontrent que les systèmes éducatifs qui réussissent sont des systèmes où la sélection ou l'orientation on ne va pas se battre sur les mots n'est pas précoce, où elle est tardive. Vous me direz que, puisqu'il s'agit d'études internationales, cela ne doit pas entrer en ligne de compte. Mais l...
Nous sommes aussi favorables que vous à l'enseignement professionnel, à l'enseignement technique et à l'apprentissage. Le Premier ministre l'a répété, le ministre de l'éducation l'a répété, et il le répètera encore.
Mais nous subordonnons l'entrée dans la voie d'excellence que doit être l'apprentissage à l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Or, quand vous faites entrer en apprentissage un élève de quatorze ans, c'est obligatoirement que vous le privez de la possibilité d'acquérir ce socle commun de connaissances, de compétences et de culture qu'il n'a pas encore acquis.
Si vous l'excluez du système scolaire pour le faire entrer en apprentissage, en fait, vous lui refusez la possibilité d'acquérir ce socle commun
Quoi que vous nous disiez, il s'agit quand même de remettre en cause un dispositif qui permettait de commencer à expliquer aux jeunes qu'une autre voie que celle de l'enseignement général était possible, la voie de l'apprentissage, qui peut être une voie d'excellence. La remise en cause de cet apprentissage junior est en parfaite contradiction avec les messages envoyés par le Président de la République qui visent, quand il est avec Mme Angela Merkel, à faire la promotion de l'apprentissage. Nous sommes allés, à quelques députés, en Allemagne, il y a à peu près trois semaines ou un mois. Puisque nous avons évoqué le systèm...
Je trouve vraiment dommage de supprimer ce préapprentissage par pure idéologie et parce que vous étiez déjà en désaccord avec l'idée sous le précédent quinquennat.
...ce dispositif de la loi Cherpion, en m'appuyant sur l'exemple des Compagnons du devoir, rappelé tout à l'heure par un collègue, un exemple vraiment parfait de l'intérêt de ce dispositif qui permet d'orienter dès la troisième les élèves, même s'il s'agit encore d'enfants, vers un dispositif professionnalisant. Il est vrai que les Compagnons du devoir recrutent leurs élèves non pas par la voie de l'apprentissage mais par celle du contrat de professionnalisation, qui offre un socle de formation commun, soit par internet, soit par des cours du soir, soit le samedi. Cela fonctionne très bien. Avec certains de nos collègues, nous les avons encore entendus aujourd'hui, et ils nous confirment que, pour cette seule rentrée scolaire, ce sont 350 élèves qui vont rester sur le carreau à cause du texte que vous pr...
...t des perspectives professionnelles. Vous mettez donc en avant un projet d'orientation scolaire et professionnelle important, vous parlez de parcours individuel de l'élève mais, d'un autre côté, vous supprimez une possibilité, une chance offerte à un enfant de quatorze ans, qui peut être une véritable orientation qui corresponde à son parcours individuel. Vous supprimez un choix d'alternance et d'apprentissage. C'est donc contradictoire avec l'article que vous avez défendu il y a quelques instants.
Je précise tout d'abord que l'objet de cet amendement n'est pas de remettre en cause le sens de l'article 38, qui vise à supprimer le pré-apprentissage. Il s'agit tout simplement de maintenir la possibilité, pour un jeune qui sort de troisième et qui a validé le socle commun, d'entrer en formation par apprentissage s'il a quinze ans dans l'année civile. Je rappelle en effet que si l'article 38 est adopté en l'état, des jeunes dont l'anniversaire a lieu, par exemple, au mois d'octobre ou de novembre seront contraints d'attendre et de perdre toute...