Intervention de Dominique Baert

Séance en hémicycle du 19 décembre 2013 à 9h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2013 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Baert :

Le « mur d’argent » a non seulement changé d’époque, mais il a changé de nature. Toutefois, le risque qu’il représente n’a pas changé : si elle n’apure pas les factures impayées, les dettes accumulées, si elle ne desserre pas au plus vite cette contrainte financière, la gauche ne pourra pas aller loin. Et les espérances du 6 mai se fracasseront vite sur les murs des intérêts et des dettes à payer.

La stratégie financière de redressement des finances publiques, le Gouvernement et sa majorité l’assument clairement et avec courage ! La réduction des déficits et le ralentissement de la croissance de la dette publique puis sa réduction, telle est notre ligne stratégique, d’ailleurs validée par la Commission européenne ! En la matière, le Gouvernement a su afficher et bâtir avec talent une crédibilité économique et financière reconnue par les autres pays et par les marchés. Mais des dettes laissées par nos prédécesseurs, on en découvre sinon tous les jours, du moins régulièrement ! Des impayés et des charges d’hier que nous sommes contraints d’assumer aujourd’hui, nous n’en manquons pas !

Le solde de la dette de l’EPFR, que le Gouvernement traite par l’article 33 initial du projet de loi de finances rectificative, en fait partie. Afin de financer la défaisance du Crédit Lyonnais, l’EPFR lui a emprunté 19,8 milliards d’euros en 1995, lors de la mise en place du cantonnement. Le remboursement a été effectué progressivement à partir de la liquidation des actifs du CDR puis par des dotations en capital versées par l’État. Pourtant, il n’est toujours pas terminé. C’est précisément le solde du prêt, soit 4,5 milliards d’euros, que l’État reprend dans son besoin de financement en 2013. Mais ce solde, c’est un cadavre dans le placard laissé par l’ancienne majorité !

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