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Je vous exhorte à revenir sur ces mesures et à ne pas faire de nouveau l’erreur que vous aviez commise lorsque, malgré nos avertissements, vous aviez relevé la TVA sur la rénovation thermique des bâtiments, avant de revenir dessus un an plus tard. Enfin, le report de l’écotaxe, s’il était nécessaire compte tenu de l’exaspération fiscale qui traverse le pays, pose directement la question du financement de nos projets d’infrastructures de transport. Nous demandons au Gouvernement de remettre très rapidement l’ouvrage sur le métier dans un contexte de réduction drastique des investissements en matière de transports routiers et alternatifs. Au-delà des belles déclarations...
...rir la biodiversité, pour stopper l’érosion des espèces et des habitants, pour restaurer nos continuités écologiques. Cette loi devrait créer l’Agence française de la biodiversité pour mener à bien ces missions. Mais aura-t-elle des moyens à la hauteur de l’enjeu ? Afin de garantir sa pérennité et son autonomie, cette future agence devrait pouvoir bénéficier de ressources affectées, notamment de taxes et redevances perçues sur les activités liées à la nature, qu’il conviendrait de créer.
...ne position de leader, notamment pour la préservation des océans et des espèces. À ce titre, l’Agence des aires marines protégées dispose d’un budget en hausse, mais qui n’est pas suffisant pour mener à bien cette mission de préservation, ce qui est rappelé dans le rapport pour avis de notre collègue Geneviève Gaillard. Un changement d’échelle budgétaire est en effet nécessaire. Et là encore, des taxes et redevances affectées, perçues sur les activités en mer, sont certainement la solution. Quelle perspective peut-on attendre sur ce sujet ?
Pour conclure, monsieur le ministre, ne pensez-vous pas que le redressement économique de notre pays passe nécessairement par un budget de l’écologie capable de financer la transition écologique ? Le présent budget demeure bien trop faible. Ce redressement passe aussi par un meilleur partage avec la population des enjeux et des solutions. La suspension de la mise oeuvre d’une taxe poids lourds doit nous rappeler que c’est avec les acteurs, avec les citoyens, que nous devons construire aujourd’hui les politiques.
...l’écologie en faveur du redressement des finances publiques est réel, il ne sert à rien de le minorer. Mais ce qui est en question, ce ne sont pas tant les moyens que leur utilisation. Parmi les onze programmes de la mission, quatre concentrent près de 80 % des crédits. S’agissant du programme 203 « Infrastructures et services de transports », la préoccupation actuelle c’est bien évidemment l’écotaxe poids lourds. Cette écotaxe avait pour objectif de financer l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. Le rapporteur pour avis, Alain Rodet, souligne que la suspension de l’écotaxe entraînera pour 2014 un manque à gagner d’environ 802 millions d’euros pour l’AFITF. C’est un vrai problème qui dure depuis plusieurs années maintenant. Il semble indispensable que le financeme...
Tout d’abord, monsieur le ministre des transports, puisque vous êtes très opposé à ce qui s’est passé en matière de privatisation des autoroutes, vous devriez donner l’exemple en obligeant la SANEF à mettre fin à la surfacturation du dimanche soir, qui fait que de pauvres citoyens qui ont dû s’exiler du Nord, du Pas-de-Calais ou de la Picardie vers la région parisienne paient une surtaxe. C’est très facile à faire ; cessez donc de nous donner la réponse de la SANEF dont vous vous faites le porte-parole ! La transition écologique fait l’objet, depuis le début du quinquennat, de multiples initiatives gouvernementales : conférences, tables rondes, colloques. On devrait en conclure qu’elle constitue une priorité de l’action publique et le budget s’y rattachant devrait être, à tout l...
...oudrais m’assurer que ce type de financement n’enclenche pas un processus, qui consisterait à débudgétiser les crédits ministériels et à y substituer des montages recourant, par exemple, aux investissements d’avenir. Il y aurait beaucoup à dire sur les mesures relevant de la fiscalité écologique : une TVA à 5,5 % au lieu des 5 % initialement prévus sur la rénovation énergétique des bâtiments, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, l’extinction progressive de la défiscalisation sur les biocarburants, le durcissement du malus sur les automobiles.
…qu’on refuse d’entendre ces salariés bretons jetés à la rue, qui demandent des mesures contre les licenciements, mais qu’en revanche le lobby routier n’a qu’à lever un peu le ton pour être exaucé. Nous ne pouvons, en effet, évoquer votre budget sans nous arrêter sur la reculade du Gouvernement sur la taxe poids lourds.
...tion de ses crédits. Or, l’AFTIF est l’une des structures décisives dans le report modal, c’est-à-dire dans le rééquilibrage des modes de transports. Cela veut dire, sauf à nous faire la démonstration du contraire, que 2014 sera une année perdue dans cet indispensable processus. Je crois, monsieur le ministre, que nous sommes en train de gâcher une belle occasion, car après la suspension de l’écotaxe, je ne vois pas très bien comment la réintroduire, sauf à la vider de toute sa substance. Tous les modes de transports sont soumis à des péages, sauf les poids lourds. C’est le prix à payer pour l’utilisation des réseaux et de leur entretien. Quand la SNCF affrète un TGV, elle paie en moyenne à RFF 13 euros par train et par kilomètre parcouru, ce qui, soit dit en passant, relève du racket et con...
...ironnementale, au travers du verdissement de la fiscalité tout d’abord. Cette fiscalité n’est pas une fin en soi, mais un outil. Un outil pour prendre en compte les effets négatifs de certaines activités humaines. Un outil qui, employé de manière pédagogique, est juste et efficace. Nous en avons l’illustration à travers plusieurs exemples. Tout d’abord l’introduction d’une composante carbone aux taxes intérieures de consommation sur les produits énergétiques pour donner un signal prix au carbone.
Ce Gouvernement, messieurs les ministres, n’a aucune vision, aucune ambition, aucun but et aucune ligne directrice pour l’écologie. Nous sommes dans le flou le plus complet sur la fiscalité écologique. Nous n’avons pas davantage d’information quant aux éventuels débats sur les nouvelles taxes touchant les carburants. Qu’en est-il de l’écotaxe poids lourds ? Est-elle ajournée ? Est-elle supprimée ? Quid du futur projet de loi sur la transition énergétique dont la présentation est constamment repoussée ? Quid du financement de la future Agence nationale de la biodiversité dont les contours demeurent encore et toujours aussi flous ? Que dire de la baisse du bonus pour certains véhicule...
...uveau programme d’investissement d’avenir. Avec 1,94 milliard, nous sommes loin du compte et loin du respect de la parole donné à notre collègue. Enfin, et j’en termine, madame la présidente, qu’en est-il du financement de l’AFITF alors que les recettes qui lui sont affectées sont insuffisantes pour assurer le financement du programme d’infrastructures et que l’on ignore ce qu’il en sera de l’écotaxe poids-lourds ? Nous ne savons plus où nous en sommes et nous sommes très inquiets quant au financement de ces infrastructures.
Erreur économique, ensuite, parce que vous allez fragiliser l’équilibre économique des opérateurs de transports collectifs. Erreur environnementale, enfin, car à l’heure où nous cherchons à encourager les comportements vertueux, vous choisissez de les pénaliser. Comment une majorité de gauche, alliée aux écologistes, peut-elle prendre une telle décision ? Après avoir avalé l’écotaxe et avant d’avaler le projet de Notre-Dame-des-Landes, ils avalent aujourd’hui l’augmentation du prix des transports en commun et une nouvelle baisse du budget de l’écologie !
Si, par principe, l’actualité ne doit pas venir troubler la préparation d’un budget, il était quand même nécessaire de rappeler ces faits. Mais parlons un peu aussi de la suspension de l’écotaxe, ou taxe poids lourds. Votée à l’unanimité sous la précédente législature, elle a fait ses preuves dans tous les pays où elle a été appliquée. Rappelons-le : cette taxe permet de faire payer aux transporteurs routiers français et étrangers le coût réel de leur utilisation des routes, qui s’abîment vingt à cent fois plus vite que lorsqu’elles sont empruntées par des voitures. Elle permet d’instaur...