Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 10 octobre 2016 à 21h30
Modernisation développement et protection des territoires de montagne — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

S’agissant de la gouvernance des territoires de montagne – je n’aime pas ce terme de gouvernance, je préfère « l’expression du pouvoir » – je pense que nous aurons des soucis, notamment dans le massif des Pyrénées qui, malgré la réduction du nombre de régions, est toujours partagé entre deux régions très importantes. Or il est très difficile au travers des contrats de plan – qui ne sont plus de véritables contrats de plan d’ailleurs mais qui restent des accords entre l’État et les Régions – d’arriver à harmoniser une véritable politique de massif chez nous et c’est très dommageable.

Je vois depuis une vingtaine d’années la politique du massif pyrénéen régresser. Heureusement que le Gouvernement a maintenu le Commissariat à l’aménagement des Pyrénées, qui est d’ailleurs très dynamique et très performant, mais je crois qu’il y a mieux à faire.

De la même manière, je voudrais réitérer mon inquiétude face à des communautés de communes extrêmement étendues sur des territoires aussi sensibles. Si tout le monde savait organiser ces communautés de communes comme vous avez su le faire chez vous, monsieur le président, il n’y aurait aucun souci à se faire. Mais des communautés s’étendant sur des dizaines, parfois une centaine, de kilomètres alors que parallèlement le pouvoir des maires a été considérablement restreint, vous savez que c’est un problème auquel les habitants de nos territoires sont très sensibles. Ils ont vu partir tout le monde. Ils ont vu partir le percepteur ; ils ont vu partir le collège ; ils ont vu partir le curé – ça, on n’y pouvait rien – ; ils ont vu partir le médecin, et maintenant il voit partir l’infirmière et bientôt le maire. À qui se confier lorsqu’on vit quelque chose de grave ou qu’on commence à ressentir une très forte inquiétude ?

Ces deux réflexions, l’une plutôt globale et l’autre très locale, traduisent, me semble-t-il, le sentiment de nos concitoyens.

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