Le Gouvernement est favorable à l'amendement de M. Eckert et voudrait indiquer que par cette mesure, si elle était adoptée, une partie de l'effet préjudiciable à l'emploi familial serait remise en cause, ce qui serait une bonne chose.
En effet, la suppression de l'abattement de quinze points qui a été votée par la majorité précédente a eu deux conséquences nocives.
Premièrement, l'emploi a reculé ; 3 %, donc dix millions, d'heures travaillées en moins. On imagine mal que cela n'ait pas eu de conséquences en termes d'emplois. On est certain qu'il y en a eu en termes de pouvoir d'achat. Les salariés ayant moins travaillé, ils ont forcément gagné moins. Il est pour le moins surprenant qu'en fin de législature, la précédente majorité, qui avait fait du travail sa valeur emblématique, qui avait indiqué avec conviction qu'il fallait travailler plus pour gagner plus, ait pris une mesure ayant directement pour conséquence le fait que des salariés ont dû travailler moins et, par là même, gagner moins. Nous faisons à rebours la moitié de ce mauvais chemin avec l'amendement de Christian Eckert.
Deuxièmement. En supprimant l'abattement de quinze points et en maintenant l'option entre le réel et le forfait, les droits des salariés n'ont pas été respectés comme il convenait.