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Vous vous appuyez sur la loi PLM, qui est une loi fondatrice, mais qui n'est pas non plus l'alpha et l'oméga de l'organisation territoriale. Pourquoi ne pas organiser la métropole de Lille comme la métropole de Marseille ou comme la métropole de Lyon ? Il faudra nous expliquer pourquoi Martine Aubry ne nous a pas demandé pour Lille le même système que Gérard Collomb pour Lyon.
Nous sommes contre le principe des métropoles d'exception. Nous sommes contre la création d'un droit spécial qui ne se justifie pas.
D'ailleurs, vous l'avez avoué : vous avez accepté le principe des métropoles. Vous l'aviez refusé en 2010 et vous le défendez en 2013, c'est là aussi un beau paradoxe qui témoigne d'une belle hypocrisie devant la représentation nationale. Ce qui était mauvais en 2010, vous en faites un projet en 2013 : on ne comprend pas votre incohérence et votre hypocrisie.
Là aussi, madame le ministre, c'est un exercice de style particulièrement dégradant, y compris pour votre majorité, que de créer une métropole de Paris en deux heures, en pleine nuit, en commission ! Vous avez donné beaucoup de leçons à l'ancienne majorité, je pense je vous pouvez vous appliquer vos critiques à vous-mêmes.
Lorsqu'on lit les objectifs du pôle rural d'aménagement et de coopération, on retrouve mot pour mot ceux des pays créés par Patrick Ollier et par Charles Pasqua en 1995. Ce n'est qu'une redondance, pour faire croire que vous vous préoccupez aussi du monde rural et pas seulement de vos copains des métropoles !
Nous savons où nous allons avec les conférences territoriales de l'action publique et la confiance que nous faisons aux élus locaux pour organiser au mieux le partage des compétences sur leur territoire. Nous savons ce que nous faisons au sujet des métropoles, je l'ai dit tout à l'heure à M. Gaymard, parce que nous pensons qu'il faut doter ces zones urbaines d'un statut adapté aux enjeux auxquels elles doivent faire face. Nous savons aussi où nous allons, malgré le découpage de la réforme en trois textes, puisque, après la définition des chefs de file et des conditions de la gouvernance, nous aurons l'occasion d'examiner deux textes : l'un qui préci...
...ple de mon territoire Aix-Marseille-Provence qui a inauguré une nouvelle forme de travail en réseau pour environ quatre-vingts communes non seulement urbaines Marseille, Aix mais aussi plus rurales. Elles ont besoin de sortir du cercle négatif dans lequel elles sont pour entamer une nouvelle dynamique. En ce sens, nous devons suivre le Gouvernement quand il soumet à notre examen l'idée de métropole. Alors, chers collègues de l'opposition, quand j'entends que vous ne croyez pas aux hommes et aux femmes de ce siècle
...ous sommes tous de quelque part et nous avons tous un avenir là où ailleurs. Et c'est cette liberté, cette force qu'assume ce texte qui consacre des réalités et les affirme : le fait métropolitain est un fait qui ne se cantonne plus à Paris, Lyon, Marseille, évidence qu'il convient d'articuler enfin politiquement et administrativement à l'aune de la démographie. Et ce texte dit aussi que d'autres métropoles sont nées, se sont développées, et doivent disposer des leviers de leur croissance et de leurs solidarités internes.
...une lisibilité que personne ne comprend, d'une mise en oeuvre qui sera certainement beaucoup plus difficile que les beaux jours que nous annoncent les deux ministres ici présentes et le rapporteur. En ce qui concerne le renvoi en commission, je reviens sur les modalités d'examen du texte. Nous avons découvert plus que tardivement, on l'a dit, les dispositions pourtant essentielles portant sur la métropole de Paris. Certains se souviennent qu'à la fin d'une longue journée de débats en commission, on nous a obligeamment et je remercie les services de l'Assemblée, au passage, de l'avoir fait distribué les amendements un peu avant vingt-trois heures avec prière de revenir le lendemain matin. Ces amendements ne concernaient pas moins de six ou sept millions de personnes, sans doute une bagatelle d...
Madame la présidente, mesdames les ministres, chers collègues, je trouve assez stupéfiant, pour ma part, qu'on évoque les termes de « modernité » et de « progrès » à propos d'un simple changement de statut. Comme si la création d'un statut de métropole pour quelques villes françaises et d'un statut de pôle d'excellence rurale pour quelques régions à faible densité était un motif suffisant pour se réjouir ! Comme si l'on pouvait s'émerveiller d'un geste de modernité et de progrès !
...rès, il faudra s'inquiéter. Je pense pour ma part que le progrès, dans une matière telle que celle-ci, nécessite un peu plus de débat, de profondeur, de recul. Le monde a changé, la France n'est plus qu'un territoire au milieu du monde : il faut donc qu'elle s'adapte à de nouveaux rythmes, à de nouvelles échelles, à de nouveaux enjeux. Isoler dans ce projet de loi les dispositions concernant les métropoles et quelques pôles d'excellence rurale, et reporter les dispositions concernant les régions à un texte qui sera examiné dans quelques mois, cela n'est pas une manière efficace de prendre en compte les impératifs de la modernité. Cela ne permet pas de mener un grand débat national sur les territoires. Nous sommes confrontés à des enjeux économiques incroyables : les enjeux numériques sont tout pa...
Madame la présidente, mesdames, messieurs, chers collègues, notre groupe considère que ce projet de loi serait, s'il était adopté, lourd de conséquences. Plusieurs raisons nous poussent à vous demander son renvoi en commission. D'abord, les amendements concernant la métropole parisienne ont été présentés trop tard à la commission des lois : ils ont été transmis le mardi dans la nuit pour examen le mercredi matin cela a déjà été dit. Il n'y a pas eu de concertation avec les élus pour cette même métropole parisienne. Ensuite, une large opposition s'est fait jour dans le département des Bouches-du-Rhône contre le projet de métropole Aix-Marseille-Provence, au bénéfice ...
...blique estimait pourtant qu'il fallait « accepter notre diversité territoriale » et faire en sorte que « les régions puissent disposer d'un pouvoir réglementaire leur permettant d'adapter la loi nationale aux réalités du territoire ». Au lieu de cela, nous avons droit à un projet de loi dont nous avons vite compris la véritable ambition lorsqu'on nous a dit que l'innovation, c'est la création des métropoles. C'est aussi ce que voulait faire Sarkozy !
M. Sarkozy, si vous y tenez. En réalité, en créant les métropoles, nous alourdissons encore le millefeuille territorial, sans clarifier les compétences là où c'est pourtant nécessaire. Je le dis également pour nos collègues de droite : il semble bien que ce soit un mal français. La réforme lancée par M. Nicolas Sarkozy en 2010 opérait un vaste mouvement de recentralisation. Elle avait inventé un conseiller territorial hybride, censé réaliser la synthèse que le...
... Italie, soit encore en donnant à des collectivités des pouvoirs particuliers, comme c'est le cas en Écosse et au Pays de Galle dans le cadre du Royaume-Uni. Il est bon de rappeler ce qui est à l'oeuvre chez nos voisins : la région y partage avec l'État le pouvoir normatif, et les assemblées ou parlements régionaux s'imposent en droit et en fait aux autres niveaux de collectivités, y compris les métropoles, sans que cela ne soulève de contestation. Munich, capitale de la Bavière, ne conteste aucunement la prééminence du Land. De même Barcelone ne conteste pas l'autorité de la Generalitat de Catalogne. Qu'en est-il à Lyon ou à Paris ? Ces comparaisons permettent de mesurer à quel point l'épouvantail du régionalisme ne peut effrayer que ceux qui y ont intérêt, souvent au nom de la défense du pré car...
...stice sociale, la sortie de crise impose aussi de libérer les capacités d'initiative régionales et locales. Il s'agit d'aboutir à une relocalisation de l'économie, intégrant la dimension écologique et refusant la mise en concurrence libérale des territoires dans laquelle s'inscrivait la métropolisation. Cependant, être contre une certaine forme de métropolisation ne veut pas dire être contre les métropoles. En effet, nous ne nous reconnaissons pas dans cette politique qui confond d'un côté la métropolisation, c'est-à-dire la concentration géographique des populations, des fonctions de commandement, des richesses et des emplois les plus qualifiés, et d'un autre côté le développement des fonctions métropolitaines. Pour nous, les fonctions métropolitaines doivent être pensées et organisées au niveau ...
...ui viendrait de droite serait mauvais et tout ce qui viendrait de gauche serait toujours et automatiquement bon. Aussi, le rapport rendu le 5 mars 2009 par le Comité pour la réforme des collectivités locales présidé par Édouard Balladur contenait-il des recommandations de bon sens et des perspectives intéressantes. Ces préconisations allaient de l'achèvement de l'intercommunalité à la création de métropoles, du regroupement des régions ou des départements sur la base du volontariat à la création de la collectivité territoriale du Grand Paris. Elles traitaient également des clarifications concernant la gestion locale. L'objectif était bien que l'on clarifie les compétences et qu'on allège le processus de décision. Malheureusement, le gouvernement de l'époque a tiré peu de profit de ce rapport, à l'e...
C'est pourquoi le projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale va selon nous dans le bon sens avec l'affirmation des métropoles. Il a l'ambition de permettre aux collectivités d'organiser une action concertée autour de chefs de file et de pouvoir décider ensemble comment s'organiser et mieux coordonner leurs interventions. Il prévoit la création des métropoles en tenant compte de l'évolution urbaine de notre pays et, surtout, une organisation propre pour Lyon, Paris et Marseille, à l'instar de ce qui s'est fait en 1982 a...
Que ce soit pour les compétences et la gouvernance, les choses sont claires. La question du transfert des dépenses et recettes du département du Rhône vers la métropole et celle des ressources humaines 4 000 agents font l'objet d'un groupe de travail et j'ai la certitude que les choses iront dans le bon sens. Le débat a lieu et une commission travaille localement, car nous sommes en mesure d'anticiper. Quant à la question financière, il ne sert à rien de jouer à se faire peur. En effet, le texte de loi prévoit bien que tout accroissement net de charges qui r...
Madame la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, c'est avec gravité et préoccupation que je prends la parole sur ce projet de loi d'affirmation des métropoles. Vous l'avez compris, mesdames les ministres, notre désaccord est majeur.