Interventions sur "mariage"

449 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Pourquoi cette question du mariage homosexuel ne fait-elle pas l'objet de plus de précautions ? On ne peut à fois prétendre que ce texte de loi constitue une réforme de civilisation et agir avec précipitation, sans, au surplus, donner la parole au peuple. Si François Hollande a cru bon d'évoquer devant les maires la liberté de conscience, c'est bien que l'affaire est grave, et, si l'affaire est grave, c'est qu'il y a un problème ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Le Houerou :

s'ils souhaitent être protégés par l'institution du mariage. Des dizaines de milliers d'enfants vivent déjà avec des parents homosexuels. Le législateur doit permettre à ces enfants de jouir légalement de leur filiation en bénéficiant de la même protection, des mêmes droits et des mêmes devoirs que les enfants issus de couples hétérosexuels. L'agrément pour une adoption doit être accordé en fonction de la qualité du projet parental, dans le seul et stric...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Beaucoup de choses ont été dites par mes collègues sur ce sujet. Je veux juste, pour ma part, insister et alerter nos concitoyens sur un point que le slogan de l'égalité dissimule : celui du droit à l'enfant. Si le principe d'égalité est suffisant, aux yeux du Gouvernement, pour justifier de chambouler l'institution du mariage, s'il est suffisant pour relativiser le bien-fondé de l'altérité et élargir le droit à l'adoption, alors il sera rapidement considéré comme suffisant pour accorder aux couples de femmes l'assistance médicale à la procréation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

...: vers quel monde courons-nous et pour quel humanisme ? Au nom de l'égalité, le Gouvernement ouvre ainsi une boîte de Pandore, et, croyez-moi, il sera difficile de la refermer. Ceux qui me rétorquent que les ruptures fondamentales de la PMA et de la GPA ne sont pas à l'ordre du jour sont les mêmes qui, dans quelque temps, affirmeront que le droit à l'enfant est respectable, car, oui, derrière le mariage pour tous, il y a le droit à l'enfant pour tous et par tous les moyens. Aujourd'hui, la majorité nous dit qu'il n'en est rien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Mais je mettrai surtout l'accent sur celle-ci : « Le mariage est une si belle chose qu'il faut y songer toute sa vie » !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Par délicatesse, je ne citerai pas toutes les phrases prononcées dans cet hémicycle par l'ancienne garde des sceaux, chargée de faire voter le PACS. Son opposition au mariage homosexuel et à l'adoption était sans ambiguïté et elle concluait son propos avec une formule qui résonne étrangement dans notre hémicycle : « Je n'ignore pas le procès d'intention sur un éventuel « après » de cette proposition qui préparerait des évolutions plus fondamentales de notre droit. Je m'élève avec la plus grande énergie contre de telles insinuations. » Voilà les mots d'hier, qui nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Le premier des vôtres en témoigne : le Président de la République lui-même a laissé échapper devant les maires, réunis en congrès, cet incroyable aveu : le mariage des couples de même sexe est affaire de conscience et, à ce titre, on peut choisir de ne pas le célébrer. Allons bon ! Cette loi ne serait pas seulement la réparation d'une injustice liée à l'arbitraire des lois, mais une affaire qui interpelle la conscience ? C'est ce qu'avouait ainsi le Président de la République, et c'est ce que nous croyons aussi. Oui, monsieur le rapporteur, les maires ont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

...ne quête effrénée de l'égalité absolue. Avec ce projet de loi, nous entrons donc dans une spirale dont les répercussions risquent d'être lourdes, et il est bien présomptueux de penser que nous pouvons légiférer sans avoir la main qui tremble. La querelle qui nous divise est d'autant plus regrettable qu'il existe une voie pragmatique pour avancer ensemble, de façon consensuelle. En disant non au mariage pour tous, l'opposition ne dit pas non à des évolutions juridiques ciblées. Elle ne dit pas non à la reconnaissance que recherchent les couples homosexuels, parce que chacun est libre de vivre sa vie amoureuse sans être défié ni jugé par les autres. (« Très bien » et applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.) Nous pourrions travailler à un PACS renouvelé, renforcé de droits nouveaux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...imanche, en « réforme de société ». Quel enseignement tirer des propos de Mme Guigou qui affirmait : « il n'est pas question, ni aujourd'hui, ni demain, que deux personnes de même sexe puissent se marier. » Je ne veux pas la piéger, mais tout de même ! Voyez la fragilité des certitudes d'hier ! Et que signifie le dépôt d'amendements sur la PMA, sinon qu'il s'agit d'une conséquence inévitable au mariage homosexuel, juste avant l'autorisation de la gestation pour autrui ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

L'amendement du groupe SRC sur la PMA, promis en septembre, a pourtant été retiré sous la pression du Gouvernement en octobre. Vous avez parfois, presque malgré vous, laissé s'exprimer ces doutes. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu'un million de personnes 800 000 si vous préférez défilent pour dire leur attachement au mariage et à la famille ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

.... Depuis toujours, les gays et les lesbiennes ont été maintenus en marge de notre société. Certes, la gauche a fait progresser la lutte contre les discriminations en dépénalisant l'homosexualité en 1982 et en créant le PACS il y a quatorze ans, mais il existe toujours une différence de droits et de devoirs entre citoyens dans le code civil. Aujourd'hui, en 2013, la gauche propose l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe. Après des mois de débats, l'argument avancé par nos opposants est toujours le même. Il s'agirait, au nom d'un ordre naturel, de ne pas déstabiliser une institution séculaire. En ouvrant le mariage aux homosexuels, nous provoquerions le chaos dans notre société. Dans une sorte de déni de la réalité sociale, on nous oppose l'immuabilité d'un vieux modèle famil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

au moment où se sont accélérées les transformations de la famille. Divorce, travail des femmes, avortement, à chaque fois, c'est la même panique. » Dans une société en marche, l'être humain s'affranchit des anciens modèles. L'accession au mariage et à l'adoption pour les couples de personnes de même sexe n'est nullement un renoncement aux valeurs qui fondent notre société. Elle est, au contraire, un grand pas vers l'égalité des droits entre les citoyens. Et c'est pour cette raison que nous refusons la proposition de certains, à droite, de créer un contrat d'union civile. Ce sont les mêmes qui pourfendaient le PACS hier et qui nous propos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

Depuis plusieurs mois maintenant, nous entendons chaque jour dans les médias les propos des opposants au mariage pour les couples de même sexe. Au-delà du débat légitime et des questionnements, certains ont laissé libre cours à leur homophobie. Et je n'évoquerai pas, ici, les insultes et les propos outranciers que nous avons tous reçus sur nos boîtes mail et dans de nombreux courriers. J'ai rencontré de nombreux gays et lesbiennes. Ils m'ont confié leur parcours de vie. Ils m'ont dit qu'ils n'avaient plus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

Ils nous disent : « Depuis quelques semaines, chaque fois que j'entends certains détracteurs du mariage pour tous, leur mauvaise foi, leurs arguments homophobes, parfois sans qu'ils en aient conscience, chaque fois que je les entends, j'ai mal. C'est comme une entaille, comme une blessure qu'on creuse. Chaque fois que je les entends, j'ai six ans dans la cour de l'école et j'ai mal. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Mesdames les ministres, chère Christiane, pourquoi nous écharpons-nous avec force sur la question du mariage ? Pourquoi un tel débat, alors que le mariage j'y reviendrai a perdu de sa superbe, et ne représente plus, dans la République, le même symbole ? La réponse à cette question interroge nécessairement le mariage, l'homosexualité, mais aussi la République. Elle interroge le mariage, d'abord. En effet, certains voudraient que le mariage fût une sorte de cathédrale venue des siècles passés, et que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

C'est un constat, pas un jugement. L'INSEE nous apprend qu'en 2000, sur 322 093 unions entre partenaires de sexe opposés, mariage et PACS réunis, 95 % étaient des mariages. En 2010 sur 448 069 unions, seuls 56 % sont des mariages. Nous « faisons couple » de plus en plus hors mariage. De même, l'INSEE nous apprend que plus de 55 % des enfants naissent hors mariage. Dès lors nous « faisons famille » de plus en plus hors mariage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Kosciusko-Morizet :

Monsieur le président de l'Assemblée nationale, monsieur le président de la commission, mesdames les ministres, mesdames et messieurs les députés, chers collègues, il ne s'agit pas ici d'être moderne ou ancien, progressiste ou réactionnaire. Il s'agit de répondre concrètement aux aspirations de couples de même sexe, sans nier l'attachement de nombreux Français à l'institution du mariage comme union d'un homme et d'une femme dans le but de fonder une famille. Il s'agit d'y répondre sans dogmatisme, sans hypocrisie, sans idéologie. Deux sujets sont imbriqués dans ce texte : l'union d'abord, la place des enfants ensuite. Maire d'une ville, comme nombre d'entre vous, je célèbre des mariages, je rencontre les futurs époux et je partage leur projet de vie. Élue locale, je rencontre a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

M. le député Henri Guaino déclarait que le mariage n'était pas un droit mais une institution. Il n'était d'ailleurs pas le seul à le dire. Il a raison : c'est une institution ! Mais convenons que c'est une institution qui a perdu et perd encore aujourd'hui de sa force symbolique. Il est de moins en moins envisagé comme un rite social. Dès lors, pourquoi débattre d'un sujet qui perd de sa force symbolique ? Pourquoi, également, faut-il faire comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Kosciusko-Morizet :

C'est la reconnaissance publique et solennelle, à la mairie, de leur union. Ce n'est pas seulement un contrat comme le PACS, mais une institution républicaine, non pas en dessous du mariage, comme le PACS, mais à côté du mariage. L'alliance civile confère les mêmes droits, la même reconnaissance de l'union, mais sans bousculer les conditions de la filiation. Je crois encore que cette proposition peut rassembler. Elle rassemble déjà 125 députés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Je demande l'indifférence de la loi aux orientations sexuelles. Ainsi, l'orientation sexuelle retourne là où est sa place : dans le domaine privé, dans l'intime. Elle a sa place à côté de la liberté de conscience qui relève elle aussi du domaine privé. En cela, nous retrouvons la République. Pourquoi voudriez-vous que l'accès au mariage soit régi par des considérations qui ne regardent pas la République, mais les préférences intimes de chacun ? La loi se doit d'être indifférente à l'orientation sexuelle. Nous retrouvons ainsi les valeurs de la République : la laïcité, l'universalité et l'égalité. En cela, cette loi marquera notre République. Notre débat sera rangé parmi les grands moments de cette République. C'est devant cette ...