Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 9 juillet 2014 à 15h00
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2013 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

Notre dette, fin 2013, dépasse les 94 % du PIB. À raison d’une aggravation de 3 ou 4 % par an, elle franchira les 100 % du PIB fin 2015, et nous n’aurons pas atteint l’objectif de 3 % de déficit ! C’est inéluctable.

Par ailleurs, même si ce solde a diminué, il faudrait descendre à 1 % pour que le déficit stabilise la dette par rapport au PIB. Nous en sommes encore très loin ! Voyez le déficit primaire. Nous sommes le seul pays européen, avec la Grèce, a être encore en déficit primaire. Nous avons beau effacer les intérêts, faire du passé table rase, nous continuons malgré tout à dépenser plus que ce que nous gagnons. Comment ne pas s’inquiéter dans ces conditions ? Si nous franchissons la barre des 100 %, nous entrerons dans une zone dangereuse, où les marges de manoeuvres seront confisquées par les frais financiers, surtout si les taux d’intérêt devaient augmenter, et où, insidieusement, les agents économiques, qu’il s’agisse des entreprises ou des ménages, adopteront face à une dette aussi importante des comportements de précaution, d’épargne. L’entreprise n’investira plus, le ménage différera ses dépenses. Nous devons absolument éviter cette situation à notre pays.

Vous avez déclaré qu’un effort avait été consenti sur les dépenses. Je ne le nie pas car c’est la première fois que la dépense publique, dans son ensemble, n’évolue que de 2 % en valeur. Vous auriez cependant pu ajouter que le PIB, lui, qui représente la richesse, n’augmente que de 1,1 %.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion