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...! Oui, il existe un droit d'amendement, qui fait partie de la substance même du travail parlementaire et qui appartient à chaque député : on peut l'utiliser aussi souvent qu'on le souhaite, n'en déplaise à un certain nombre d'entre vous. L'argument développé par Marc Le Fur est excellent. Non seulement l'annexe ne comprend que deux paragraphes de rattrapage, histoire de dire que l'on a parlé des langues régionales au milieu de quarante pages où l'on a parlé de tout , mais surtout on a réussi à mélanger les langues régionales avec les langues étrangères, ce qui est quand même assez remarquable ! Pour la qualité du texte du Gouvernement, il est indispensable que cette erreur soit corrigée, aujourd'hui, dans le cadre d'un éventuel sursaut de lucidité de la majorité ou, à défaut, au pire, dans le cadre de ...
Chers collègues, les langues régionales et les langues étrangères ne s'opposent pas. Les associations elles-mêmes ont demandé qu'elles soient mises à peu près sur le même niveau. Elles participent à l'ouverture à une culture, à des méthodes métacognitives, etc. Je vous le dis, chers collègues, vous faites une erreur. (L'amendement n° 1529 n'est pas adopté.)
Je comprends cette réticence traditionnelle de la gauche à l'égard des langues régionales. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Elle n'est pas nouvelle. La logique qui est la vôtre est celle d'une égalité qui se confond avec l'uniformité. C'est cela votre logique. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) La logique qui est la nôtre est celle d'une égalité qui consent, tolère, promeut la diversité,
mais qui sont des projections vers l'avenir. Croyez-moi, chers collègues, ceux qui, chez moi, sont le plus attachés aux langues régionales, ce ne sont pas les anciens car elles font partie de leur monde , mais les jeunes, qui les redécouvrent, qui y attachent la plus grande importance, qui y voient un élément d'identité. Pourquoi l'identité serait-elle le fait des anciens, et pas des jeunes ? Je comprends les réticences de la gauche : elles sont de nature philosophique. Certains d'entre vous ont évolué et, j'en suis convaincu, av...
Entendre de telles inepties ne pouvait pas me laisser sans réaction. Entendre dire que la gauche ne soutiendrait pas les langues régionales est, monsieur Le Fur, la plus grande des hypocrisies.
Dans les départements d'outre-mer, le combat pour la reconnaissance des langues régionales, qui ne sont pas patrimoniales,
mais qui sont l'essence même des populations d'outre-mer, où le bilinguisme existe depuis l'origine des temps, n'a jamais été reconnu par la droite quand elle était au pouvoir. Il a fallu attendre l'arrivée de Lionel Jospin, qui a fait reconnaître les langues régionales et créé un CAPES créole qui permet son enseignement. Dès lors, défendre un amendement qui laisse supposer que l'on n'enseigne pas les langues régionales est une méconnaissance totale de la réalité. Dans les départements d'outre-mer, la langue régionale fait l'objet d'un CAPES au même titre que toutes les autres disciplines. On peut passer ce concours et devenir un enseignant de plein exercice. C...
L'enseignement des langues régionales n'est pas un problème lié à la loi, mais à la pratique. C'est peut-être le message que vous devriez faire passer à vos amis de l'UMP. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...par la commission. Néanmoins, certains d'entre nous portent des amendements qui n'ont pas été examinés en commission. Tous les amendements doivent avoir le même statut, c'est un principe de base. Dans ces conditions, ils doivent être pris en considération. Je suis donc très choqué par les arguments de procédure qui sont avancés ex abrupto. Si nous avons été plusieurs à intervenir sur le sujet des langues régionales, c'est parce que nous considérons qu'il s'agit d'une question importante, qui mérite d'être débattue. Le fait même qu'il n'y ait pas d'argumentation développée, ni par le rapporteur, ni par le ministre, mérite d'être relevé. Il s'agit d'un acte politique. Le fait que le ministre de l'éducation nationale renvoie la discussion à un autre moment est un acte politique qui signifie que ces amendement...
...ment dit : le sujet mérite des réponses de fond que je ne vois pas venir, que je n'entends pas, ni de la part de notre rapporteur ni de la part de notre ministre. Je suis d'accord avec notre collègue Vlody : des progrès ont été accomplis au fil des ans sous différents gouvernements. Poursuivons-les ! Depuis dix mois, vous avez, à gauche et pourquoi pas ? créé une attente dans le domaine des langues régionales. Maintenant, il faut la satisfaire, faute de quoi vous susciterez la déception. Nous avons l'occasion de le faire avec ce texte sur l'éducation. Il n'y aura qu'un seul au cours de la législature, monsieur le ministre, il n'y en aura pas trente-six. Ce texte servira de locomotive dans le domaine des langues régionales, sauf à faire un texte spécifique sur les langues régionales. Pourquoi pas ? Mai...
Je me demande comment vous pourrez refuser un tel amendement, qui propose d'organiser la sensibilisation aux langues régionales.
Si on n'accepte pas un tel amendement, on n'est même plus dans la logique du pâté d'alouette un cheval, une alouette. Je sais qu'à l'heure actuelle, on ne peut plus parler de pâté de cheval. (Sourires.) Là, il s'agit d'une fourmi ! Tolérer qu'il puisse y avoir une sensibilisation aux langues régionales ! Et vous direz non, monsieur le rapporteur ? Vous nous direz non, monsieur le ministre ? Ce serait une manière de dire à tous ceux qui s'investissent : « Restez à la porte, vous pouvez attendre » ou « On vous écrira », comme on le dit dans les maisons de l'emploi. Si vous refusez ce si peu de chose, j'aurai du mal à comprendre !
...heures nécessaires à travailler, il n'y aura pas mort d'homme. Personne ne s'est jamais blessé à cause d'une réunion de commission supplémentaire. Je note que tous les partis politiques ont des députés sensibilisés au sujet, on peut donc tout à fait trouver un accord, un consensus pour faire figurer dans cette loi de refondation de la République un chapitre spécial, adapté, volontariste, sur les langues régionales.
Mes chers collègues, nous perdons un peu notre temps. Les langues régionales sont prises en compte, et même mieux, à l'alinéa 91 : « La précocité de l'exposition et de l'apprentissage en langue vivante, étrangère et régionale, est un facteur avéré de progrès ». L'alinéa 92 dispose que « dans les académies concernées, l'apprentissage complémentaire d'une langue régionale sera favorisé et le bilinguisme français-langue régionale sera encouragé dès la maternelle ». Cette r...
Il y a des gens qui ont engagé leur existence professionnelle, personnelle, pour défendre les langues régionales. Il y a des gens qui ont parfois pris des risques professionnels, y compris à l'égard de votre administration, monsieur le ministre M. Molac pourrait le confirmer. Cela exige que l'on parle fort. Le propre d'un parlementaire, c'est de parler fort pour défendre les convictions qu'il considère comme essentielles. L'idée sur laquelle repose cet amendement important est très simple. Je comprends ...
...ncret. Il est bien évident que chaque commune ne peut pas offrir un enseignement primaire bilingue. Nous le comprenons parfaitement, nous ne sommes pas des jusqu'au-boutistes. Mais il faut qu'un enfant domicilié dans une commune A puisse aller dans une commune B et pour cela, il faut que la commune A apporte une contribution. Ce dispositif, qui existe pour d'autres domaines, ne vaut pas pour les langues régionales. Notre collègue Molac a déposé un amendement en ce sens portant sur le projet de loi même ; nous n'avons pas la possibilité de le faire, du fait de l'article 40. Adoptons donc le présent amendement pour affirmer une ambition collective et approprions-nous ce texte fondateur d'une trentaine de pages : affirmons très concrètement qu'aucun enfant ne doit être pénalisé dans l'apprentissage des langu...
Une enceinte très éloignée de ces questions, qui ne comprend pas, qui ne vilipende pas vous n'en êtes plus là : vous n'oserez plus ! , mais qui méprise doucettement les langues régionales : telle est l'impression que vous donnez.
Afin de lui donner du corps et de la solennité, il me semble extrêmement important de placer l'enseignement des langues régionales dans l'enseignement supérieur, et surtout dans les futures écoles du professorat. Il est en effet possible d'enseigner les mathématiques de la même façon, que l'on se trouve à Toulouse, à Brest ou ailleurs ; mais on ne peut ignorer la réalité culturelle de ces régions. On peut très bien réussir le concours de l'enseignement primaire à Toulouse tout en étant originaire de Lille. Mais il va de so...
Je soutiens la série des amendements qui ont été soutenus par notre collègue. Puisqu'il s'agit de votre baroud d'honneur, monsieur Le Fur, vous qui avez défendu votre engagement en faveur des langues régionales avec beaucoup de talent, d'énergie, d'enthousiasme et de foi auprès de cet ensemble profane hélas de députés, je souhaite expliquer pourquoi je soutiens vos amendements. La Nouvelle-Calédonie est l'espace le plus riche en langues régionales, puisque vingt-huit langues différentes sont aujourd'hui parlées par 70 000 habitants : il s'agit des Kanaks, peuple originel du pays, peuple vieux de 3 ...
Un tel statut créerait une charge. Comment se fait-il que ces amendements aient franchi la barrière de l'article 40 ? Madame Mazetier, les autorisations d'absence entraîneraient une charge pour l'employeur. L'article 40 a été opposé à nombre de nos amendements, notamment ceux qui portaient sur les langues régionales. Je ne comprends pas ! Que font là ces amendements ? Comment ont-ils passé le filtre de l'article 40 ? Il existe une autre façon d'associer les parents. Lorsque j'étais enseignant, je restais trois heures de plus le soir dans ma classe pour recevoir les parents après leur travail. Ce ne sont pas seulement les employeurs la société civile qui doivent faire un effort ; la communauté éducative ...