Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 17 décembre 2013 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2013 — Discussion générale

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé du budget :

Je veux donc répondre précisément à ce qu’a dit Mme Le Pen. La République est une chose très fragile, et il faut toujours être très précautionneux envers les éléments qui font sa force. Parmi ces éléments qui font la force de la République, il y a la liberté de la presse. Les aides que l’on apporte à la presse ne constituent pas un soutien à tel titre plutôt qu’à tel autre, sous prétexte que l’un penserait bien et l’autre mal. Non ! Le soutien à la presse concerne tous les titres de presse parce qu’en République le pluralisme de la presse, la multiplicité des opinions qui s’expriment à travers la presse, sont consubstantiels à la démocratie.

Quand on est républicain, même quand un organe de presse développe des thèses avec lesquelles on est en désaccord – en l’occurrence, je n’ai pas senti un enthousiasme particulier de L’Humanité pour la politique budgétaire que je défends devant vous (Sourires) –, il est important de toujours se battre pour qu’il puisse continuer à s’exprimer, car la liberté de la presse est consubstantielle à la démocratie.

Que l’on défende cela dans cet hémicycle a un sens profondément républicain. Que l’on s’indigne qu’il puisse en être ainsi est de nature à m’inquiéter grandement. Je veux donc dire à Mme Le Pen – qui n’est pas là – qu’aussi longtemps que la République vibrera dans cet hémicycle, la liberté de la presse et les aides qui lui sont consubstantielles y seront défendues ardemment.

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