Interventions sur "maternelle"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

L'article 5 concerne la scolarisation des moins de trois ans. Il ne s'agit pas du tout, avec cet amendement, de supprimer cette possibilité puisqu'il existe déjà un dispositif. Il s'agit simplement de supprimer l'évolution que vous préconisez. En effet, le texte, tel qu'il est rédigé, indique que « dans les classes enfantines ou les écoles maternelles, les enfants peuvent être accueillis dès l'âge de deux ans révolus ». Il s'agit bien d'une généralisation puisque le texte ne mentionne pas qu'il s'agit de « certains enfants » ou de « certaines classes ». Il est indiqué plus loin qu'il y aura une priorité dans les faits, mais qu'à terme on va vers cette généralisation. Or on sait que la scolarisation des moins de trois ans ne fait pas l'unanim...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

J'ai moi aussi déposé un amendement de suppression de l'article 5, parce que la loi d'orientation de 1989, puis celle de 2005, n'ont pas remis en cause les dispositions concernant la scolarisation des enfants de deux ans lorsqu'elle est possible. À ce jour, notre école maternelle accueille déjà tous les enfants de trois ans, souvent à proximité de leur domicile, et l'accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité aux écoles situées dans un environnement social défavorisé, dans les zones urbaines, rurales ou de montagne, ou encore dans les régions d'outre-mer. Je rappelle que nous ne sommes pas dans le cadre de la scolarité obligatoire, qui ne commence qu'à l'âge d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Nous allons pouvoir vérifier, avec cet amendement, si nous nous dirigeons, ou non, vers la généralisation. Il est indiqué dans cet article que « dans les classes enfantines ou les écoles maternelles, les enfants peuvent être accueillis dès l'âge de deux ans révolus ». L'expression « les enfants peuvent être accueillis » signifie que tous les enfants peuvent être accueillis. L'amendement propose de remplacer le mot « les » par le mot « des ». Si nous sommes d'accord pour dire que cette scolarisation dès l'âge de deux ans est une chance pour certains enfants, mais pas pour tous. Si vous n'ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Défavorable. Je reviens sur l'argumentation que j'ai développée tout à l'heure. Cette scolarisation se fait sous certaines conditions pédagogiques etc. Il ne s'agit donc pas de tous les enfants de deux ans, mais seulement de ceux qui montrent une aptitude, de par leur développement, à entrer à l'école maternelle. Les familles sont associées à cette démarche. Il ne s'agit pas d'accueillir tous les enfants, mais seulement ceux qui en sont capables. Je ne voudrais pas que la généralisation soit une obsession pour M. Breton !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Je serai brève puisque j'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur cette question lors de la discussion générale. Toute cette loi porte l'idée que l'école maternelle est une école à part entière. Vous l'avez dit, monsieur le ministre, à de très nombreuses reprises. On reconnaît donc l'importance de la maternelle à l'âge de trois ans dans le parcours éducatif d'un enfant. Or on ne l'inclut pas dans la scolarité obligatoire. C'est quand même contradictoire. Si l'école maternelle est vraiment une école et qu'elle est particulièrement utile au parcours éducatif, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Peut-être nous expliquera-t-on un jour qu'à trois ans, il est trop tôt pour enlever leurs enfants aux familles ! Deux arguments me sont toujours opposés. Le premier, c'est que, de toute façon, les enfants vont à l'école maternelle à trois ans et qu'il n'est donc pas nécessaire de la rendre obligatoire. C'est étonnant lorsqu'on parle d'une loi ! Le deuxième argument, c'est le coût, pour la puissance publique, du dédommagement à l'enseignement privé. Je rappelle que l'amendement ne propose pas que nous décidions aujourd'hui de l'instruction obligatoire de trois ans à dix-huit ans, mais qu'une étude nationale approfondie sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Dans l'amendement de Mme Buffet, il est question de l'instruction obligatoire de trois ans jusqu'à dix-huit ans. Autrement dit, on prend en compte les deux bouts de la chaîne. Il ne s'agit pas uniquement de l'école maternelle. Vous demandez une étude dont j'estime qu'elle est absolument nécessaire. Mais le Conseil national de l'évaluation, qui évalue les politiques, a toute compétence pour mener cette étude. Si nous lui confions cette mission, madame Buffet, votre amendement sera satisfait. Je vous demanderai donc de bien vouloir le retirer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...s que lorsque la loi Fillon a été adoptée en 2005, le Parlement européen n'avait pas encore délibéré définitivement sur le sujet, même si ses travaux étaient déjà bien avancés. La loi Fillon s'en est inspirée en partie. Le Parlement européen a ensuite délibéré, puis le décret Robien est intervenu. Les huit recommandations du Parlement européen sont les suivantes : la communication dans la langue maternelle ; la communication en langues étrangères ; la compétence mathématique et les compétences de base en sciences et technologies ; la compétence numérique ; apprendre à apprendre ; les compétences sociales et civiques ; l'esprit d'initiative et d'entreprise ; et la sensibilité et l'expression culturelle. Si la majorité ne veut plus que le socle figure dans la loi, nous prendrons acte de cette volont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

L'amendement n° 89 vise à supprimer l'alinéa 4 de cet article relatif aux cycles. Le nombre de cycles qui composent la scolarité ainsi que leur durée sont du domaine de la loi et ne doivent pas être soumis à décret. Les cycles issus de la loi d'orientation de 1989 gardent leur pertinence, notamment pour le continuum entre la grande section de maternelle et le cours préparatoire. Nous souhaitons les maintenir. On prétend aujourd'hui que l'école maternelle devra à elle seule constituer un cycle à part entière ; mais nous craignons que cette école maternelle, que nous chérissons tous, ne se replie sur elle-même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

L'exemple invoqué par M. Reiss du cycle maternelle-cours préparatoire me fournit les arguments pour répondre en même temps à M. Breton. C'est la loi de 1989 qui a instauré les cycles, en particulier le cycle « à cheval » entre la grande section et le cours préparatoire. Or la situation, les besoins, les méthodes ont évalué. Si le principe du cycle n'est pas remis en cause, il faut tout de même revoir son organisation. Le dispositif ayant été mis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...e compromis. Nous saluons la volonté du Gouvernement de relancer la politique des cycles, car c'était nécessaire. Ces cycles avaient été créés par la loi Jospin avec l'objectif de mieux adapter les parcours aux besoins des élèves en permettant une continuité éducative à l'intérieur des cycles. Le Gouvernement a fait le choix de faire évoluer le découpage des cycles pour avoir un cycle unique en maternelle et non plus un cycle petite et moyenne section et un cycle grande section cours préparatoire, et un cycle commun CM2-sixième. Nous pensons que ce sont de très grandes avancées. Malheureusement, elles ne sont inscrites que dans l'annexe, non dans le texte de loi. Nous pourrions au moins inscrire ces deux cycles dans le corps de la loi et laisser le reste relever du décret. Cela permettrait d'appu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Défavorable, pour les mêmes raisons que précédemment. Toutefois, nous en sommes d'accord, l'école maternelle est un des éléments fondamentaux de cette loi. Il s'agit de lui donner ou de redonner son identité propre, grâce à un cycle unique. Néanmoins, et cela va dans le sens de votre préoccupation, madame Pompili, si l'on veut qu'il y ait un cycle unique et redonner son identité à l'école maternelle, on ne peut pas mettre dans la loi un cycle « à cheval » entre l'école maternelle et le CP. Mais pour éli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Nous nous sommes mal compris, monsieur le rapporteur. Je ne demandais pas, dans cet amendement, de créer un cycle pour la dernière année de maternelle et la première année de l'école primaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

La problématique a été évoquée à plusieurs reprises : la grande section de l'école maternelle est devenue un véritable petit cours préparatoire. Dès lors, nous nous sommes éloignés des objectifs qui avaient été fixés. Si nous avions mis en oeuvre les cycles comme le législateur de 1989 l'avait prévu, nous ne nous serions pas retrouvés dans cette situation. Autrement dit, nous apportons une mauvaise réponse à un vrai problème. En isolant l'école maternelle, on croit éviter que la grande se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Madame Pompili, je vous présente toutes mes excuses : j'ai parlé de la dernière année de maternelle et du CP alors que votre amendement pose le problème du cycle entre le CM2 et la sixième, que vous voulez inscrire dans la loi, alors qu'il figure dans le rapport annexé. Or la commission souhaite que cette disposition figure dans le rapport annexé et qu'elle ne soit pas figée dans la loi : c'est pourquoi je maintiens mon avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarianne Dubois :

La sensibilisation à la langue des signes, comme langue à part entière, doit s'adresser à tous les élèves scolarisés dans l'école de la République, de la maternelle au lycée, et pas seulement au niveau du primaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...notre République. Je pense aux députés qui, à la fin de la Première Guerre mondiale, après que l'Alsace-Moselle a pu rejoindre à nouveau le giron de la République française, représentaient ces territoires et en étaient fiers. Nous sommes un certain nombre je dis « nous » parce que c'est mon cas à ne pas avoir parlé le français pendant les premières années de notre vie, parce que notre langue maternelle était une langue dialectale, la langue régionale alsacienne. Ce n'est pas pour autant que nous sommes de moins bons Français, ni qu'il faut tuer les langues régionales. En réalité, l'amendement risquerait de transformer ipso facto, avec le temps, ces langues régionales vivantes en langues régionales mortes. Ce n'est pas ce que nous voulons, parce qu'il s'agit d'une question patrimoniale. Vous n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Cet amendement s'inscrit dans la lignée de l'ambition portée par ce texte. En effet, le présent projet de loi n'est pas simplement quantitatif ni seulement qualitatif : il parle au contraire de la République avec des actes et de l'ambition. L'amendement propose de substituer aux termes « école maternelle », totalement impropres au regard de ses missions, les termes « première école » dans le code de l'éducation ma collègue Barbara Pompili défendant pour sa part l'expression « école première ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Cela a semblé « anecdotique » à certains, ces opposants étant les plus mesurés dans leurs propos. J'ai en effet reçu, pour avoir osé suggérer cette proposition, des torrents d'insultes, voire des menaces de mort mais cela, d'une certaine manière, nous y sommes habitués. Cela prouve donc, chers collègues, que ce sujet n'est pas anodin. À la maternelle, on ne change pas les couches, comment l'avait dit malheureusement un ministre de l'éducation nationale, qui nous avait habitués à plus de subtilité. À l'école maternelle, on est d'abord à l'école ; on cesse d'être un petit enfant dans les bras de sa maman ou de son papa pour devenir un élève. À l'école maternelle, les femmes qui enseignent ou aident les enseignants hommes ne maternent pas. Tou...