Ils sont presque identiques, mais je donne un avis favorable à celui défendu par M. Grandguillaume. J’ai évolué depuis les travaux de la commission sur ce point, et je considère maintenant qu’il faut tenir compte de la différence entre un commerce indépendant en centre-ville et les baux de longue durée, notamment ceux des centres commerciaux, parce que l’investissement et le risque ne sont pas forcément les mêmes. Néanmoins, cet amendement a nourri ma réflexion et celles de plusieurs collègues. S’il est adopté, on entrera dans une espèce de pacte de responsabilité : la demande que nous ont faite les bailleurs de pouvoir ainsi continuer à investir dans un contexte contractuel dérogatoire sera légitime dès lors qu’ils feront un vrai effort en matière de répartition des charges locatives, dans le cadre de relations contractuelles apaisées avec les grandes et les petites enseignes. Des discussions sont en cours à ce sujet, sous l’égide de la ministre. Je fais confiance aux gens qui nous ont demandé de leur faire confiance pour qu’ils donnent des gages et qu’on aboutisse à un vrai pacte s’agissant des charges locatives, de la prévisibilité et de la proportionnalité. On est aujourd’hui dans une vraie co-construction avec des acteurs économiques. Si d’ici quelques mois, lorsque le texte nous reviendra du Sénat, cette confiance s’avérait infondée, je prendrais mes responsabilités et j’en tirerais les conséquences en commission mixte paritaire.