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Je dois dire que je suis extrêmement surpris de l'argumentation utilisée. Il s'agit là d'un manque de confiance totale envers le métier d'enseignant tel qu'il est. Vous qui avez supprimé la totalité de leur formation pendant les trois dernières années où vous étiez au pouvoir alors que
L'une des difficultés auxquelles nous devons faire face, et on le voit bien quand on évoque la question de l'information et de l'orientation, c'est de parvenir à ce que les métiers manuels soient davantage valorisés par le système éducatif. Quand nous échangeons dans nos circonscriptions avec les artisans et avec les parents des jeunes concernés, ce point revient de manière constante. Les jeunes qui se lancent dans les métiers manuels se rendent compte que ce sont des métiers où ils peuvent s'épanouir et trouver des voies d'excellence, qu'illustrent parfaitement les Olympi...
...tain prisme, ce qui n'est pas souhaitable dans le débat en cours. Il y a un souci fort louable, je le reconnais volontiers, d'aborder la question de l'insertion professionnelle et de faire en sorte qu'il y ait une information concernant le monde économique et professionnel. En revanche, dans vos deux réponses, monsieur le rapporteur et monsieur le ministre, la question de la place singulière des métiers manuels n'est pas abordée. Peut-être parce que nous sommes quelques-uns à connaître d'autres systèmes éducatifs, nous pensons que la place des métiers manuels mérite d'être soulignée de façon spécifique. C'est la raison pour laquelle, en complément de l'article 32 A auquel vous faisiez référence, monsieur le rapporteur, il me semblait pertinent que, dans cet article 33, on mentionne spécifiquem...
Alors que le taux de chômage des jeunes est extrêmement élevé dans notre pays, assez peu de dispositifs fonctionnent réellement. L'apprentissage fonctionne et il favorise l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Vous avez tort de chercher à supprimer le dispositif d'initiation aux métiers en alternance pour des jeunes de quatorze ou quinze ans qui existe depuis 2011 et qui fonctionne sur le terrain même s'il n'est peut-être pas parfait. Nous pensons qu'il est nécessaire de le perpétuer. D'ailleurs, cet amendement de suppression devrait recueillir l'assentiment de certains députés de la majorité : lors de la première lecture, Ségolène Royal qui n'est pas députée mais qui, souve...
...précoce et qu'il ne faut pas prendre cette voie trop tôt. Le problème est qu'en quatrième il n'y a pas seulement des élèves de treize ans ou quatorze ans qui n'ont jamais redoublé et qui envisagent de poursuivre leurs études au lycée. Il y a aussi des élèves qui ont connu des difficultés, voire des accidents de parcours, auxquels il est important de pouvoir proposer ce dispositif d'initiation aux métiers en alternance. Interrogé à l'automne dernier sur les élèves en situation d'échec au collège, le Premier ministre avait fort justement répondu qu'il ne fallait pas avancer l'âge du travail. Nous sommes entièrement d'accord. En revanche, en ce qui concerne l'alternance et l'apprentissage, on peut très bien adapter les filières : ces enfants conservent un statut scolaire et pouvent continuer à tra...
Effectivement, cet article vise à supprimer une disposition de la loi Cherpion qui est récente puisqu'elle date de juillet 2011 : le fameux dispositif d'initiation aux métiers en alternance qui propose l'apprentissage à l'âge de quatorze ans. Notre formation politique n'a pas le monopole de ce sujet puisque Mme Royal l'a abordé aussi, comme l'a indiqué notre collègue Larrivé. Considérant que c'était un dispositif de bon sens, elle a estimé que sa suppression relevait d'une approche purement idéologique, complètement décalée par rapport à la réalité. C'est un point i...
Il faut quand même s'interroger sur notre système de formation ! C'est la raison pour laquelle il faut essayer toutes les voies, notamment celle de l'apprentissage qui peut permettre à des jeunes de s'épanouir. Vous leur fermez cette porte, en refusant de maintenir le dispositif d'initiation aux métiers en alternance, le DIMA. De mon point de vue, il faudrait pourtant aller encore plus loin et autoriser l'apprentissage dès quatorze ans.
J'aimerais obtenir une précision. Monsieur le ministre, vous souhaitez que les enseignants aident et accompagnent les élèves dans leur orientation. Encore faudrait-il que les enseignants connaissent, eux-mêmes, tous les métiers, y compris les métiers manuels, et toutes les formations de la voie professionnelle. Quand auront-ils accès à cette information, voire à cette formation ? Est-ce que ce sera dans le cadre de leurs études à l'École supérieure du professorat et de l'éducation ou pendant leur temps de travail, lorsqu'ils auront été nommés ? Dans certaines régions, des stages sont réservés aux enseignants dans des c...
...intéressant. On s'étonnera au passage de la préconisation, à mon sens inutile, concernant la non-violence. On peut tout de même imaginer que la résolution des conflits par les enseignants soit de facto et par nature non-violente. Quant à la deuxième précision introduite par le Sénat, elle éclaire de façon intéressante le débat que nous venons d'avoir sur la réforme du dispositif d'initiation aux métiers en alternance. Vous nous avez reproché de réserver la voie du préapprentissage aux élèves en difficulté, ou du moins d'en avoir l'intention. Mais en réalité, c'est vous qui faites ce lien, puisque l'article 51 prévoit que les ESPE « préparent les enseignants aux enjeux de l'entrée dans les apprentissages et à la prise en compte de la difficulté scolaire ». C'est donc vous qui vous trouvez en con...
Des stages obligatoires à la fin du collège et à la fin du lycée permettent déjà aux élèves de se familiariser avec le monde de l'entreprise. Cependant, les futurs enseignants ne sont pas en contact avec la vie économique lors de leur formation initiale ou continue. L'objet de l'amendement n° 26 est d'instaurer, dans la formation initiale des étudiants se destinant aux métiers de l'éducation et dans la formation continue des personnels enseignants, un stage de deux mois en entreprise. L'amendement n° 28 est défendu.
Ces dispositions figurent dans le référentiel métiers : les amendements sont donc satisfaits. Avis défavorable.
Certes, mais notre objectif est de les faire figurer dans la loi. Nous considérons que le référentiel métiers n'est pas le bon niveau normatif. Il serait préférable de pouvoir inscrire ces dispositions dans la loi. Nous exerçons là nos prérogatives de législateur.
Je voudrais revenir sur ce qui fait l'objet de l'amendement n° 218 de Mme Genevard. Il nous semble important que le président d'université soit consulté au sujet des écoles de préparation au métier d'enseignant. Nous avons eu l'occasion de le dire en première lecture : nous sommes extrêmement inquiets de voir ces écoles dans une situation d'isolement à intérieur même du système universitaire. C'est absolument inacceptable pour le système universitaire. En tout cas, c'est une rupture totale avec les traditions universitaires. Dans le cadre d'un tel dispositif, il est important, pour créer un...
Je l'ai déjà souligné dans la motion de procédure que j'ai défendue : la majorité parle d'une refondation, alors que nous estimons que certaines questions de fond n'ont pas été posées. Je pense notamment au statut des enseignants, au nombre d'heures de cours, au travail d'accompagnement des élèves particulièrement important, à la formation mais également à la revalorisation du métier d'enseignant. Le récent rapport de la Cour des comptes révèle l'absence de ces réflexions de fond.
...réflexion est menée sur la manière dont on peut redéployer les moyens engagés » cela constitue pour nous une priorité « notamment en faveur de l'enseignement du premier degré, du nombre et de la rémunération des enseignants des établissements situés dans les territoires les plus en difficulté » nous souhaitons porter une attention particulière sur ce point « ainsi que la revalorisation du métier des enseignants ». Il s'agit là de poursuivre l'oeuvre engagée sous le mandat précédent.
Il s'agit toujours d'améliorer les liens entre notre système éducatif et le monde économique. La création de campus des métiers est une très belle idée, mais il faut indiquer que ces campus « devront se mettre en place en étroite collaboration avec l'ensemble des organisations professionnelles du champ professionnel spécifique concerné ». Il est utile de le préciser, pour une bonne articulation entre l'école et l'entreprise.
C'est un sujet qui nous tient à coeur, celui du continuum information-orientation-insertion. Cet alinéa fait référence aux campus des métiers ; nous pensons que c'est une orientation positive, mais pour que celle-ci aille au bout de sa logique, il nous semble important que cela se fasse en étroite relation avec les organisations professionnelles. En guise de clin d'oeil, cela rejoint l'argument employé hier par M. le ministre, qui considère que la référence aux branches professionnelles, même au nombre de 750, ne pose pas de problème ...
Cet amendement prolonge la discussion que nous avons eue hier sur le métier d'enseignant. Vous avez, monsieur le ministre, confirmé que, d'ici à la fin de l'année, une réflexion serait entreprise à ce sujet. Une fois n'est pas coutume, je partage une position exprimée par mes collègues de l'opposition. (Sourires sur les bancs du groupe UMP.)
C'est très rare et c'est pourquoi il faut le souligner. Pourquoi ne pas inscrire dans le rapport annexé la nécessité d'une telle réflexion sur le métier d'enseignant, et plus particulièrement sur le rôle du professeur principal, trop peu pris en considération par l'éducation nationale alors qu'il joue un rôle essentiel ? Rôle qui est appelé à se développer si nous allons jusqu'à repenser le collège. Le professeur principal doit être un animateur d'équipe pédagogique. Il doit assurer l'interface avec les familles, que nous voulons élever au rang d...
...rder tous les statuts : celui du professeur principal, celui de personnes assurant d'autres fonctions pédagogiques. Pour ma part, je considère que son rôle n'a pas à être figé et inscrit dans la loi. C'est pourquoi je vous propose de retirer votre amendement. Nous aurons probablement une discussion sur le rôle des uns et des autres dans le cadre de la réflexion annoncée par M. le ministre sur le métier d'enseignant. Le métier d'enseignant, ce n'est pas uniquement le métier de professeur, c'est aussi le métier de professeur principal et tous les métiers de l'éducation. Il y a matière à une véritable réflexion mais elle n'a pas sa place dans un statut et dans la loi.