Il s’agit de lutter, à notre niveau, contre les conflits d’intérêts. Certes, ce projet de loi traite de l’audiovisuel public, mais on ne peut aborder ce sujet en le déconnectant de l’audiovisuel en général. Il est essentiel que le monde médiatique soit coupé des pouvoirs publics afin d’avoir une réelle autonomie. Or, lorsque de grandes entreprises transnationales de BTP, d’armement ou de distribution d’eau répondent à d’immenses marchés publics tout en détenant des médias importants, il y a là une véritable confusion des genres. Dans un objectif de pluralisme des médias, afin d’interdire une concentration de l’audiovisuel au profit d’entreprises bénéficiant par ailleurs d’argent public, nous proposons d’empêcher une société détenant 10 % ou plus du capital d’une société de télévision ou d’une filiale de participer aux procédures de soumission aux marchés publics au-delà d’un seuil fixé par décret.