Avec la fusion, c’est une certaine idée de la démocratie qui est en jeu, celle de la démocratie de proximité. Celle qui s’appuie sur des élus accessibles et disponibles, qui connaissent le terrain et les habitants de leur arrondissement.
Renoncer à la démocratie de proximité, c’est faire le choix d’une démocratie dégradée, à contre-courant des besoins et des attentes des Parisiens. C’est éloigner quand il faudrait rapprocher. C’est aggraver la perception d’une déconnexion croissante des élus.
Au contraire de cette approche, nous avons défendu sans relâche une vision du fonctionnement de Paris qui permette l’exercice des compétences au niveau le plus pertinent. Nous avons travaillé avec tous les élus de l’opposition présents dans cet hémicycle, en particulier les députés qui sont aussi membres du conseil de Paris et que je salue – Philippe Goujon, Pierre Lellouche, Claude Goasguen.
C’est également dans cet esprit que nous avons proposé d’attribuer aux arrondissements une compétence sur les enjeux de proximité : le nettoyage, l’entretien et la réfection des voiries – ce ne serait pas du luxe – la délivrance des permis de construire ainsi que les autorisations d’élagage et de terrasse, la création, l’organisation et la gestion du service de la petite enfance, la restauration scolaire, l’attribution des logements sociaux, l’attribution des subventions aux associations concernant le seul arrondissement, la mise en oeuvre des actes d’acquisition et de préemption.
Pourquoi cela ? Pas pour faire plaisir aux maires d’arrondissement, mais bien parce que c’est à cette échelle-là que les choix les plus pertinents peuvent être faits.
Je citerai deux exemples assez parlants, d’une part pour tous ceux qui arpentent les rues de Paris, en particulier les députés, d’autre part pour les élus confrontés aux problèmes de la restauration scolaire.
L’absence de propreté des rues parisiennes, d’abord, est la principale source d’insatisfaction des Parisiens à l’encontre de la maire de Paris.